Document de principes
Affichage : le 19 novembre 2018 | Mise à jour : le 14 mars 2024
Dorothy L. Moore; Société canadienne de pédiatrie, Comité des maladies infectieuses et d’immunisation
Mise à jour par : Ari Bitnun, Sergio Fanella, Justin Penner, Michelle Barton
Lorsqu’un enfant se blesse sur une aiguille abandonnée dans un lieu public, on craint qu’il ait été exposé à des virus à diffusion hématogène. Le risque d’infection est faible, mais il est impératif d’évaluer l’enfant blessé et d’offrir un accompagnement et un suivi. Le présent document de principes contient une analyse des publications sur les infections virales à diffusion hématogène après une blessure causée par une aiguille abandonnée dans un lieu public ainsi que des recommandations pour prévenir de tels incidents et les prendre en charge.
Mots-clés : antirétroviraux; blessures par piqûre d’aiguille; enfants; infections à diffusion hématogène
Les blessures causées par des aiguilles ou des seringues usagés abandonnés dans un lieu public suscitent beaucoup d’inquiétudes, particulièrement lorsque ce sont des enfants qui les trouvent et se blessent en jouant avec. En général, on ne sait pas qui les a utilisés, mais les parents et les dispensateurs de soins craignent qu’ils aient été jetés par un utilisateur de drogues injectables atteint d’une infection à diffusion hématogène. Même si le risque réel d’infection découlant d’une telle blessure est extrêmement faible, la perception du risque par les parents leur cause beaucoup d’anxiété. Les parents et l’enfant ont besoin d’une évaluation, d’un accompagnement et d’un suivi. Le présent document de principes remplace celui que la Société canadienne de pédiatrie a publié en 2008[1].
Le virus de l’hépatite B (VHB), le virus de l’hépatite C (VHC) et le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) sont les principaux agents pathogènes à envisager dans une telle situation[2][3]. Il est essentiel que les dispensateurs de soins connaissent les risques de contracter ces virus après une blessure par piqûre d’aiguille, de même que les recommandations à jour de prise en charge et de suivi. La prévalence du VHB, du VHC et du VIH chez les utilisateurs de drogues injectables varie selon les régions du Canada et peut changer rapidement. En l’absence de données locales à jour, il est prudent de présumer que l’aiguille était contaminée par au moins l’un de ces virus.
Jusqu’à présent, très peu de rapports de transmission du VHB[4][5]ou du VHC[6][7]ont été signalés après des blessures causées par une piqûre d’aiguille dans un lieu public, mais aucun cas de transmission du VIH. La plupart des enfants avaient reçu une prophylaxie contre le VHB lorsque la situation le justifiait, mais moins de 20 % avaient reçu une prophylaxie antirétrovirale[8]-[25]
Il est possible de prévenir les blessures par piqûre d’aiguille si on informe les enfants, les parents, les éducateurs et les dispensateurs de soins des dangers liés à la manipulation d’aiguilles, de seringues et d’autres objets contaminés par du sang, y compris les contenants pour objets pointus et tranchants conçus pour jeter des aiguilles dans des lieux publics. Les enfants doivent en être informés dès leur très jeune âge. Dans les études sur les blessures causées par des aiguilles abandonnées dont il est question plus haut, les enfants avaient un âge moyen de cinq à huit ans. Dans une étude[10], 15% des blessures se produisaient chez des enfants qui faisaient semblant de consommer des drogues. Les localités sont responsables de bien nettoyer les parcs et les cours d’école. Elles doivent également financer et soutenir des programmes de traitement des dépendances et de prévention des infections pour les utilisateurs de drogues injectables.
Le risque d’infection après une exposition au sang à cause d’une blessure par piqûre d’aiguille dépend du calibre de l’aiguille, de la profondeur de la pénétration et de l’injection ou non de sang. Le risque augmente proportionnellement à la quantité de sang injecté et à la concentration du virus. Il est impératif d’assurer un suivi après une blessure importante par piqûre d’aiguille. Le clinicien qui intervient lors de l’incident initial doit s’assurer que les parents et l’enfant comprennent l’importance des tests de suivi et que des dispositions appropriées sont prises. En effet, les parents présument parfois à tort que si une analyse sanguine effectuée au moment de la blessure est négative, il n’y a aucune possibilité d’infection et aucune nécessité d’effectuer d’autres tests.
