Point de pratique
Affichage : le 4 juin 2020
Richard E. Bélanger, Christina N. Grant; Société canadienne de pédiatrie, Groupe consultatif du projet sur le cannabis
Paediatr Child Health 2020, S41–S48. Annexe
L’usage de cannabis est fréquent chez les adolescents du Canada, mais les jeunes en reconnaissent les dangers potentiels et s’attendent de plus en plus à ce que des dispensateurs de soins bien informés leur parlent d’usage de substances psychoactives dans leur pratique quotidienne. Le présent point de pratique propose de solides outils fondés sur des données probantes pour aider les professionnels de la santé à parler d’usage de cannabis à des fins non médicales (récréatives) et des risques qui s’y associent. Les auteurs expliquent comment rendre le milieu clinique sécuritaire pour parler de substances psychoactives avec les jeunes et suggèrent des stratégies précises pour leur parler d’usage de cannabis de manière efficace et adaptée à leur développement. Conformément aux publications scientifiques récentes, ils recommandent des questionnaires de dépistage pour contribuer à structurer les échanges et déterminer quels adolescents pourraient profiter d’interventions plus spécialisées. Puisqu’un adolescent sur six qui expérimente le cannabis finit par en faire un usage abusif, l’évaluation de la volonté des adolescents à modifier leurs comportements à risque représente un aspect essentiel des soins, conjointement avec l’établissement d’objectifs complémentaires et l’aide aux familles. Enfin, des ressources pour les praticiens et les parents sont recommandées.
Mots-clés : Adolescents, cannabis, counselling, harm reduction, screening
Tant les parents que les adolescents se préoccupent des effets et des dommages potentiels du cannabis et des autres substances psychoactives [1][2]. De nombreux adolescents considèrent les professionnels de la santé comme des sources d’information fiables sur les substances psychoactives et s’attendent à ce qu’ils abordent l’usage ou les risques qui s’y associent lors des rendez-vous de santé [3]. Dans le rôle de facilitateurs et de courtiers du savoir, les dispensateurs de soins (DdS) peuvent entretenir un dialogue efficace avec les jeunes et leur famille.
Le présent point de pratique propose de solides outils fondés sur des données probantes pour aider les DdS à utiliser leurs habiletés pour parler d’usage de cannabis à des fins non médicales (récréatives) aux adolescents dans leur pratique quotidienne. Ces conseils reflètent les pratiques exemplaires en santé de l’adolescent [4][5], de même que les points de vue des experts canadiens et internationaux sur l’usage de substances psychoactives par les adolescents [6][7]. Le présent document tire également parti des connaissances à jour sur les dangers liés à l’usage de cannabis par les adolescents, décrits dans un document de principes de la Société canadienne de pédiatrie [8] et d’autres ressources [9][10]. Il préconise également une approche cohérente et pratique du counseling.
Dans un récent sondage canadien, 44 % des jeunes de 16 à 19 ans ont déclaré avoir pris du cannabis au cours de l’année précédente [11], malgré ses effets indésirables potentiels sur le développement du cerveau et la santé mentale. Maintenant que l’usage de cannabis est devenu légal au Canada et que les produits cannabinoïdes et les modes d’administration se multiplient, il est essentiel que les DdS parlent régulièrement de cannabis à leurs patients adolescents [8][12].
Des outils d’évaluation psychosociale à jour, comme les questionnaires HEADSSS, SSHADESS [13][14] et THRxEADS [15], font tous ressortir l’importance de parler systématiquement des substances psychoactives, y compris le cannabis, avec les jeunes lors des rendez-vous médicaux. Malheureusement, le nombre de rencontres cliniques au cours desquelles il est question de cannabis avec les jeunes est limité [3]. Il n’est pas rare que des groupes particuliers, tels que les adolescents atteints d’une maladie chronique, ne soient jamais soumis à un dépistage de l’usage de substances psychoactives [16].
Même si les DdS peuvent avoir adopté leur propre démarche pour parler d’usage de cannabis, les publications scientifiques prônent l’utilisation d’instruments standardisés pour aborder et évaluer la question avec les adolescents. Pour orienter les DdS, les auteurs ont adapté un outil qu’utilisent couramment les médecins dans le cadre de la désaccoutumance au tabac [17].
