Le racisme en formation médicale : ce que c’est, pourquoi c’est important et ce qu’on peut faire

Merci au groupe de l’antiracisme en formation médicale qui a créé cette ressource

Le racisme désigne les biais systémiques, la discrimination et les préjudices fondés sur la race ou l’ethnie. Il n’a pas de signification physique ou biologique inhérente, car la race est une identité attribuée en fonction de règles établies par la société.

En formation médicale et dans le milieu de la santé, le racisme influe sur les processus pédagogiques, les cursus, les politiques et les interactions sociales, cliniques et éducatives. Le racisme peut porter atteinte à la qualité des soins aux patients et perpétue les disparités entre les groupes d’individus. Il a une incidence sur les pronostics et sur les expériences du patient, des proches et de la communauté. Les répercussions du racisme sont accentuées lorsqu’elles recoupent d’autres identités, telles que le genre ou le handicap.

Être antiraciste en formation médicale signifie récuser et démanteler activement le préjudice racial, la discrimination et les iniquités systémiques. Pour ce faire, il faut reconnaître les racines historiques du racisme et ses effets actuels sur la formation médicale, les soins de santé et la société.

Ce que signifie le racisme en formation médicale

Voici quelques exemples du racisme en formation médicale :

1. L’absence de représentation de groupes minoritaires ou opprimés systématiquement chez les professeurs, les membres du personnel et les apprenants. Ce phénomène peut perpétuer les biais raciaux et les iniquités, créer des obstacles à l’accès et prévenir des occasions de participer. Il est plus apparent chez les dirigeants.
2. Les biais dans les cursus : Le cursus médical ne couvre pas les enjeux liés à la race et à l’ethnie de façon appropriée et ne démontre pas que l’absence de sécurisation culturelle peut perpétuer les stéréotypes et les biais. Par conséquent, les apprenants ne comprennent peut-être pas assez les besoins de santé des populations diversifiées. Les biais peuvent également nuire à l’apprentissage, au travail et aux milieux de soins.
3. Le stéréotypage de certains groupes raciaux et ethniques influence la perception des affections et des symptômes par les cliniciens, ce qui peut entraîner de mauvais diagnostics et des décisions médicales inappropriées.
4. Les micro-agressions, qui désignent des commentaires ou des comportements (même subtils ou non intentionnels) qui transmettent des messages dérogatoires. Elles peuvent créer des milieux d’apprentissage et de travail hostiles pour les apprenants, les professeurs et le personnel aux identités marginalisées et compromettre les soins aux patients.
5. L’iniquité des possibilités : Lorsque des apprenants, des membres du personnel et des professeurs minoritaires n’ont pas les mêmes occasions d’apprentissage, de recherche de leadership ou de choix de spécialité en raison de leur race ou de leur ethnie, leur croissance et leur réussite peuvent être limitées.
6. Les disparités dans les soins aux patients : Les biais appris pendant la formation médicale peuvent se traduire par le traitement inéquitable des patients en fonction de leur ethnie, de leur race ou d’autres identités marginalisées, qui influent sur le pronostic et l’expérience des patients.
7. Les biais implicites, dont la plupart des gens n’ont pas conscience, sont maintenus par les éducateurs, les apprenants, le personnel et les établissements. Les biais implicites peuvent influer sur les prises de décision, les jugements et les interactions et avoir une incidence sur le travail, l’apprentissage et d’autres possibilités, des évaluations, des rétroactions et des recommandations dans les lettres de recommandation.
8. Les facteurs socioéconomiques : Les populations minoritaires affrontent souvent des défis sociaux et économiques qui ont des effets directs ou indirects sur leur santé.

Comment éliminer le racisme en formation médicale?

1. Sensibiliser en faisant ressortir les manifestations du racisme et d’autres formes d’oppression en formation médicale.
2. Promouvoir la sécurisation culturelle par la compréhension et le respect d’identités et de cultures diverses.
3. Créer l’équité d’accès en offrant des possibilités et des ressources à tous les apprenants, les membres du personnel et les professeurs en fonction de leurs besoins.
4. Préconiser des politiques de lutte contre le racisme dans les établissements de formation et les milieux de soins.
5. S’assurer que le cursus médical reflète des expériences et des perspectives diversifiées.
6. Appliquer un prisme de justice sociale à tout ce que nous faisons en éducation médicale et en soins de santé.

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