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La prise en charge du patient d’âge pédiatrique victime d’un traumatisme crânien aigu

Affichage : le 28 mars 2025


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Auteur(s) principal(aux)

Kevin Chan, Catherine A. Farrell, Laurel Chauvin-Kimoff; Société canadienne de pédiatrie, Comité d’étude du fœtus et du nouveau-né

Résumé

Le traumatisme crânien aigu responsable de lésions cérébrales traumatiques est une cause importante de morbidité et de mortalité en pédiatrie. La gravité des lésions dépend du mécanisme du traumatisme et de l’âge de l’enfant. Chez les enfants, la grande majorité de ces traumatismes sont légers, ne justifient pas de traitement et ne laissent aucunes séquelles à long terme. Il est toutefois important de déterminer les personnes qui courent un risque de lésions importantes et celles qui ont besoin d’une évaluation et d’une intervention particulières. Le présent document de principes, qui remplace les recommandations publiées en 2013 par la Société canadiennes de pédiatrie sur le sujet, décrit les enjeux liés aux traumatismes crâniens aigus chez les nourrissons, les enfants et les adolescents, y compris les manifestations cliniques, les priorités pour la prise en charge initiale, et les directives en vue de l’observation, de l’imagerie, puis du suivi et du traitement. L’évaluation initiale des patients victimes d’un traumatisme crânien aigu est également abordée.

Mots-clés : lésions cérébrales traumatiques (LCT); prévention; radiographies du crâne; tomodensitométrie (TDM); traumatisme crânien aigu (TCA)

Encadré 1. Abréviations

CATCH

Canadian Assessment of Tomography for Childhood Head Injury (évaluation canadienne de la tomographie en cas de lésions cérébrales chez l’enfant)

CHALICE

Children’s Head injury ALgorithm for the prediction of Important Clinical Events (algorithme des lésions cérébrales chez les enfants pour prédire les événements importants sur le plan clinique)

LIC

Lésions intracrâniennes

LTC

Lésions cérébrales traumatiques

PECARN

Pediatric Emergency Care Applied Research Network (réseau de recherche appliquée sur les soins d’urgence en pédiatrie)

TCA

traumatisme crânien aigu

TDM

tomodensitométrie

Le traumatisme crânien aigu (TCA) responsable de lésions cérébrales traumatiques (LCT) est une cause importante de morbidité et de mortalité pendant l’enfance dans les pays industrialisés et une raison fréquente de consulter aux urgences[1]. L’incidence de TCA chez les patients d’âge pédiatrique varie selon la définition et la méthodologie des études. Cependant, le taux annuel global estimatif de TCA se situe entre 47 et 280 cas sur 100 000 habitants[1]. Chez les enfants états-uniens de moins de 14 ans, on dénombre 500 000 consultations aux urgences, 37 000 hospitalisations et 2 000 décès par année[2].

Les principales causes de traumatisme crânien chez les enfants qui consultent aux urgences du Canada sont les suivantes[3] :

  • Les chutes
  • Les lésions liées à une activité sportive
  • Un coup sur la tête par un objet ou une collision avec un obstacle
  • Les blessures impliquant un vélo
  • Les blessures impliquant un véhicule automobile, notamment en qualité de piéton

Seule une faible proportion d’enfants victimes d’un TCA auront des LCT. Les LCT désignent les symptômes et les signes de traumatisme au cerveau même, qu’ils soient accompagnés ou non d’observations à l’imagerie. Les LCT importantes sur le plan clinique désignent la présence de lésions intracrâniennes (LIC) à l’imagerie (p. ex., hématome sous-dural, hématome épidural ou contusion cérébrale), assorties d’au moins l’un des éléments suivants : une intervention neurologique, une intubation trachéale pour la prise en charge des lésions cérébrales, une hospitalisation d’au moins 48 heures ou un décès[4].

La commotion cérébrale est une forme de LCT causée par des forces biomécaniques responsables de signes et symptômes d’altérations neurologiques qui, en général, se résolvent spontanément dans les quatre semaines suivantes[5]. Cependant, des symptômes peuvent persister et le fonctionnement peut être altéré pendant un certain temps après l’événement initial[6].

