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Les dangers des diètes à l’adolescence

Affichage : le 23 octobre 2025


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Auteur(s) principal(aux)

Megan E. Harrison MD, Ashley Vandermorris MD M. Sc., Ellie Vyver MD, Allison Rodrigues MD, Holly Agostino MD, Amy Robinson MD, Alene Toulany MD M. Sc.; Société canadienne de pédiatrie, Comité de la santé de l’adolescent

Résumé

À l’adolescence, les diètes sont monnaie courante. Les cognitions et les comportements qui y sont liés peuvent avoir de profondes répercussions pendant cette période critique du développement, lorsque les adolescents éprouvent une sensibilité aiguë envers leur apparence et forment activement leur image corporelle. Les adolescents sont particulièrement susceptibles d’internaliser les multiples messages contradictoires sur la « santé » véhiculés par les médias généraux, les réseaux sociaux, les interactions entre camarades, les dynamiques familiales, les systèmes scolaires et les rencontres médicales. Ces messages peuvent avoir une influence sur leur perception de ce qui constitue un corps « normal » ou « en santé » et motiver des régimes alimentaires visant à changer de poids ou de forme (ou les deux).

Mots-clés diètes à l’adolescence; habitudes alimentaires inappropriées; image corporelle

Introduction et contexte

Selon des données probantes accumulées pendant deux décennies, une forte proportion d’enfants et d’adolescents du Canada ne sont pas satisfaits de leur poids[1]-[6]. Les préadolescents déclarent souhaiter être plus minces[7], et au Canada, au moins le tiers des filles de dix à 14 ans suivent une diète et recourent parfois à des comportements extrêmes de contrôle du poids[6][8]. En huitième année, plus de 50 % des adolescentes et adolescents ont essayé de perdre du poids d’une façon ou d’une autre, même si la majorité d’entre eux ont un poids santé[6][9]. Les tentatives de changer de masse corporelle augmentent avec l’âge[6][10].

Les répercussions globales des troubles liés au poids sur la santé des enfants, tels que l’obésité et les troubles des conduites alimentaires, sont de plus en plus connues, et les praticiens jouent un rôle vital dans la prévention, le dépistage et la prise en charge de comportements qui prédisposent les adolescents à ces affections, y compris les diètes[11][12]. Pour certains adolescents, ces diètes peuvent jeter les bases d’une relation malsaine durable avec les aliments, quel que soit leur poids ou la forme de leur corps au départ.

Par ailleurs, il est de plus en plus avéré que les adolescents affrontent souvent des biais liés au poids (définis par des suppositions négatives sur une personne en raison de son apparence, de la forme de son corps ou de son poids) de la part de leurs camarades, de leurs parents, de leurs enseignants et des professionnels de la santé. Ces biais peuvent avoir des conséquences psychologiques, sociales, scolaires et physiques[13].

Le présent document, qui est une mise à jour des recommandations de la Société canadienne de pédiatrie sur les dangers des régimes à l’adolescence[14], devrait être lu et utilisé conjointement avec le document de principes du comité de la santé de l’adolescent de la SCP intitulé Un guide pour la prise en charge communautaire des troubles des conduites alimentaires en pédiatrie[15].

La complexité des régimes alimentaires

Les termes « diète » ou « régime » peuvent être interprétés de diverses façons par les jeunes patients, les familles et les professionnels de la santé. En général, ils désignent une modification intentionnelle des habitudes alimentaires, souvent temporaire et entreprise en vue de parvenir à une perte de poids ou à des changements à la forme corporelle[7][11]. Afin d’exercer un contrôle sur son poids, un adolescent qui affirme « suivre un régime » peut coordonner ses choix avec les recommandations à jour en matière d’alimentation[16], comme une plus grande consommation de fruits, de légumes et de grains entiers, tandis qu’un autre peut adopter des comportements inquiétants, comme des jeûnes prolongés ou des habitudes alimentaires inappropriées[17]. Il est difficile de s’attaquer aux diètes en raison des biais personnels, y compris ceux des professionnels de la santé.