Le VHB est le virus à diffusion hématogène le plus stable; il peut être transmis par une infime quantité de sang. Le risque de contracter le VHB dans un contexte professionnel après s’être piqué avec une aiguille, lorsque la source est positive à l’antigène de surface de l’hépatite B (AgHBs) se situe entre 2 % et 40 %, en fonction du taux de virémie de la source[2]. Le VHB peut survivre jusqu’à une semaine dans des conditions optimales, et on l’a déjà détecté sur des aiguilles abandonnées[8][26]. Dans les cas de VHB contracté à cause d’une blessure par piqûre d’aiguille dans un lieu public, signalés tant chez des enfants[4] que chez des adultes[5], il n’y avait aucune indication au dossier au sujet d’une vaccination antérieure contre le VHB ou d’une prophylaxie postexposition.
Même si le vaccin contre le VHB est désormais recommandé pour tous les enfants du Canada, la plupart des programmes ciblent des enfants qui ont dépassé l’âge auquel ils ont tendance à se piquer accidentellement avec une aiguille[27]. Ainsi, la plupart des enfants blessés par une aiguille risquent d’être susceptibles à l’infection par le VHB. Des programmes de vaccination des nourrissons contre le VHB ont récemment été adoptés dans certaines provinces et protégeront les enfants du groupe d’âge le plus susceptible de se blesser avec une aiguille. Cependant, les enfants qui n’ont pas reçu ce vaccin à cause de politiques sociosanitaires locales ou du moment où ce vaccin a été adopté dans leur région demeurent vulnérables, tout comme ceux dont la réponse des anticorps à leur première série de vaccins (anticorps contre l’antigène de surface de l’hépatite B < 10 mUI/mL), ne sont pas suffisamment protégés. Il est conseillé d’administrer une prophylaxie postexposition aux immunoglobulines anti-VHB et le vaccin contre le VHB aux enfants qui n’ont pas encore été vaccinés, car cette stratégie est efficace si elle est administrée rapidement (tableau 1)[28].
Tableau 1. Prophylaxie du virus de l’hépatite B | |
Enfant qu’on sait positif au dépistage de l’AgHBs (anti-HBs) et dont les titres sont protecteurs (≥10 mUI/mL) | Ne prendre aucune mesure.
|
Enfant qu’on sait positif au dépistage de l’AgHBs | Ne prendre aucune mesure immédiate. Diriger vers la bonne spécialisation si ce n’est pas déjà fait. |
Enfant qui n’a pas reçu tous les vaccins contre le VHB | Procéder immédiatement au dépistage des anticorps anti-HBs et de l’AgHBs. Attendre les résultats s’il est possible de les obtenir en moins de 48 heures. Si le dépistage des anticorps anti-HBs et de l’AgHBs est négatif :
Si le dépistage des anticorps anti-HBs est positif (titres protecteurs), terminer la série de vaccins contre le VHB conformément au calendrier. Si le dépistage de l’AgHBs est positif, mettre un terme à la série de vaccins. Prendre des dispositions pour assurer un suivi approprié. Si les résultats ne sont pas disponibles en moins de 48 heures :
|
Enfant qui a reçu tous les vaccins contre le VHB | Procéder au dépistage des anticorps anti-HBs et de l’AgHBs. Si les résultats des anticorps anti-HBs ne sont pas disponibles en moins de 48 heures, administrer une dose du vaccin contre le VHB. Si les anticorps anti-HBs sont positifs (titres protecteurs), ne prendre aucune autre mesure. Si les anticorps anti-HBs sont négatifs et l’AgHBs est également négatif (ou qu’il n’assure pas une protection suffisante [à < 10 mUI/mL], administrer des IgHB et une dose du vaccin contre le VHB à deux foyers différents. Si l’AgHBs est positif, prendre les dispositions pour qu’il reçoive un suivi approprié. |
AgHBs antigène de surface contre l’hépatite B; anti-HBs contre l’antigène de surface de l’hépatite B; IgHB immunoglobulines anti-VHB; IM voie intramusculaire; mUI/mL : milli-unités internationales par millilitre; VHB virus de l’hépatite B Certains experts recommandent également un test de dépistage des anticorps dirigés contre l’antigène nucléocapsidique du virus de l’hépatite B (anticorps anti-HBc) pour obtenir une évaluation plus complète, mais les résultats des anticorps AgHBs et anti-AgHBs influent sur les décisions relatives à la prophylaxie. Des anticorps anti-HBc réactifs combinés à un AgHBs négatif peuvent refléter un résultat faussement positif, une ancienne infection déjà guérie ou une infection occulte. Il est alors recommandé de demander une consultation en infectiologie. |
Le risque de contracter le VHC dans un contexte professionnel après s’être piqué avec une aiguille infectée se situe entre 3 % et 10 %[2]. Le VHC est considéré comme un virus fragile, moins susceptible de survivre dans l’environnement, mais il y a des rapports de cas[6][7] d’infection par le VHC après une blessure causée par une aiguille abandonnée.