L’anatomie particulière des enfants accroît leur risque de LIC après un traumatisme crânien, les facteurs de risque incluant un rapport de taille plus élevé entre leur tête et leur corps, une boîte crânienne plus mince et des tissus neuraux moins myélinisés[7]. Les LIC sont plus fréquentes après une chute d’une hauteur de plus de 91 cm (trois pieds ou deux fois la taille de la personne touchée), une collision impliquant un véhicule automobile (en qualité de passager ou de piéton) ou un impact avec un projectile à haute vélocité[8]. Un profil de lésions axonales diffuses et d’œdème cérébral secondaire est plus fréquent chez les patients d’âge pédiatrique victimes de LCT que les adultes[9]. Il est rare qu’un TCA entraîne une intervention neurochirurgicale (0,14 %)[4].

Les manifestations cliniques

Les enfants victimes de LCT présentent divers symptômes, y compris les suivants :

  • Les céphalées
  • Les nausées et les vomissements
  • La perte de conscience
  • L’altération du niveau de conscience, la désorientation ou la confusion
  • L’amnésie
  • La vision embrouillée
  • Les convulsions

Les signes qui laissent craindre des LCT importantes sur le plan clinique s’établissent comme suit :

  • Une fracture du crâne palpable
  • Des signes de fracture des os basilaires (yeux de raton, hémotympan)
  • Un hématome de la région occipitale, pariétale ou temporale
  • Une aggravation de la léthargie et la baisse du niveau de conscience

Les enfants plus jeunes peuvent être léthargiques ou irritables. Aucun signe ou symptôme clinique n’est propre aux LIC, mais un éventail de signes et symptômes rendent les LIC plus probables et justifient une tomodensitométrie (TDM).

Le score de Glasgow est un outil validé utilisé pour évaluer le niveau de conscience[10],[11]. Il est démontré que le score de Glasgow pédiatrique est particulièrement utile chez les enfants qui ne parlent pas encore[12],[13].

La classification de la gravité des lésions crâniennes traumatiques

Dans le présent document de principes, les LCT sont classées en fonction du score de Glasgow, comme suit :

Score de Glasgow de 14 à 15 : LCT mineures

Score de Glasgow de 9 à 13 : LCT modérées

Score de Glasgow maximal de 8 : LCT graves

La plupart des patients d’âge pédiatrique qui consultent afin de faire évaluer la possibilité de lésions cérébrales sont atteints de LCT mineures. Les patients atteints de LCT modérées ou graves sont plus susceptibles de souffrir d’une pathologie intracrânienne et d’avoir besoin de soins de soutien ou d’un traitement particulier en milieu hospitalier.

Les priorités de la prise en charge initiale

La priorité consiste à stabiliser le patient en fonction de ses besoins. En cas de LCT modérées à graves, le clinicien doit éviter l’hypoxie, maintenir la pression de la perfusion cérébrale et éviter les lésions secondaires au cerveau traumatisé. Une approche structurée de l’évaluation des hémorragies catastrophiques, des voies respiratoires, de la respiration, de l’état neurologique et de l’environnement est recommandée[14]

Le clinicien ne doit pas oublier que des LCT graves peuvent provoquer une instabilité des signes vitaux. Un traitement précoce et définitif des LIC primaires peut s’imposer lorsque le risque d’engagement cérébral immédiat est élevé.

Il faut obtenir une histoire appropriée, incluant les éléments suivants :

  • Le mécanisme du traumatisme crânien et s’il a eu lieu devant témoin
  • L’état dans lequel le patient a été trouvé, y compris la perte de conscience, les convulsions ou les signes neurologiques focaux
  • Le tableau clinique, particulièrement une altération continue (ou une diminution progressive) du niveau de conscience, la désorientation ou la confusion, l’amnésie, une aggravation des céphalées ou les vomissements
  • L’histoire médicale de lésions cérébrales antérieures, de troubles neurologiques, d’utilisation de médicaments et de diathèse hémorragique

La maltraitance des enfants est à envisager, particulièrement en cas d’altération du niveau de conscience sans cause évidente ou d’incompatibilité des observations cliniques avec l’histoire du cas[15]. Le traumatisme ne sera peut-être pas détecté dès le départ en raison de la variabilité des tableaux cliniques et du jeune âge des victimes en général[16]. Les retards à détecter les LCT dans un tel contexte peuvent être responsables d’un pronostic relativement sombre.