Certains adolescents se mettent au régime pour être « en meilleure santé », mais pour la plupart, leurs motifs principaux demeurent l’insatisfaction vis-à-vis de leur image corporelle et un désir d’être plus minces plutôt que leur santé globale[11]. Pour bien des gens, la perception d’être « en meilleure santé » est façonnée à la fois par les médias et les discours de la famille, des camarades, des enseignants et des professionnels de la santé qui, dans n’importe quelle combinaison, perpétuent la notion selon laquelle être plus mince signifie être en meilleure santé. Cette perception peut entraîner une réorientation des objectifs : de la priorité envers de saines habitudes de vie, comme une plus grande consommation de fruits et de légumes, à une fixation sur la perte de poids et la minceur.

De vastes études transversales[17]-[21] démontrent qu’un jeûne prolongé et la décision de sauter des repas, de suivre des diètes à la mode (comme une « détox »)[10] et d’abuser de l’exercice[22] sont les pratiques de perte de poids les plus fréquentes chez les enfants et les adolescents, suivies des vomissements volontaires et de l’utilisation de substances psychoactives (comme la nicotine) pour contrôler leur poids. Bien qu’il soit difficile de comparer les études sur l’état et l’intensité des régimes en raison des définitions variables, les vomissements volontaires, les jeûnes prolongés, le fait de sauter des repas, l’adhésion à des diètes à la mode, l’hyperphagie et la prise de laxatifs ou de pilules amaigrissantes sont constamment qualifiés de régimes extrêmes ou dangereux[11][20][21][23]. Le terme « habitudes alimentaires inappropriées » est utilisé lorsque les comportements liés aux régimes rendent une personne très vulnérable, mais ne correspondent pas aux critères diagnostiques des troubles des conduites alimentaires[18].

Les facteurs de risque des régimes alimentaires

Les facteurs qui contribuent aux régimes alimentaires sont complexes en raison des divers croisements possibles, tels que la situation socioéconomique, la religion, l’ethnie, l’orientation sexuelle et l’identité de genre, qui peuvent influer sur la satisfaction corporelle des adolescents et, par conséquent, sur leur participation potentielle à des pratiques en vue d’altérer leur poids.

Il est établi que des facteurs psychosociaux influent sur l’insatisfaction corporelle et les intentions vis-à-vis du contrôle du poids. En général, les diètes et les habitudes alimentaires inappropriées chez les adolescents canadiens s’accroissent avec l’âge et sont plus fréquentes chez les filles cisgenres ou les personnes de diverses identités de genre[6]. Les filles ressentent souvent la pression de perdre du poids et d’être plus minces, tandis que les garçons éprouvent souvent la pression d’accroître leur masse musculaire et de devenir plus larges[24]-[27]. Les diètes chez les adolescents de sexe masculin peuvent être sous-reconnues. En effet, il se peut que les garçons ne perdent pas de poids en raison de leur tendance à se concentrer sur l’augmentation de leur masse musculaire. Par ailleurs, la faible estime de soi constitue un fort facteur de risque de suivre des régimes, même en tenant compte de l’indice de masse corporelle (IMC)[9][18][28]-[30]. Les préoccupations liées au poids et l’importance du poids à l’adolescence sont prédictives de diètes continues et d’habitudes alimentaires inappropriées chez les jeunes adultes[31].