Les « huit étapes » (encadré 1) permettent aux DdS de dépister les cas d’usage problématique de cannabis et de contribuer à une intervention précoce. Elles permettent également de contrer plusieurs obstacles qui nuisent aux discussions cliniques sur l’usage de substances psychoactives avec les adolescents, tels que le manque de temps ou de connaissances [18]. Des démarches séquentielles similaires sont reconnues pour permettre d’aborder avec efficacité l’usage de substances psychoactives chez les jeunes [19][20].
L’anamnèse est cruciale chez les adolescents. Toutefois, la présence ou la participation d’un parent peut parfois empêcher le DdS d’obtenir l’information relative aux comportements à risque, particulièrement lorsque le parent n’est pas à l’aise de laisser son enfant ou son adolescent s’entretenir seul avec le médecin. Le DdS doit avertir les patients et les parents qu’à partir d’un certain moment (p. ex., à l’âge de 12 ans, ou même avant si le développement de l’enfant ou la situation l’indique), il commencera à s’entretenir seul avec le patient pendant au moins une partie du rendez-vous [4], et leur précisera qu’une telle rencontre avec lui fait partie de la norme des soins. Les adolescents ont besoin d’un lieu privé pour se confier et ont droit à la confidentialité. Si le DdS ne respecte pas la confidentialité et la vie privée de l’adolescent, celui-ci risque tout particulièrement de ne pas se sentir à l’aise de se confier ou d’exposer ses préoccupations et ses comportements [21].
Il est recommandé d’examiner la définition de confidentialité et la manière dont elle s’applique dans la région sociosanitaire où sont prodigués les soins. Il est important de traiter des enjeux liés à la confidentialité avec le patient, de s’assurer qu’il les comprend bien et de bien l’éclairer s’il a besoin d’aide [4]. Il est bon de lui préciser que les questions personnelles visent à assurer les meilleurs soins.
Il faut demander à l’adolescent l’autorisation d’échanger avec lui sur son usage de cannabis et les enjeux qui s’y associent et de bien mettre les questions en contexte (encadré 2). Il peut sembler contre-intuitif de demander une telle autorisation, mais c’est une preuve de respect qui contribue aux échanges. C’est également une façon d’indiquer à l’adolescent qu’il contrôle la situation, que les questions qu’il se fera poser ont un objectif bien précis, même si elles sont personnelles. La plupart des symptômes dont parlent souvent les jeunes (p. ex., fatigue, troubles du sommeil, baisse de l’humeur) peuvent être partiellement ou directement causés par le cannabis (p. ex., usage de cannabis pour s’automédicamenter (encadré 2)). Par conséquent, même si l’usage de cannabis n’est pas la raison initiale de la consultation, c’est une préoccupation appropriée qui, dans la plupart des cas, demeure une question pertinente.
Il faut envisager de demander aux jeunes qui sont au début de l’adolescence si leurs amis parlent de cannabis (et comment ils en parlent) ou s’ils en « expérimentent » l’utilisation. Certains patients ne savent pas ce que signifie le mot « cannabis » parce qu’ils utilisent des termes plus familiers ou évocateurs d’un type de produit ou d’un mode d’utilisation donné. Il est utile de déterminer le type de langage qu’utilise l’adolescent (encadré 3). Cette tâche peut faire partie de la première série de questions sur l’usage de substances psychoactives.
D’après les publications scientifiques, les adolescents préfèrent utiliser l’écriture ou des outils assistés par ordinateur pour transmettre l’information relative à leur usage de substances psychoactives plutôt que de répondre directement aux questions du professionnel de la santé; c’est donc une démarche à envisager [22]. Quelle que soit la méthode utilisée, des questions ouvertes sur la fréquence d’usage et la dose prise à chaque occasion sont préférables aux questions fermées axées sur l’usage ou l’abstinence, car elles sont plus susceptibles de susciter la transmission d’information et de normaliser l’expérimentation sans en minimiser les effets [23]. Des questionnaires comme le S2Bi et le BSTAD [24][25] abordent l’usage de substances psychoactives de cette façon, en retracent l’utilisation depuis un an et intègrent le cannabis à une liste d’autres substances souvent utilisées.