L’ampleur des examens, y compris l’imagerie cérébrale et la nécessité d’une mise en observation, d’une hospitalisation ou d’une intervention particulière, dépend en grande partie de l’état clinique du patient au moment de l’évaluation initiale[15].

L’imagerie

Les indications de tomodensitométrie

Tous les patients qui consultent à cause d’un traumatisme crânien modéré à grave (score de Glasgow d’un maximum de 13) devraient être soumis à une TDM crânienne. Cependant, une vive controverse sévit quant à l’intérêt de la TDM en cas de traumatisme crânien mineur (score de Glasgow de 14 à 15) en fonction du potentiel de détérioration tardive découlant d’un diagnostic tardif de LIC et de la non-fiabilité relative des signes cliniques à prédire les LIC[17]. Le faible taux de résultats positifs à la TDM, la nécessité de mettre certains patients sous sédation avant de procéder à l’examen et les préoccupations relatives aux risques d’exposition aux radiations [18],[19] ont favorisé l’élaboration de règles de prédiction cliniques pour aider le clinicien à établir quel patient soumettre à une TDM. Ces règles comprennent une certaine combinaison de variables reposant sur le mécanisme du traumatisme, les signes et les symptômes à l’évaluation initiale ou l’état clinique après une période d’observation.

Trois grandes études ont été réalisées :

  1. Le Pediatric Emergency Care Applied Research Network (PECARN, réseau de recherche appliquée sur les soins d’urgence pédiatriques), établi aux États-Unis, incluait 42 412 patients de 25 établissements [4]. L’approche de ce groupe différait de celle des études antérieures pour déterminer les éléments dont l’absence réduirait la nécessité d’une TDM. Même si elles sont hautement sensibles (100 % chez les enfants de moins de deux ans et 96,8 % chez ceux de deux ans ou plus) et relativement spécifiques (53,7 % chez les enfants de moins de deux ans et 59,8 % chez ceux de deux ans ou plus)[4], l’utilisation généralisée de ces algorithmes peut être associée à un plus grand recours à la TDM[20].
  1. L’étude Canadian Assessment of Tomography for Childhood Head injury (CATCH, ou évaluation canadienne de la tomographie en cas de lésions cérébrales chez l’enfant)[3] était une étude de cohorte prospective auprès de 3 866 enfants victimes d’un traumatisme crânien symptomatique mineur provenant de dix établissements canadiens d’enseignement de la pédiatrie. Une validation prospective et le perfectionnement de la règle incluaient au moins quatre épisodes de vomissements et avaient une sensibilité de 99,5 % (IC à 95 %, 97 à 100) et une spécificité de 47,8 % (IC à 95 %, 46,8 à 49,4) pour prédire les lésions cérébrales aiguës, et 55 % des patients étaient soumis à une TDM[21].
  1. Le Children’s Head injury ALgorithm for the prediction of Important Clinical Events (CHALICE, ou algorithme des lésions cérébrales chez les enfants pour prédire des événements cliniques importants) du Royaume-Uni[8] incluait 22 772 enfants de dix hôpitaux du nord-ouest de l’Angleterre. L’étude avait une sensibilité de 98 % (IC à 95 %, 96 à 100) et une spécificité de 87 % (IC à 95 %, 86 à 87) si 14 % des patients étaient soumis à une TDM.

Plusieurs études ont comparé ces trois règles, et bien qu’elles donnent des résultats semblables, la règle des lésions cérébrales du PECARN suscite une légère préférence en raison de sa sensibilité et de sa spécificité plus élevées chez les enfants de moins de deux ans[22],[23] (catégorie B, qualité des preuves II) et du fait qu’elle était la première à obtenir une validation prospective dans de multiples contextes. Il est démontré que la règle PECARN avait une haute sensibilité pour déterminer les enfants à ne pas soumettre à la TDM, mais l’algorithme n’est pas décisif pour ce qui est de ceux qui devraient y être soumis. Cette règle est adoptée dans la plus récente itération du manuel Advanced Trauma Life Support (ATLS) (10e édition)[24].

