Affiché le 14 octobre 2014 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink
Catégorie(s) : Surveillance
Une nouvelle étude du Programme canadien de surveillance pédiatrique vise à colliger des données sur la maladie de Lyme afin d’aider les pédiatres à dépister et traiter la maladie plus rapidement, ainsi qu’à établir des mesures préventives.
« Si on dépiste et on traite la maladie de Lyme rapidement, la plupart des patients n’auront pas à en subir les conséquences à long terme », explique la docteure Joanne Langley, co-investigatrice principale de l’étude et professeure de pédiatrie, de santé communautaire et d’épidémiologie à l’université Dalhousie. « Le problème, c’est que certaines personnes ne consultent qu’au moment où elles ont déjà des complications à long terme. »
Chez les enfants, la maladie de Lyme peut se manifester dans les semaines suivant la piqûre d’une tique contenant la bactérie spirochète Borrelia burgdorferi, et prendre la forme d’une éruption cutanée caractéristique, l’érythème migrateur. Elle peut également faire son apparition plusieurs mois à plusieurs années plus tard, par une maladie du système nerveux ou une maladie cardiaque, articulaire ou cutanée.
« On espère que si on dépiste mieux la présentation précoce de la maladie de Lyme, moins de gens consulteront à cause des complications à long terme », remarque la docteure Langley.
Tout au long de l’étude, la docteure Langley souhaite établir combien d’enfants et d’adolescents sont atteints de la maladie au Canada, de même que leur âge, leur sexe et leur province ou territoire de résidence.
« Selon certaines données épidémiologiques, la fréquence de maladie de Lyme augmentera avec les changements environnementaux, explique-t-elle. Il est important de pouvoir décrire ce qui se passe, afin de pouvoir se préparer pour l’avenir. »
D’après les données à jour, les risques de maladie de Lyme sont plus élevés dans le sud de l’Ontario, le Québec, la Nouvelle-Écosse, le Nouveau-Brunswick, le Manitoba et le sud de la Colombie-Britannique, mais les régions à risque s’étendent. Les projections indiquent que, vers 2020, jusqu’à 80 % des Canadiens habiteront dans des régions endémiques aux tiques porteuses de la maladie de Lyme.
« Nous espérons mieux comprendre où la maladie de Lyme est susceptible de se manifester au Canada et, par conséquent, quelles ressources sont nécessaires pour la prévenir et la traiter rapidement », ajoute la docteure Langley.
Elle précise que, grâce à des données exactes, on aura l’information qu’il faut pour créer des campagnes de santé publique dans les régions à risque. Elles aideront peut-être aussi les médecins à dépister les cas rapidement, surtout s’ils sont aigus.
« Nous espérons que l’étude fera mieux connaître le mode de diagnostic de la maladie de Lyme. Dans les cas de maladie de Lyme aiguë, on n’a pas besoin de test de laboratoire. Il faut se fier à la présentation clinique, qui prend d’abord la forme d’un type particulier d’éruption cutanée. Nous espérons que la surveillance aura comme avantage d’inciter les médecins à être à l’affût de ce type d’observations cliniques. »
Cette étude a été lancée en juillet 2014 et se poursuivra jusqu’en juin 2017. Consultez le site Web du PCSP pour en savoir plus.
La SCP a publié plus d’information sur la maladie de Lyme chez les enfants dans un nouveau point de pratique, accessible à l’adresse www.cps.ca/fr/documents/position/maladie-de-lyme-enfants
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Mise à jour : le 30 mars 2016