Les adolescents considérés comme en situation de surpoids ou d’obésité sont plus à risque de se mettre au régime ou d’adopter des habitudes alimentaires inappropriées que leurs camarades qui ne sont pas en surpoids[12][17][32]. Les critiques des parents sur le poids de leur enfant, les pressions familiales exercées pour entreprendre une diète et l’exemple des parents qui se soumettent à des diètes sont associés à des taux accrus de régimes alimentaires extrêmes qui peuvent persister jusqu’à l’âge adulte[33]-[38]. Les points de vue et les discours des parents au sujet du poids sont liés à l’apparition d’obésité et de troubles des conduites alimentaires chez les adolescents[39]-[42]. Les compliments sur la perte de poids aux adolescents en situation de surpoids ou d’obésité peuvent encourager involontairement des pratiques malsaines[12].

Il est également important de souligner la forte prévalence de régimes alimentaires, quel que soit le poids[43][44], ce qui laisse supposer la présence d’autres facteurs sociétaux. Par exemple, les habitudes alimentaires inappropriées et les comportements malsains de contrôle du poids, comme l’hyperphagie, l’abus d’exercice, les troubles purgatifs et les restrictions alimentaires extrêmes, peuvent être accidentellement encouragés par des conseils alimentaires orientés sur le poids enseignés dans les écoles, en santé publique et dans les milieux de soins[12]. L’internalisation de l’« idéal de minceur » ou de l’« idéal de corps sculpté » ou de ces deux aspirations de même que les pressions perçues de perte de poids ou d’accroissement de la masse musculaire sont associées à une mauvaise image corporelle quel que soit l’IMC et sont hautement prédictives de restrictions alimentaires chez les hommes et les femmes[31]. Les préoccupations relatives à l’image corporelle sont courantes chez les adolescents, et de nombreuses recherches ont démontré que les adolescents moins satisfaits de leur corps sont plus enclins à entreprendre des régimes alimentaires restrictifs, indépendamment de leur poids[39][43][44]. Par ailleurs, les diètes à la mode ou populaires qui restreignent certains groupes ou types d’aliments (comme le régime « propre », paléo ou kéto) favorisent la pensée dichotomique sur l’alimentation et sont reliées à des habitudes alimentaires inappropriées. L’étiquetage d’aliments « bons » ou « mauvais » semble nuire aux régulateurs internes de l’appétit et de la satisfaction et favoriser des habitudes alimentaires inappropriées[12][45][46].

Les praticiens doivent explorer les méthodes de perte de poids et les symptômes qui y sont associés auprès de tous les enfants et les adolescents qu’ils rencontrent et dont le poids fluctue soudainement, afin de détecter leurs comportements malsains liés aux diètes et aux troubles des conduites alimentaires, quelle que soit leur taille corporelle, puis d’agir en conséquence. Pour obtenir des exemples de questions visant à dépister les troubles des conduites alimentaires et les comportements alimentaires perturbés chez les adolescents[47], lisez ce document de principes de la SCP.

En qualité de consommateurs avides de réseaux numériques et sociaux, les adolescents sont exposés à des messages omniprésents sur les aliments, l’image corporelle et le poids. La montée de l’utilisation des réseaux numériques et sociaux est liée à la fois à une consommation accrue d’aliments transformés à l’adolescence (qu’on croit causée par un marketing direct auprès des adolescents)[48] et à des effets sur l’image corporelle. Les influences potentielles des réseaux sociaux sur l’image corporelle des adolescents (positives et négatives) représentent un domaine complexe et émergent de la recherche, et de multiples variables modératrices entrent en jeu[49]. Selon de plus en plus de données probantes, il y aurait un lien entre une forte utilisation des réseaux sociaux, une perturbation de l’image corporelle[50][51] et des préoccupations relatives à l’alimentation (diètes, alimentation restrictive et suralimentation)[52]. On constate un lien particulièrement important entre l’utilisation des réseaux sociaux et des comportements et cognitions favorisant des habitudes alimentaires inappropriées chez les adolescents plus jeunes[50]. Il est capital de reconnaître cette relation nuancée entre les réseaux sociaux et le bien-être des adolescents pour assurer un environnement numérique plus sain et favoriser l’acquisition d’une image corporelle positive.