De nombreux médicaments sont maintenant utilisés pour traiter le VHC chronique, mais on n’en connaît pas le rôle prophylactique potentiel. Puisqu’aucune chimioprophylaxie n’est offerte à l’heure actuelle, il est important de procéder à un test de dépistage du VHC de suivi pour déterminer si l’enfant a contracté le VHC lors d’une exposition potentielle, car dans 75 % des cas, il souffrira d’une infection chronique, généralement asymptomatique. Les enfants atteints d’une infection chronique doivent être dirigés vers un spécialiste et pourraient avoir besoin d’un traitement antiviral[29].
Des études prospectives révèlent que, dans un contexte professionnel, le risque de contracter le VIH à partir d’une aiguille creuse contenant le sang d’une source qu’on sait séropositive au VIH se situe entre 0,2 % et 0,5 %[2][27]. Dans la plupart des cas déclarés de transmission du VIH, la blessure par piqûre d’aiguille s’est produite dans les secondes ou les minutes suivant le retrait de l’aiguille chez le patient source.
Contrairement à la situation qui prévaut chez les travailleurs de la santé, on ne connaît généralement pas la source du sang contenu dans des aiguilles abandonnées, la blessure ne se produit pas immédiatement après l’utilisation de l’aiguille, il est rare que celle-ci contienne du sang frais, le virus a été exposé aux températures ambiantes et a eu le temps de sécher et les blessures sont généralement superficielles. Le VIH est un virus relativement fragile, susceptible de sécher. Cependant, il est démontré que le VIH peut survivre jusqu’à 42 jours dans des seringues inoculées par le virus lorsque la température ambiante est favorable[28]. Dans une étude[29], les chercheurs n’ont relevé aucune trace d’ADN proviral du VIH dans des seringues abandonnées par des utilisateurs de drogues intraveineuses, mais dans une autre[30], les chercheurs ont trouvé l’ADN du VIH dans des aiguilles et des seringues visiblement contaminées ramassées dans des piqueries.
Il est hautement improbable de contracter le VIH après s’être blessé avec une aiguille abandonnée dans un lieu public. Cependant, si l’aiguille et la seringue contenaient du sang frais dont une partie est injectée à l’enfant, l’infection est possible en théorie, et une prophylaxie est alors indiquée. Dans les premières études sur les piqûres d’aiguille en milieu de travail, la seule prophylaxie à la zidovudine réduisait de 80 % le risque de transmission par une source positive au VIH[27]. Une prophylaxie par association d’antirétroviraux est considérée comme plus efficace, mais n’a pas été corroborée par des études. La bithérapie a déjà été utilisée après des expositions à faible risque, mais à l’heure actuelle, la trithérapie est recommandée pour tous les traitements prophylactiques en raison d’observations du traitement de l’infection due au VIH et de l’hypothèse qu’une suppression maximale sera la plus efficace pour prévenir l’infection[31][32].
Même si le présent document porte sur l’exposition potentielle d’enfants ou d’adolescents à des virus à diffusion hématogène à cause d’une blessure par piqûre d’aiguille abandonnée, les principes qui y sont présentés pourraient s’appliquer à d’autres expositions (p. ex., blessures causées par un autre objet pointu ou tranchant contaminé par du sang, partage de matériel d’injection de drogues, exposition de muqueuses ou de peau non intacte à des condoms ou des tampons usagés, exposition sexuelle). Dans de très rares occasions, de jeunes enfants ont subi une blessure par piqûre d’aiguille en mettant la main dans un contenant pour objets pointus et tranchants trop accessible (p. ex., rangé sur le sol ou sur le dessus d’une table) dans divers milieux ambulatoires. Ces situations doivent être considérées comme des scénarios à haut risque qui justifient une prophylaxie postexposition.
En l’absence d’études spécifiques, toutes les recommandations reposent sur des avis d’experts et des extrapolations d’autres données scientifiques. La qualité des preuves est évaluée à B-III.
Tableau 2. Évaluation du risque de transmission du VIH | ||
Source | Dispositif | Blessure |
Considérer que le risque est élevé si :
|
|
|
VIH virus de l’immunodéficience humaine 1 La prévalence élevée désignerait une probabilité supérieure à 15 %[35">35] |
Voir le tableau 1.