La difficulté demeure pour bon nombre des patients à risque intermédiaire, et les prises de décision communes devraient dépendre des signes et symptômes, de la progression ou de la régression des symptômes et de l’expérience du clinicien. Ces directives sont conçues pour contribuer aux prises de décision. L’outil MD+Calc, en anglais, est utile pour orienter l’utilisation de la règle de lésions cérébrales du PECARN[25].

Figure 1. Les règles PECARN chez les enfants de moins de deux ans ayant un traumatisme crânien mineur (score de Glasgow de 14 à 15)

Figure adaptée de la référence 4
Note : * désigne un grave mécanisme de lésions : accident de véhicule automobile impliquant l’éjection du patient, le décès d’un autre passager ou un capotage, un piéton ou un cycliste sans casque frappé par un véhicule automobile, une chute d’une hauteur de plus de 0,9 m (trois pieds) ou un coup sur la tête par un objet à fort impact.
LCT lésions cérébrales traumatiques; NC niveau de conscience; TDM tomodensitométrie

Figure 2. Les règles PECARN chez les enfants de deux ans ou plus ayant un traumatisme crânien mineur (score de Glasgow de 14 à 15)

 

Figure adaptée de la référence 4
Note : * désigne un grave mécanisme de lésions : accident de véhicule automobile impliquant l’éjection du patient, le décès d’un autre passager ou un capotage, un piéton ou un cycliste sans casque frappé par un véhicule automobile, une chute d’une hauteur de plus de 0,9 m (trois pieds) ou un coup sur la tête par un objet à fort impact.
LCT lésions cérébrales traumatiques; TDM tomodensitométrie

Pour ce qui est des règles CATCH2 et CHALICE, les signes et symptômes inquiétants suivants incitent à envisager une TDM afin d’écarter des LIC[8],[21],[26] :

  • Les déficits neurologiques focaux
  • Au moins trois (CHALICE) ou plus de quatre (CATCH2) vomissements répétés
  • La présence d’un témoin qui constate une perte de conscience d’au moins cinq minutes
  • Une histoire d’amnésie d’au moins cinq minutes
  • Des convulsions sans antécédents d’épilepsie
  • Une fontanelle bombée lorsqu’elle est encore ouverte
  • Des ecchymoses, un œdème ou une lacération de la tête de plus de cinq centimètres chez un nourrisson de moins d’un an

Une diathèse hémorragique connue ou la prise d’un anticoagulant est également une indication relative d’imagerie. Il est bon d’envisager une TDM rapidement chez ces patients.

Les autres modalités d’imagerie

Les indications de radiographie crânienne

Les radiographies crâniennes ne devraient pas être effectuées systématiquement chez les enfants. Elles ne devraient être envisagées que chez les nourrissons de moins de trois mois de vie ou chez les enfants ayant un hématome pariétal ou occipital qui ne sont pas soumis à une TDM (catégorie B, qualité des preuves II)[27],[28]. Le risque d’atteinte importante exigeant une intervention neurochirurgicale est faible en cas de fracture du crâne isolée[27]-[30].

En cas d’inquiétudes cliniques, le test de première ligne devrait être axé sur la TDM lorsque le risque de LIC est plus élevé. Dans certaines situations particulières, une série de radiographies crâniennes peut être utile, y compris une série squelettique s’il y a des soupçons de maltraitance physique[15] pour repérer les corps étrangers radio-opaques ou si la TDM n’est pas facile à obtenir.

Les autres modalités d’imagerie diagnostique

Comme premier test, on peut envisager une échographie (au point de service ou sous forme d’examen radiologique standard) pour détecter les fractures du crâne (catégorie B, qualité des preuves II)[31]-[33]. Lorsque les techniciens sont bien formés, les études indiquent que l’échographie a une sensibilité et une spécificité d’environ 90 % pour détecter une fracture du crâne[33]. En cas d’inquiétudes cliniques, les tests de première ligne devraient être axés sur la TDM en raison du risque plus élevé de LCT. La détection d’une fracture du crâne, lorsqu’elle est linéaire, justifie une TDM ou une mise en observation prolongée à l’hôpital jusqu’à ce que l’enfant semble avoir retrouvé un bon état général.