Le tableau 1 résume les facteurs socioécologiques qui peuvent influer sur le risque de suivre des régimes et d’adopter des comportements malsains de contrôle du poids[20][27][28][48]-[80].

Tableau 1. Corrélations associées à la décision de suivre des régimes et à des comportements malsains de contrôle du poids chez les adolescen

Facteurs individuels

  • Âge et genre
  • Poids
  • Insatisfaction corporelle
  • Caractéristiques psychologiques (mauvaise estime de soi, même en tenant compte de l’indice de masse corporelle, et faible sentiment de contrôle, de concept de soi et d’autocompassion)
  • Affections chroniques
  • Problèmes de santé physique (p. ex., asthme, diabète, maladie cœliaque) et mentale (p. ex., dépression, anxiété)[53]-[57]
  • Puberté précoce[58][59]
  • Régimes alimentaires particuliers (p. ex., « kéto », « paléo »)
  • Comportements à haut risque (utilisation de substances psychoactives, relations sexuelles non protégées, activités illégales)[20][28][60][61]

Facteurs familiaux et communautaires

  • Exemple donné par les parents (insatisfaction corporelle, diète)
  • Religion et culture (idéaux corporels liés à la culture et à la religion)

Facteurs environnementaux

  • Intimidation liée au poids (subie particulièrement par les adolescents noirs, autochtones et racisés ou en situation socioéconomique défavorisée)[62]-[67]
  • Influence des camarades (de tous les genres)[27][68]-[74]
  • Participation à des sports axés sur le poids ou expérience de maltraitance liée au poids dans le sport (quel que soit le sport)[75]-[79]
  • Réseaux sociaux (effet à la fois sur l’image corporelle et les choix alimentaires, conjointement avec des associations particulièrement importantes entre l’utilisation des réseaux sociaux, une mauvaise image corporelle, d’une part, et des cognitions et des comportements alimentaires perturbés chez les jeunes adolescents, d’autre part)[48]-[52][80]

Les conséquences des diètes

L’adolescence est une période de croissance physique et psychologique majeure, au cours de laquelle une alimentation et une santé optimales sont cruciales. Les enfants et les adolescents qui se mettent à la diète peuvent avoir l’impression d’agir de façon proactive et bénéfique, mais leur comportement peut être contre-productif pour gérer leur poids. Même si la plupart des adolescents qui suivent des régimes n’en éprouvent pas les effets indésirables sur-le-champ, leurs actions peuvent les exposer à des risques considérables, sans pour autant leur apporter des avantages vraiment tangibles pour leur santé. Les comportements liés aux diètes sont associés à un risque accru d’hyperphagie et de prise de poids subséquente au fil du temps chez les adolescents, quel que soit leur poids de départ ou leur sexe[32][81]. Malheureusement, peu d’études ont porté sur l’ampleur et la prévalence des conséquences négatives éventuelles des diètes chez les adolescents, parce que la plupart ne sont pas structurés et que leurs décisions relatives aux changements de régime alimentaire sont désordonnées et souvent de courte durée. Par conséquent, il est encore difficile de comprendre véritablement les conséquences à long terme des diètes dans cette population.

Les conséquences physiques

En raison des besoins alimentaires propres aux adolescents nécessaires pour soutenir leur puberté, leur croissance et leur développement physiologique et neurocognitif, le potentiel d’effets physiques négatifs des diètes est particulièrement inquiétant[82]. Les carences en nutriments et en minéraux (notamment le fer et le calcium) peuvent être responsables de risques à court et à long terme pour leur santé. Chez les enfants et les adolescents, des réductions de l’apport énergétique, même minimes, peuvent décélérer leur croissance[83][84]. Les régimes restrictifs sont également associés à un apport insuffisant en micronutriments[85], et les adolescents qui adoptent des comportements extrêmes de contrôle du poids (vomissements ou ingestion de pilules amaigrissantes, par exemple) consomment peu de fruits et de légumes, mais plus d’aliments riches en matières grasses que leurs homologues qui ne suivent pas de diète particulière[86].