Tableau 3. Antirétroviraux recommandés pour la prophylaxie postexposition | ||
Agent | Posologie et critères d’âge et de poids | Commentaires |
Zidovudine (ZDV)[1]– [3] (INTI) | De 4 semaines à 12 ans : 240 mg/m2/dose 2 fois/jour ≥12 ans : 300 mg/dose 2 fois/jour | Offert sous forme de solution orale de 10 mg/mL ou de capsules de 100 mg Peut être pris avec ou sans aliments; peut être mieux toléré avec des aliments. |
Lamivudine (3 TC)[1],[3] (INTI) | De 1 mois à moins de 3 mois : 4 mg/kg/dose 2 fois/jour De ≥3 mois à 3 ans : 5 mg/kg/dose (maximum de 150 mg/dose) 2 fois/jour ≥3 ans : 5 mg/kg/dose 2 fois/jour (dose maximale de 150 mg) ou 10 mg/kg/dose (dose maximale de 300 mg) 1 fois/jour | Offert sous forme de solution orale de 10 mg/mL; comprimés de 100 mg, 150 mg, 300 mg Peut être pris avec ou sans aliments; peut être mieux toléré avec des aliments. |
Lopinavir-ritonavir (LPV-RTV)[2],[4] (IP) | De 2 à 52 semaines : 300 mg de LPV/75 mg de RTV/m2/dose 2 fois/jour De 1 à 18 ans : 230 mg de LPV/57,5 mg de RTV/m2/dose 2 fois/jour (maximum de 400 mg de LPV/100 mg de RTV par dose) >35 kg : 400 mg de LPV/100 mg de RTV 2 fois/jour | Offert sous forme de solution orale de 80 mg de LPV/20 mg de RTV/mL Comprimés de 100 mg de LPV/25 mg de RTV et comprimés de 200 mg de LPV/50 mg de RTV Doit être pris avec un repas ou une collation riche en matières grasses. |
Ténofovir disoproxil (TDF)[1],[6] (INTI) | 2 à 12 ans : 8 mg/kg/dose 1 fois/jour (maximum 300 mg/dose) ≥12 ans et ≥ 35 kg : 300 mg 1 fois/jour | Offert seulement sous forme de comprimés de 300 mg. Des comprimés au dosage moins élevé (150 mg, 200 mg, 250 mg) sont offerts aux enfants dont le poids est insuffisant pour prendre des comprimés de 300 mg, par l’entremise du PAS. Peut être pris avec ou sans aliments. |
Raltégravir (RAL)[5] (ITBI) | ≥1 mois et ≥ 3 kg : 6 mg/kg/dose 2 fois/jour (maximum de 400 mg/dose) Comprimés pour les ≥25 kg : 400 mg 2 fois/jour Comprimés croquables : 3 à <6 kg : 25 mg 2 fois par jour; 6 à <10 kg : 50 mg 2 fois par jour; 10 à <14 kg : 75 mg 2 fois/jour; 14 à <20 kg : 100 mg 2 fois/jour; 20 à <28 kg : 150 mg 2 fois/jour; 28 à <40 kg : 200 mg 2 fois/jour; ≥40 kg : 300 mg 2 fois/jour | Offert sous forme de comprimés de 400 mg et de 600 mg et de comprimés croquables de 25 mg et de 100 mg. Des granules pour suspension orale sont offertes par l’entremise du PAS. Peut être pris avec ou sans aliments. |
Dolutégravir (DTG)[5] | Comprimés dispersibles : 3 à <6 kg : 5 mg 1 fois par jour; 6 à <10 kg : 15 mg 1 fois par jour; 10 à <14 kg : 20 mg 1 fois par jour; 14 à <20 kg : 25 mg 1 fois par jour; ≥20 kg : 30 mg 1 fois par jour Comprimés : 14 à <20 kg : 40 mg 1 fois par jour | Offert sous forme de comprimés de 10 mg, 25 mg et 50 mg et de comprimés dispersibles de 5 mg. Peut être pris avec ou sans aliments. |
Pour les enfants plus âgés | ||
(INTI) | >30 kg : un comprimé 2 fois/jour | Comprimé contenant 300 mg de ZDV et 150 mg de 3 TC |
FTC + TDF (truvada) [6] (INTI) | ≥12 ans et ≥35 kg : un comprimé 1 fois/jour | Comprimé contenant 200 mg de FTC et 300 mg de TDF |
FTC + TAF (Descovy) | ≥25 kg : un comprimé 1 fois par jour | Le comprimé contient : Comprimé contenant 200 mg de FTC et 25 mg de ténofovir alafénamide (TAF) (pour les patients dont la posologie est à base d’ITBI), ou Comprimé contenant 200 mg de FTC et 10 mg de TAF (pour les patients dont la posologie est à base d’IP) |
FTC+TAF+bictégravir (Biktarvy) | ≥25 kg : un comprimé 1 fois par jour
| Comprimé contenant 200 mg de FTC, 25 mg de TAF et 50 mg de bictégravir (BIC) |