Dans certains centres dotés de services d’imagerie par résonance magnétique, il est possible de procéder rapidement à une imagerie à courtes fréquences qui limite la radiation et définit les LIC[34].

La prise en charge après l’évaluation initiale

Des lésions cérébrales traumatiques mineures (score de Glasgow de 14 ou 15)

Les patients asymptomatiques sans mécanisme de blessure grave peuvent obtenir leur congé à domicile sous les soins de parents ou de tuteurs fiables (catégorie A, qualité des preuves I). Le clinicien doit leur remettre des directives écrites qui décrivent les signes à surveiller (p. ex., céphalées qui s’aggravent, vomissements persistants, difficulté à se réveiller), les personnes avec qui communiquer s’ils se manifestent et le moment d’obtenir une réévaluation médicale. Il n’est pas nécessaire de réveiller systématiquement l’enfant la nuit pour évaluer son état neurologique[29].

Si, après l’évaluation initiale, l’enfant a des céphalées ou des vomissements répétés ou s’il a perdu conscience au moment du traumatisme ou du grave mécanisme de blessure, il est indiqué de le mettre en observation clinique (pendant quatre à six heures), puis de le réévaluer ou de décider de procéder à une TDM (catégorie B, qualité des preuves II)[35]. Si les symptômes s’atténuent et que le score de Glasgow est de 15, l’enfant peut rentrer chez lui, pourvu que les parents reçoivent les directives indiquées plus haut. Si l’état de l’enfant ne s’améliore pas après la période d’observation clinique, celui-ci devrait être soumis à une TDM ou être hospitalisé et faire évaluer étroitement ses signes vitaux neurologiques (score de Glasgow, niveau de conscience, évaluation des pupilles, force et capacité de bouger, coloration, sensation et chaleur, fonction vésicale) toutes les deux heures. S’il a des vomissements persistants, il doit être réhydraté. Des symptômes persistants peuvent être indicateurs de la nécessité d’une neuro-imagerie (TDM ou imagerie par résonance magnétique crânienne), si elle n’a pas encore été exécutée. Il est recommandé de discuter de résultats à la TDM avec un neurochirurgien et de consulter un autre clinicien expérimenté dans la prise en charge des traumatismes crâniens si la TDM est négative, mais que les symptômes persistent.

Un enfant asymptomatique de plus de deux ans peut obtenir son congé à domicile des urgences après une période en observation. S’il a moins de deux ans, une plus grande prudence est de mise (catégorie D, qualité des preuves V). Un traumatisme crânien banal chez un trottineur asymptomatique est compatible avec un congé des urgences, mais ce n’est peut-être pas le cas chez le nourrisson. Les difficultés de l’évaluation clinique chez les enfants de moins de deux ans et l’importance de détecter le trauma crânien causé par la maltraitance devraient inciter le clinicien à maintenir les patients symptomatiques en observation pendant une plus longue période et à les réévaluer fréquemment[36]. En cas de soupçon de maltraitance, l’hospitalisation est indiquée et un signalement aux services de protection de l’enfance est primordial.

Une fracture du crâne élargie ou diastatique (de plus de quatre millimètres) accroît le risque de kyste arachnoïdien. Même sans manifestations de LIC, un suivi en neurochirurgie est à prévoir après le congé[37].

Des lésions cérébrales traumatiques modérées (score de Glasgow de 9 à 13)

Tous les patients victimes d’un traumatisme crânien modéré devraient être soumis à une TDM (catégorie A, qualité des preuves II). Selon les observations et l’évolution de leur situation neurologique, ils devront peut-être être hospitalisés en soins intensifs pédiatriques pour être surveillés de plus près. Cette surveillance est particulièrement utile chez les patients qui se situent au seuil inférieur du spectre du score de Glasgow (de 9 à 10). La décision de transférer un patient victime de lésions cérébrales modérées dans un centre de soins tertiaires doit dépendre du jugement clinique et des ressources locales et faire l’objet d’échanges avec l’équipe de soins intensifs ou de trauma pédiatriques.