Il est démontré que des habitudes alimentaires inappropriées, malgré une absence de perte de poids importante, sont associées à une irrégularité menstruelle, y compris l’aménorrhée secondaire[87]-[89]. Les préoccupations incluent également des risques à long terme d’ostéopénie et d’ostéoporose chez les filles qui observent des diètes, même en l’absence d’aménorrhée[90][91]. Les complications médicales liées aux comportements purgatifs, comme les vomissements volontaires et la prise de laxatifs ou de diurétiques, sont bien connues, tout comme les risques associés aux médicaments pour la perte de poids[92][93]. Par ailleurs, selon les données probantes, les diètes restrictives chez les préadolescents et les adolescents entraînent souvent une prise de poids paradoxale au fil du temps, qui peut avoir des conséquences physiques de surpoids. Par exemple, selon une vaste étude prospective auprès de plus de 15 000 enfants de neuf à 14 ans, les jeunes qui suivaient des diètes prenaient beaucoup plus de poids que leurs homologues qui n’en suivaient pas[32]. De même, une étude longitudinale sur les habitudes alimentaires à l’adolescence réalisée sur une période de dix ans a révélé que les diètes et les comportements malsains de contrôle du poids étaient prédicteurs d’un IMC plus élevé à l’âge adulte, quel que soit celui observé à l’adolescence et à l’âge adulte[81]. Notamment, à l’adolescence, le fait de sauter des repas, le jeûne, les restrictions de l’apport d’alimentaire et la prise de substituts alimentaires (chez les garçons) et de pilules amaigrissantes (chez les filles) étaient des comportements associés à de plus fortes augmentations de l’IMC dix ans plus tard, tant chez les femmes que chez les hommes[81].

Les conséquences psychologiques

Les effets psychologiques à court et à long terme des diètes et de la restriction alimentaire demeurent largement inconnus chez les adolescents. D’après des études chez les adultes, les diètes chroniques sont reliées à divers symptômes, y compris les préoccupations envers l’alimentation, la distractibilité, l’irritabilité, la fatigue et la propension à trop manger et à adopter des comportements d’hyperphagie[94]. On ne sait pas si ces effets touchent aussi les enfants et les adolescents. Cependant, selon des données probantes, le cerveau en développement des enfants et des adolescents est généralement plus vulnérable à cette étape de la vie. Il serait donc présomptueux de supposer que ces effets n’existeraient pas ou ne seraient pas amplifiés chez les enfants et les adolescents, particulièrement à la lumière des données probantes démontrant des taux accrus de troubles des conduites alimentaires chez les adolescents canadiens[95]-[97]. De tels symptômes pourraient avoir de graves conséquences sur le développement social et psychologique en rapide évolution des adolescents. De nombreuses habitudes de vie se cristallisent pendant cette période, et une alimentation restrictive régulière risque d’entraîner un dysfonctionnement permanent des habitudes alimentaires.

Il est établi que les adolescents qui ont une faible estime de soi sont plus prédisposés à suivre des régimes, souvent dans l’espoir d’améliorer leur perception de soi grâce à la perte de poids[9][18][28]-[30]. Cependant, le processus même des diètes peut abaisser leur estime de soi. Pendant l’enfance et l’adolescence, l’estime de soi désigne en partie les réalisations et les échecs. Ainsi, les répercussions négatives des diètes deviennent une considération essentielle, particulièrement lorsqu’elles ne sont pas aussi performantes que prévu.

Par ailleurs, les relations entre les diètes, les habitudes alimentaires inappropriées et les troubles des conduites alimentaires méritent d’être examinées. Les diètes précèdent souvent l’apparition de troubles des conduites alimentaires, comme l’anorexie mentale et la boulimie. Selon des études prospectives, elles étaient associées à un risque de cinq à 18 fois plus élevé de troubles des conduites alimentaires[14]. Il est toutefois difficile de déterminer si elles en sont responsables, les déclenchent ou en représentent la phase prodromique.