Lorsque les jeunes patients n’ont pas encore expérimenté le cannabis, un renforcement positif est de mise (encadré 4). Il faut toujours leur demander s’ils se posent des questions au sujet du cannabis. Les jeunes se fient d’abord à l’information obtenue en ligne ou auprès de leurs amis et de leurs parents, mais ils aiment aussi recevoir des renseignements en matière de santé qui leur sont présentés de manière claire et factuelle, sans parti pris ni jugement. De nombreux enjeux liés au cannabis suscitent des incertitudes, particulièrement lorsqu’il faut tenir compte de plusieurs facteurs. La réduction des méfaits et la promotion de comportements plus sécuritaires doivent toujours être à la source du counseling auprès des jeunes patients. Par exemple, pour ce qui est de la conduite avec les facultés affaiblies par la drogue, il est capital d’indiquer que même s’il n’y a pas de consensus sur la quantité de cannabis qu’il est possible de prendre sans rendre la conduite dangereuse ou sur le temps à attendre après avoir pris du cannabis pour conduire, le fait d’éviter la conduite à tout prix peut leur sauver la vie. Il est bon d’explorer les autres moyens de rentrer chez soi en toute sécurité, que ce soit comme conducteur ou passager.
Chez les adolescents qui affirment prendre du cannabis, l’étape suivante consiste à vérifier s’ils en font un usage problématique. Un usage problématique comprend toute une série de situations, des conflits avec les camarades au trouble de l’usage de cannabis [26]. Il est important de s’informer de l’âge de l’initiation au cannabis et de la fréquence de consommation, parce que ces indicateurs (c’est-à-dire l’initiation avant l’âge de 14 ans et au moins une fois par mois) sont fortement reliés à des répercussions indésirables sur la santé. Les médecins doivent également s’informer des effets possibles de l’usage de cannabis sur les sphères de la vie (p. ex., famille, activités sociales, école, travail) et revoir les indicateurs d’incidence sur la santé physique et mentale (p. ex., sommeil, toux, stress ou anxiété, humeur).
Un jeune sur six qui expérimente le cannabis finit par présenter des problèmes de consommation [27]. Plusieurs questionnaires cliniques standardisés contribuent à cibler les jeunes vulnérables à des effets indésirables. Certains posent des questions ciblées sur le cannabis (p. ex., The Cannabis Use Disorder Identification Test – Revised (test révisé pour déterminer la présence d’un trouble de l’usage du cannabis; CUDIT-R) [28] et Cannabis Abuse Screening Test (test de dépistage de l’usage excessif de cannabis; CAST) [29]). D’autres, comme le test CRAFFT et la Severity of Dependence Scale (échelle de gravité de la dépendance; SDS), sont conçus pour toutes les substances psychoactives [30][31]. Un questionnaire court aide les DdS à explorer la question en toute efficacité, et les constatations qui en découlent représentent une évaluation objective qui peut être consignée au dossier. La version la plus récente du test CRAFFT, par exemple, est formée de six questions, est offerte en plusieurs langues, a une validité démontrée auprès des adolescents et inclut le vapotage dans les divers modes de consommation [32]. Les seuils cliniques tranchés de ce questionnaire peuvent orienter les échanges subséquents avec les patients.
Un questionnaire standardisé pour évaluer les répercussions négatives sur la vie permet d’éviter de poser un diagnostic d’usage problématique en fonction d’impressions purement cliniques [33]. Le fait de s’informer des produits utilisés, du mode et du contexte de l’usage ainsi que de la motivation pour le faire (encadré 3) peut orienter le counseling et inciter les jeunes à demander conseil pour prévenir les effets indésirables. Il semble judicieux de privilégier un questionnaire qui porte également sur d’autres substances, notamment le tabac, parce que l’usage de tabac coexiste souvent avec celui de cannabis [34].
Lorsqu’un adolescent ressent les répercussions négatives de l’usage de cannabis ou que le dépistage révèle un profil à risque, l’étape suivante consiste à évaluer sa volonté à changer. Les adolescents sont souvent très intéressés par l’information et le soutien que peut leur fournir leur médecin lors des échanges sur l’usage courant de cannabis. Selon une étude, une simple conversation sur les substances psychoactives est liée à une diminution de l’usage excessif, que les médecins de première ligne possèdent ou non une formation spécialisée pour intervenir brièvement auprès des jeunes patients [35]. Par exemple, les DdS peuvent amorcer le dialogue en disant : J’ai rencontré certains adolescents qui ont envisagé de réduire leur usage de cannabis parce que même s’ils aiment la sensation qu’elle leur procure, ils n’aiment pas (…). T’es-tu déjà senti comme eux? As-tu déjà pensé réduire ta consommation? L’encadré 5 résume les principaux éléments [3] à inclure dans les échanges subséquents.