Des lésions cérébrales traumatiques graves (score de Glasgow inférieur à 8)

Après avoir stabilisé le patient victime de graves lésions cérébrales, y compris l’intubation, il faut procéder à une TDM crânienne (catégorie A, qualité des preuves II). Les graves LCT constituent une urgence complexe et exigeante. Les patients victimes d’un grave traumatisme crânien sont à risque d’une élévation de la pression intracrânienne qui peut entraîner une bradycardie, une tension artérielle élevée et un profil respiratoire irrégulier (triade de Cushing). L’élévation de la pression intracrânienne peut découler de l’effet de masse du saignement local, comme dans le cas d’hématomes épiduraux ou sous-duraux, ou d’un œdème vasogénique attribuable à des lésions axonales diffuses. En milieu de soins aigus, il convient de privilégier des mesures visant le maintien d’une pression intracrânienne et d’une pression d’irrigation cérébrale normales[38].

La prise en charge devrait inclure les éléments suivants : (catégorie A, qualité des preuves I)

  • La surveillance continue des signes vitaux et, dans la mesure du possible, de la pression partielle transcutanée en fin d’expiration
  • L’élévation de la tête du lit à 30 degrés, la tête et le cou en position neutre
  • L’assistance respiratoire pour maintenir une oxygénation et une ventilation normale
  • L’administration des liquides nécessaires, avec ou sans vasopresseurs, pour maintenir la normovolémie et éviter l’hypotension
  • L’administration d’une sédation et d’une analgésie, notamment pendant les interventions et le transport
  • Le maintien d’une température centrale normale et d’une normoglycémie
  • La correction de la coagulopathie

D’autres mesures peuvent être envisagées, y compris une prophylaxie anticonvulsivante, un traitement hyperosmolaire et un blocage neuromusculaire.

Les patients victimes d’un grave traumatisme crânien doivent être dirigés vers un centre expérimenté dans les traumatismes crâniens pédiatriques doté de services en neurochirurgie et en soins intensifs pédiatriques (catégorie A, qualité des preuves I). Pendant le transport, il est essentiel d’assurer une surveillance continue de leur état neurologique, respiratoire et hémodynamique et de prévoir des modalités de prise en charge d’urgence en cas d’élévation aiguë de la pression intracrânienne.

Les convulsions post-traumatiques

La plupart des convulsions post-traumatiques sont des convulsions d’impact qui se produisent immédiatement ou juste après l’incident traumatique. Certains facteurs accroissent le risque de convulsions post-traumatiques, y compris un âge plus jeune[39], un grave traumatisme crânien (score de Glasgow maximal de 8), un œdème cérébral, un hématome sous-dural ou une fracture du crâne ouverte ou enfoncée[40].

Les convulsions qui se manifestent après la période initiale (au moins 30 minutes après le traumatisme) entraînent un risque particulièrement élevé de LCT importantes sur le plan clinique. Lorsque ce type de convulsions est lié à un examen neurologique et à une imagerie normale, les complications sont peu probables, et les patients peuvent obtenir leur congé sans prophylaxie anticonvulsivante après une période d’observation de quatre à six heures (catégorie B, qualité des preuves II)[35],[41].

Si des médicaments doivent être administrés pour traiter les convulsions post-traumatiques, il faut utiliser les mêmes anticonvulsivants aigus que ceux utilisés dans d’autres contextes, tels que la benzodiazépine (Ativan ou midazolam), suivis du lévétiracétam (Keppra) ou de la phénitoïne conjuguée à la fosphénytoïne[42].

Le traitement des lésions cérébrales attribuables à une commotion cérébrale

Les directives de prises en charge des commotions cérébrales sont exposées dans le document de principes de la Société canadienne de pédiatrie intitulé Les commotions cérébrales liées au sport et les mises en échec chez les enfants et les adolescents : l’évaluation, la prise en charge et les répercussions sur les politiques[43].