Les diètes et les comportements malsains de contrôle du poids sont également liés à des humeurs dépressives. En effet, le jeûne et le fait de sauter des repas sont corrélés avec une humeur dépressive[23], et les diètes sont associées à une humeur dépressive chez les garçons comme chez les filles, indépendamment de leur poids[44]. La relation entre une humeur sombre et les régimes alimentaires peut être bidirectionnelle. Les jeunes qui sont d’une humeur sombre sont plus susceptibles de se mettre au régime ou d’adopter des méthodes malsaines de contrôle du poids, tandis que les diètes et la restriction calorique peuvent être responsables d’une humeur dépressive et d’une mauvaise santé mentale. Cette relation fait ressortir l’interaction complexe entre les comportements liés aux régimes alimentaires et le bien-être psychologique. Les adolescents peuvent décider de s’astreindre à un régime pour composer avec leurs émotions négatives ou répondre à des pressions sociétales, ce qui peut exacerber leurs sentiments de dépression et renforcer un cycle d’habitudes alimentaires inappropriées et de détérioration de leur santé mentale. Selon les recherches, les adolescents qui entreprennent une diète et adoptent des comportements malsains de contrôle du poids sont plus à risque de comportement suicidaire à l’âge adulte. Cette association fait ressortir les graves conséquences des diètes sur la santé mentale et la nécessité de réaliser des interventions complètes sur les aspects physiques et psychologiques des habitudes alimentaires inappropriées[98].

La restriction calorique a probablement des effets cognitifs[99]. On sait que les adultes semi-affamés éprouvent une diminution de leurs capacités de concentration, de compréhension et de jugement[100], tandis que des études de neuro-imagerie en cas d’anorexie mentale révèlent des déficits du volume cérébral qui peuvent se rétablir partiellement grâce à une prise de poids[101][102]. La généralisabilité de ces recherches est limitée auprès des adolescents qui se soumettent à des régimes, mais selon ces résultats, il y a des liens biochimiques et physiologiques entre l’apport alimentaire et l’humeur, lesquels justifient des recherches plus approfondies dans tous les groupes d’âge[103].

La santé à toutes les tailles

Les personnes en bonne santé sont de toutes les formes et de toutes les tailles, et il est impératif d’admettre qu’il ne faut pas supposer des habitudes saines ou malsaines en fonction de la seule apparence. Les recherches ont permis de mieux comprendre la santé globale et ont démontré qu’en eux-mêmes, le poids et l’IMC sont des indicateurs insuffisants de l’état de santé. Par exemple, on observe des carences en nutriments essentiels comme le fer, le calcium et la vitamine D dans tout le spectre des catégories de poids, y compris chez les adolescents en insuffisance pondérale, au poids normal ou en surpoids[104]. Les recherches démontrent également que les adultes dont l’IMC est élevé ne sont pas nécessairement en mauvaise forme cardiovasculaire, ce qui remet en question la notion selon laquelle seul le poids dicte le bon fonctionnement cardiaque[105][106].

Le poids personnel dépend d’une foule de facteurs qui dépassent l’apport énergétique et l’exercice physique. Cette interaction complexe découle de facteurs génétiques, socioéconomiques, environnementaux, métaboliques et comportementaux[107]. Des éléments comme les déterminants sociaux de la santé, le stress, la santé mentale, l’accès à des choix alimentaires variés, la qualité de l’alimentation, l’hygiène du sommeil, les effets secondaires des médicaments et les autres facteurs biologiques et psychosociaux influent sur le poids et la forme du corps. Un changement de perception émerge, axé sur la promotion d’habitudes plus saines plutôt que sur la perte de poids ou les valeurs numériques. Les adultes satisfaits de leur poids adoptent des comportements plus positifs en matière de santé et sont effectivement en meilleure santé, quel que soit leur IMC[108].