FTC emtricitabine; ITBI inhibiteur de transfert de brins de l’intégrase; INTI inhibiteur nucléosidique de la transcriptase; IP inhibiteur de la protéase; PAS : Programme d’accès spécial Données traduites des références 31 et 36 1 La dose doit être rajustée en cas d’insuffisance rénale. 2 La dose devra peut-être être rajustée en cas d’insuffisance hépatique. 3 La ZDV et le 3 TC sont bien tolérés. À l’occasion, les enfants souffrent d’anorexie, de nausées, de vomissements, de diarrhée, de douleurs abdominales, de fatigue, de céphalées. On peut observer une neutropénie asymptomatique bénigne, une anémie ou une élévation des enzymes hépatiques, qui disparaîtront à l’arrêt du traitement. 4 Le LPV-RTV peut provoquer des nausées, des vomissements, de la diarrhée ou des malaises abdominaux. Le composant de ritonavir agit comme agent d’activation et n’est pas considéré comme un antirétroviral distinct. 5 Le FTC, le RAL, le DTG et le BIC sont très bien tolérés et causent très peu d’effets indésirables. Le RAL est homologué pour les enfants de deux ans ou plus, mais il n’est pas possible d’avoir accès aux comprimés croquables dans certaines régions. Les comprimés de 600 mg ne sont pas utilisés en prophylaxie. Le DTG est homologué pour les enfants d’au moins 4 ans et d’au moins 30 kg, mais il n’est pas possible d’avoir accès aux comprimés de 10 mg et de 25 mg ni aux comprimés dispersibles de 5 mg dans certaines régions. Il est à souligner que les doses des comprimés réguliers et dispersibles de DTG sont différentes parce qu’elles ne sont pas bioéquivalentes. Les granules de RAL pour suspension orale sont offertes par le PAS de Santé Canada. 6 Le TDF est bien toléré. Dans de rares cas, il peut causer des céphalées, de la diarrhée, des nausées, des vomissements. Des cas de dysfonction tubulaire sont signalés après une utilisation plus prolongée (le TAF est à plus faible risque que le TDF). Surveiller le taux de créatinine et la protéinurie. Contre-indiqué en cas de dysfonction rénale. Non homologué au Canada pour les enfants de moins de 12 ans. |
Le comité de la pédiatrie communautaire de la Société canadienne de pédiatrie a révisé le présent document de principes. Les auteurs remercient également Elaine Lau, B. Sc. pharm., D. pharm., M. Sc., pour son aide au tableau sur les médicaments antirétroviraux.
Membres : Michelle Barton-Forbes MD; Ari Bitnun MD; Natalie A. Bridger MD (membre sortante); Shalini Desai MD; Michael Forrester MD (membre résident); Ruth Grimes MD (représentante du conseil); Nicole Le Saux MD (présidente)
Représentants : Ari Bitnun, Groupe canadien de recherche pédiatrique et périnatale sur le VIH/sida; Tobey Audcent MD, Comité consultatif de la médecine tropicale et de la médecine des voyages, Agence de la santé publique du Canada; Fahamia Koudra MD, Le Collège des médecins de famille du Canada; Marc Lebel MD, Programme canadien de surveillance active de l’immunisation (IMPACT); Yvonne Maldonado MD, comité des maladies infectieuses, American Academy of Pediatrics; Jane McDonald MD, Association pour la microbiologie médicale et l’infectiologie Canada; Dorothy L. Moore MD, Comité consultatif national de l’immunisation; Howard Njoo MD, Agence de la santé publique du Canada
Conseillère : Noni E. MacDonald MD
Auteure principale : Dorothy L. Moore MD
Mise à jour par : Ari Bitnun MD, Sergio Fanella MD, Justin Penner MD, Michelle Barton MD
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.
Mise à jour : le 27 mai 2024