Encadré 5. Les principaux éléments à inclure dans des échanges sur l’usage de cannabis avec les adolescents
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Lorsqu’un adolescent demande de l’aide pour réduire sa consommation ou y mettre un terme, les techniques d’entrevue motivationnelle [6] représentent la pierre angulaire de la réponse thérapeutique et peuvent être utilisées sur-le-champ. C’est au sujet du cannabis que les jeunes consultent le plus souvent les centres de réadaptation en dépendance pour obtenir de l’aide [37]. Dans les cas de grave dépendance, les séjours en réadaptation peuvent se prolonger plusieurs semaines et intégrer plusieurs types d’intervention. Malheureusement, contrairement aux autres substances, aucune donnée probante ne soutient l’utilisation de médicaments pour gérer les symptômes de sevrage du cannabis ou pour aider les adolescents ayant un trouble de l’usage du cannabis à réduire leur consommation ou y mettre un terme [38][39]. Les DdS doivent connaître les ressources de soutien et les centres de traitement locaux. De nombreuses possibilités de traitement pour les jeunes, tant en milieu ambulatoire qu’en centre de réadaptation, ne sont offertes que si le patient fait lui-même la démarche, ce qui fait ressortir l’importance d’évaluer et de soutenir la volonté à changer. Dans la mesure du possible, les DdS qui ont besoin de soutien dans la prise en charge des jeunes ayant une dépendance au cannabis devraient consulter des collègues plus expérimentés, y compris des spécialistes en médecine de l’adolescence ou en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Jeunesse sans drogue Canada propose des listes de ressources et de centres locaux pour tout le Canada (voir l’annexe).
Les interventions ne sont efficaces que si les adolescents sont prêts à parler volontairement de leur consommation et à s’investir dans leur traitement. Un adolescent qui hésite à envisager des changements malgré des preuves évidentes d’usage problématique de cannabis est difficile à prendre en charge. Dans cette situation, les deux démarches suivantes sont à envisager :
À cette phase de la prise en charge, il est souvent utile de faire intervenir les parents, mais seulement après avoir négocié leur participation avec l’adolescent. Une première étape peut consister à prévoir un rendez-vous de suivi, planifié expressément pour obtenir de l’information plus précise, explorer les diverses possibilités offertes et parler de la participation des parents. Un tel rendez-vous devrait avoir lieu dans les quelques semaines suivantes. Toutefois, certaines situations sont urgentes. Par exemple, une intervention rapide s’impose lorsque le patient est au début de l’adolescence, que les services sociaux participent au dossier, que le traitement est imposé par les tribunaux ou que la vie sociale, familiale ou scolaire de l’adolescent souffre beaucoup de son usage de cannabis.
Lorsque la consultation découle des préoccupations d’un parent ou d’un proche, il faut inviter cette personne à présenter les faits comme elle les perçoit, tout en s’attardant sur les conséquences négatives dans la vie de l’enfant ou de la famille. La conversation peut être le tremplin d’un échange subséquent, seul à seul avec l’adolescent. Par exemple, on peut demander aux parents Quelles sont les observations qui vous font croire que votre enfant prend du cannabis? Si vous pensez qu’il consomme, quelles en sont les conséquences sur son comportement à la maison, à l’école ou avec ses amis? Que la rencontre médicale commence ou non en présence du jeune en question, la confrontation et le jugement sont à proscrire. Le DdS doit demander et obtenir explicitement le consentement de l’adolescent avant d’explorer les inquiétudes des parents. Par exemple, la question Tes parents s’inquiètent parce qu’ils pensent que tu prends du cannabis. Est-ce que tu es d’accord pour qu’on en parle? peut être une belle façon d’aborder le sujet. Il se peut que l’adolescent refuse d’en discuter, et c’est son droit. Cependant, en général, après avoir entendu les inquiétudes du parent ou du DdS envers sa santé, il acceptera de parler de son usage de cannabis, ne serait-ce que pour rassurer ses parents. Certains parents peuvent souhaiter rencontrer le DdS sans leur enfant, auquel cas le DdS pourra leur expliquer comment exprimer leurs inquiétudes à leur enfant sans porter de jugement.