Les enfants et les adolescents sont souvent exposés à des points de vue négatifs sur le surpoids et l’obésité (qu’on appelle les « préjugés liés au poids ») dans diverses sphères de leur vie, y compris les interactions avec leurs camarades, les membres de leur famille, leurs enseignants et leurs professionnels de la santé[109][110]. Les biais liés au poids ne sont pas rares, y compris chez les professionnels de la santé des enfants, et d’après les données probantes, ils pourraient avoir des effets nocifs sur la santé des patients[63][110][111]. Par exemple, les enfants et les adolescents dont le professionnel de la santé entretient des préjugés liés au poids peuvent tarder à réclamer des soins ou éviter de le faire, ce qui peut nuire à leur santé globale et à leur pronostic par la suite[63][107]. De plus, les adolescents au poids élevé qui sont victimes de préjugés liés au poids risquent davantage d’en subir des conséquences négatives sur leur santé physique (y compris des habitudes alimentaires inappropriées, moins d’activité physique, la consommation de substances psychoactives et la prise de poids), de ressentir de la détresse psychologique (p. ex., symptômes dépressifs, faible estime de soi et idéations suicidaires) et d’obtenir des résultats sociaux et scolaires défavorables[13][107][110]. Ces associations rappellent l’importance de s’assurer que les professionnels de la santé ont conscience de leurs propres biais et évitent de contribuer à la stigmatisation.

Les pratiques et traitements de gestion du poids dépassent la portée du présent document de principes, mais il est essentiel de convenir que pour fonctionner, les comportements de santé et les programmes sur le mode de vie relatifs à l’obésité juvénile doivent partager des stratégies avec les programmes de troubles des conduites alimentaires. Ces programmes familiaux favorisent la consommation d’aliments sains et variés, l’activité physique pour le plaisir ainsi que l’estime de soi et l’image corporelle[112]. Même si les diètes autonomes chez les enfants et les adolescents sont liées à de forts risques d’habitudes alimentaires inappropriées et d’autres résultats cliniques négatifs[12], des programmes de gestion du poids supervisés, globaux et multidisciplinaires peuvent atténuer ces risques[113].

Sommaire et recommandations

L’insatisfaction envers le poids et l’aspect corporel est répandue chez les enfants et les adolescents au Canada. Les comportements de contrôle du poids sont prévalents et existent dans un spectre entre la santé et le potentiel de danger. Les diètes, les habitudes alimentaires inappropriées et l’insatisfaction corporelle précèdent souvent l’apparition de troubles des conduites alimentaires, d’obésité ou de ces deux problèmes. Les régimes alimentaires restrictifs peuvent être responsables de graves séquelles physiques et psychologiques et ont souvent la conséquence paradoxale d’accroître la prise de poids au fil du temps. Les professionnels de la santé peuvent être une source de biais liés au poids, et les praticiens doivent se rappeler que le poids seul ne peut pas inférer sur l’état de santé.

Les recommandations aux pédiatres et autres professionnels de la santé s’établissent comme suit :