La prévention

Le TCA est une priorité de santé publique qui repose sur les répercussions importantes des lésions pour le pronostic des enfants et pour les ressources de santé. La plupart des lésions sont mineures, mais le TCA peut être assorti d’un fardeau important pour les personnes touchées, qu’il s’agisse du patient, de sa famille, des soignants et de la société. Les professionnels de la santé peuvent tirer profit de multiples possibilités de fournir des conseils préventifs adaptés à l’âge sur les facteurs de risque de traumatisme crânien chez les enfants. La Société canadienne de pédiatrie préconise des politiques publiques et des lois pour imposer le port du casque à vélo et lors d’autres activités sportives, l’utilisation de dispositifs de retenue appropriés pour les enfants en voiture et des règlements sur les véhicules hors route pour les loisirs, et elle a piloté le bannissement des marchettes pour bébé au Canada. De telles mesures ont réussi à réduire à la fois l’incidence et la gravité des lésions cérébrales traumatiques chez les enfants et les adolescents[44]. Les cliniciens qui s’occupent de nourrissons, d’enfants et d’adolescents devraient continuer de donner des conseils aux familles sur la prévention des lésions cérébrales.

Points à retenir

  • Le traumatisme crânien aigu (TCA) est fréquent pendant l’enfance et l’adolescence, mais peu de jeunes blessés souffrent de lésions cérébrales traumatiques (LCT) importantes sur le plan clinique.
  • Procéder à une évaluation attentive (histoire et examen physique) chez tous les enfants victimes d’un TCA, particulièrement chez ceux de deux ans ou moins.
  • Utiliser le score de Glasgow pour déterminer la gravité des LCT.
  • Adopter une approche d’évaluation aiguë des hémorragies catastrophiques, des voies respiratoires, de la respiration, de l’état neurologique et de l’environnement.
  • Recourir à des directives cliniques comme la règle PECARN (Pediatric Emergency Care Applied Research Network, réseau de recherche appliquée sur les soins d’urgence pédiatriques) pour évaluer si l’enfant a besoin d’être soumis à une tomodensitométrie (TDM) pour évaluer des LCT légères.
  • Éviter l’utilisation systématique des radiographies crâniennes en cas de lésions cérébrales. L’échographie et l’imagerie par résonance magnétique sont des modalités plus récentes qui peuvent comporter des avantages.
  • Donner congé à domicile aux patients asymptomatiques qui ne présentent pas de grave mécanisme de lésion.
  • Maintenir en observation pendant quatre à six heures les patients qui présentent des symptômes ou un grave mécanisme de lésions et un score de Glasgow de 15 ou demander une TDM.
  • En cas de signes de détérioration, procéder à une TDM.
  • Procéder à une TDM et assurer une surveillance attentive en cas de LCT modérées.
  • Chez les enfants plus jeunes, envisager que la maltraitance puisse être responsable du traumatisme.
  • Prévoir des discussions ou une orientation précoces vers le centre de trauma local (ou les deux) en cas de LCT modérées à graves.
  • Stabiliser de graves LCT afin de maintenir une pression intracrânienne ainsi qu’une irrigation et une pression cérébrales normales et transférer le jeune dans un centre de traumatologie, de neurochirurgie ou de soins critiques.
  • Se rappeler de l’importance de la prévention pour réduire l’incidence de TCA.

Remerciements

Le comité directeur de la section de la médecine d’urgence pédiatrique, le comité de la pédiatrie communautaire et le comité de la prévention des blessures de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de principes, de même que des membres du sous-comité des normes de l’Association canadienne des médecins d’urgence.


COMITÉ DES SOINS AIGUS DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE (2020-2021)

Membres Kevin Chan MD (président), Kimberly Dow MD (représentante du conseil), Carolyn Beck MD, Karen Gripp MD (ancienne membre), Kristina Krmpotic MD, Marie-Pier Lirette MD (membre résidente), Kyle McKenzie MD, Evelyne D. Trottier MD
Représentants Laurel Chauvin-Kimoff MD (ancienne présidente, 2012-2019), section de la médecine d’urgence en pédiatrie de la SCP; Sidd Thakore MD, section de la pédiatrie hospitalière de la SCP
Auteurs principaux : Kevin Chan MD, Catherine A. Farrell MD, Laurel Chauvin-Kimoff MD

Financement
Aucun financement n’a été accordé pour la préparation du présent manuscrit.

Conflit d’intérêts potentiels
Aucun auteur n’a déclaré de conflits d’intérêts.


Références

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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.