Il faut parfois recadrer les attentes des parents à l’égard du rôle des médecins. Il est courant que les jeunes expérimentent les substances psychoactives, et l’usage occasionnel de cannabis est souvent transitoire [40]. Ce message peut rassurer certains parents. Ceux-ci doivent savoir que leurs propres comportements à l’égard du cannabis ou d’autres substances psychoactives peuvent influer sur le comportement et la perception des méfaits de leur adolescent [41]. Des ressources utiles pour les parents et les DdS sur la manière d’aborder la question du cannabis avec les adolescents figurent en annexe.
L’usage de cannabis est fréquent à l’adolescence et peut être responsable de nombreux effets indésirables sur la santé mentale et physique. Le DdS qui échange sur l’usage de cannabis avec les adolescents doit adopter une démarche factuelle, sans parti pris et, en cas d’usage problématique, entreprendre un plan thérapeutique reposant sur une entente mutuelle. D’après les données probantes, l’utilisation d’outils validés pour dépister l’usage de cannabis est la méthode la plus efficace pour cibler les jeunes qui ont besoin d’une intervention. Des ressources pour aider les parents et d’autres pistes pour les DdS figurent en annexe. La réduction des méfaits et le soutien des motivations à changer sont des piliers thérapeutiques pour aider les jeunes à se sevrer d’un usage problématique de cannabis.
Le comité de la pédiatrie communautaire, le comité de la santé de l’adolescent et le comité de la santé mentale et des troubles du développement de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent point de pratique. Nous remercions tout particulièrement nos collègues du groupe consultatif du projet sur le cannabis de la Société canadienne de pédiatrie, de même que Francine Charbonneau, Elizabeth Moreau et Jennie Strickland, pour leurs conseils précieux à diverses étapes de la rédaction du présent manuscrit.
Financement : La production du présent document a été rendue possible grâce à l’apport financier de Santé Canada. Les points de vue qui y sont exprimés ne représentent pas nécessairement ceux de Santé Canada.
Conflits d’intérêts potentiels : Les deux auteurs ont reçu des honoraires de la Société canadienne de pédiatrie pour leur travail au sein du groupe consultatif du projet sur le cannabis, qui incluait la rédaction du présent point de pratique. En plus du travail soumis, CNG déclare avoir reçu des cachets de conférencier de la part de Purdue/Shire, de l’université de l’Alberta, de l’université Queen’s, de la Société canadienne de pédiatrie et de l’Association canadienne des centres de santé pédiatriques. Aucun autre conflit n’est divulgué. Les auteurs ont soumis le formulaire de divulgation de conflits d’intérêts potentiels de l’International Committee of Medical Journal Editors. Les conflits que les directeurs de rédaction jugent pertinents dans le cadre du présent manuscrit sont indiqués.
GROUPE CONSULATIF DU PROJET SUR LE CANNABIS DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE
Membres : Richard E. Bélanger MD (coprésident), Christina N. Grant MD (coprésidente), Michael Hill MD, Ellie Vyver MD, Robert Milin MD (Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent), Pierre-Paul Tellier MD (Le Collège des médecins de famille du Canada)
Auteurs principaux : Richard E. Bélanger MD, Christina N. Grant MD
Le cannabis et les enfants et adolescents canadiens
Société canadienne de pédiatrie
Ce document de principes publié en 2017 traite des répercussions du cannabis à des fins non médicales (récréatives) sur la santé et fournit des recommandations pour protéger les enfants et les adolescents des dangers liés à l’usage de cannabis à des fins récréatives et à la dépendance.
www.cps.ca/fr/documents/position/cannabis-les-enfants-et-adolescents
Parler pot avec les jeunes : Un guide de communication sur les cannabis pour les alliés des jeunes
Centre canadien sur les dépendances et l’usage de substance
www.ccsa.ca/sites/default/files/2020-04/CCSA-Cannabis-Communication-Guide-2020-fr_0.pdf
Counseling Parents and Teens About Marijuana Use in the Era of Legalization of Marijuana - (en anglais seulement)
American Academy of Pediatrics
Un rapport clinique concis et bien référencé portant sur le rôle des pédiatres à l’égard du counseling sur le cannabis pris à des fins médicales et non médicales
https://pediatrics.aappublications.org/content/pediatrics/139/3/e20164069.full.pdf
Recommandations canadiennes pour l’usage du cannabis à moindre risque
Initiative canadienne de recherche en abus de substance (ICRAS)
10 recommandations pour prendre du cannabis de manière plus sécuritaire
www.camh.ca/-/media/files/pdfs---reports-and-books---research/canadas-lower-risk-guidelines-cannabis-fr.pdf
Non-Medical Cannabis Resource (pour les dispensateurs de soins) - (en anglais seulement)
Centre for Effective Practice
Aide les dispensateurs de soins de première ligne à parler de cannabis à des fins non médicales aux patients. Contient des volets sur le dépistage et les dommages potentiels, ainsi que des conseils sur la réduction des méfaits.