  1. Lors de tous les rendez-vous réguliers avec les adolescents et leurs proches, adopter un point de vue de « santé à toutes les tailles » et encourager des comportements liés à des modes de vie sains, sécuritaires et durables plutôt que de se concentrer sur le poids.
  2. Prévoir le temps et l’espace pour réfléchir aux attitudes et aux hypothèses sur le poids qui peuvent éclairer les soins et la pratique et les autoévaluer. L’autoévaluation et la formation peuvent contribuer à atténuer les biais liés au poids.
  3. Au lieu de qualifier les aliments de « mauvais » ou de « bons » dans le cadre des conseils en matière d’alimentation, promouvoir une alimentation équilibrée et normalisée chez les adolescents de toutes les tailles, et insister sur la consommation d’aliments variés à des intervalles réguliers tout au long de la journée. Le Guide alimentaire canadien est une ressource utile à cet égard.
  4. Décourager l’alimentation restrictive chez les adolescents. Souligner que leurs besoins nutritionnels et énergétiques sont différents de ceux des adultes. L’alimentation restrictive peut inclure tout régime qui limite la quantité, la variété, le type ou la fréquence de l’apport alimentaire, peut entraîner des carences en micronutriments, en macronutriments ou en énergie et peut promouvoir une pensée dichotomique sur les aliments, associée à des habitudes alimentaires inappropriées.
  5. Dans le cadre des soins préventifs, vérifier si les environnements liés aux aliments et à l’alimentation sont favorables à la maison, à commencer par les parents et les familles lorsque les enfants sont jeunes.
  6. Déconseiller aux parents, aux proches et aux autres membres de la famille de parler de leur propre perte de poids ou des objectifs de leur diète avec les enfants et les adolescents et les dissuader d’inciter les enfants à suivre un régime.
  7. Procéder au dépistage régulier des changements récents aux habitudes alimentaires dans le cadre de soins préventifs de qualité auprès des adolescents, indépendamment de leur taille. En présence de régimes restrictifs, des conseils alimentaires ciblés s’imposent. Si des variations de poids sont observées, explorer les méthodes utilisées et s’assurer de ne pas louanger ou complimenter involontairement des comportements malsains de contrôle du poids. En cas de préoccupations relatives à la possibilité d’un trouble des conduites alimentaires, il faut orienter rapidement l’enfant ou l’adolescent vers les services appropriés. Voir le document de principes de la SCP sur l’évaluation de la stabilité médicale chez les adolescents qui perdent du poids.
  8. Soutenir les adolescents en situation de surpoids ou d’obésité pour qu’ils adoptent des pratiques liées au mode de vie saines et durables (activités physiques sociales plutôt que solitaires, hygiène du sommeil, hygiène de santé mentale), plutôt que se concentrer sur la perte de poids. Lorsque c’est possible, une orientation vers un programme interdisciplinaire d’obésité pédiatrique peut être bénéfique pour certains adolescents.
  9. Revendiquer des cursus, programmes ou activités scolaires qui favorisent des messages inclusifs, non liés au poids et fondés sur des données probantes relativement à des habitudes et des choix de vie sains, y compris les profils d’alimentation. Collaborer avec les enseignants pour fournir des ressources et une formation propices à des comportements sains et positifs plutôt qu’à des messages axés sur le poids.

Remerciements

Le comité de la nutrition et de la gastroentérologie et le comité de la pédiatrie communautaire de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de principes.


COMITÉ DE LA SANTÉ DE L’ADOLESCENT DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE (2024-2025)

Membres : Megan E. Harrison MD (présidente), Ellie Vyver MD (présidente sortante), Ayaz Ramji MD (représentante du conseil), Alene Toulany MD M. Sc., Holly Agostino MD, Ashley Vandermorris MD M. Sc., Amy Robinson MD, Chris Kobylka-Pang MD (membre résident)
Représentante : Allison Rodrigues MD (section de la santé de l’adolescent de la SCP)
Autrices principales Megan E. Harrison MD, Ashley Vandermorris MD M. Sc., Ellie Vyver MD, Allison Rodrigues MD, Holly Agostino MD, Amy Robinson MD, Alene Toulany MD M. Sc.

Financement
Aucun financement n’a été accordé pour la préparation du présent manuscrit.

Conflits d’intérêts potentiels
La docteure Amy Robinson déclare avoir reçu un financement du Collège royal des médecins et chirurgiens du Canada grâce à la subvention sur la gestion des risques liés à la fatigue. Aucun autre auteur n’a de conflits d’intérêts à déclarer.


Références

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Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.