https://cep.health/media/uploaded/CEP_Non-Medical_Cannabis_Resource_2018.pdf
The Health Effects of Cannabis and Cannabinoids: The Current State of Evidence and Recommendations for Research - (en anglais seulement)
National Academies of Science, Engineering and Medicine (États-Unis.)
Non axé sur les adolescents et les enfants, mais l’information est instructive.
www.ncbi.nlm.nih.gov/books/NBK423845/
Ressources régionales
Jeunesse sans drogue Canada
https://www.jeunessesansdroguecanada.org/treatment-recovery/get-help-in-your-region/
Le cannabis : ce que les parents doivent savoir
Société canadienne de pédiatrie
www.soinsdenosenfants.cps.ca/handouts/marijuana-what-parents-need-to-know
Parler cannabis : Savoir discuter avec son ado
Jeunesse sans drogue Canada
www.jeunessesansdroguecanada.org/wp-content/uploads/pdf/Parler-Cannabis_FR.pdf
Les produits du cannabis, incluant les comestibles
Jeunesse sans drogue Canada
https://www.drugfreekidscanada.org/wp-content/uploads/2020/01/DFK_Info_Cannabis_FINAL_FR.pdf
Le cannabis : Conseils aux parents d’adolescents et de jeunes adultes
Conseils pour aborder l’usage du cannabis avec les jeunes, y compris des liens vers de nombreuses autres sources d’information sur la question
https://encadrementcannabis.gouv.qc.ca/le-cannabis/conseils-aux-parents-d-adolescents/#pourquoi_legaliser
Cannabis : Ce que les parents et tuteurs doivent savoir
Santé mentale en milieu scolaire Ontario/Centre de toxicomanie et de santé mentale
www.camh.ca/-/media/files/guides-and-publications-french/cannabis-information-document-smha-camh-FR.pdf
Cannabis Use and Youth: A parent’s guide - (en anglais seulement)
B.C. Partners for Mental Health and Substance Use Information
Aborde la terminologie, les dangers potentiels, les arguments courants et les moyens d’interagir avec les jeunes
www.heretohelp.bc.ca/workbook/cannabis-use-and-youth-a-parents-guide
Parlez-vous cannabis?
Gouvernement du Québec
Information et pistes de discussion pour permettre aux parents d’aborder la question du cannabis avec leur jeune
www.csdgs.qc.ca/wp-content/uploads/2019/06/Parlez-vous-cannabis-feuillet-pour-les-parents.pdf
Pensez-vous consommer du cannabis si vous avez de jeunes enfants?
Santé Canada
www.canada.ca/content/dam/hc-sc/documents/services/drugs-medication/cannabis/health-effects/cannabis-while-parenting-fra.pdf
Marijuana: Facts Parents Need to Know - (en anglais seulement)
National Institute on Drug Abuse (États-Unis)
https://d14rmgtrwzf5a.cloudfront.net/sites/default/files/mj_parents_facts_brochure.pdf
Le cannabis : ce qu’il faut savoir
Jeunesse, j’écoute
https://jeunessejecoute.ca/information/le-cannabis-ce-quil-faut-savoir
La vérité crue : Conseils pratiques sur la consommation plus sûre de cannabis
Initiative canadienne de recherche en abus de substance, Centre de toxicomanie et de santé mentale
www.camh.ca/-/media/images/all-other-images/research-lrcug-for-youth/lrcug_for_youth-fr-pdf.pdf?la=fr&hash=1753CEBECA9B8EC9316C7F0E45EE378CB39FB1B2
Le cannabis: Inhaler versus ingérer – comment le corps réagit-il ?
Jeunesse sans drogue Canada
https://www.drugfreekidscanada.org/wp-content/uploads/2020/02/JSD_Cannabis_1Pg_FR.pdf
Learn about cannabis - (en anglais seulement)
First Nations Health Authority
www.fnha.ca/what-we-do/mental-wellness-and-substance-use/non-medical-cannabis-information
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.
Mise à jour : le 7 décembre 2023