Affiché le 5 juin 2018 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink
Catégorie(s) : Défense d’intérêts
Pour améliorer la santé et le bien-être des enfants du Grand Nord ontarien, il faut d’abord chercher à améliorer la santé des communautés. C’est le message des participants à un colloque organisé conjointement par la SCP et l’autorité de santé des Premières nations de Sioux Lookout (ASPNSL) en janvier.
Le colloque a réuni les membres du comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la SCP, le personnel de l’ASPNSL, des médecins locaux et des chefs de quelques-unes des 33 communautés dans lesquelles l’autorité de santé offre ses services. Le colloque était le fruit de deux
ans de discussion et de planification entre la SCP et les chefs de la région. Les professionnels de la santé de Sioux Lookout, en Ontario, ont pris contact avec la Société canadienne de pédiatrie en 2015 pour demander de l’aide à cause d’une crise croissante en santé des enfants, qui incluait une éclosion de rhumatisme articulaire aigu. En février 2016, Nishnawbe Aski Nation (NAN), une organisation politique représentant 49 communautés des Premières nations, a déclaré une urgence de santé publique en raison des inégalités en matière de services de santé, qui contribuent aux suicides, à la toxicodépendance aux opioïdes et à des lacunes dans les services en développement de l’enfant.
Le colloque, qui s’est déroulé sur deux jours à Sioux Lookout et dans la communauté avoisinante de Lac Seul, a porté sur le développement de la petite enfance. La direction de l’ASPNSL croit qu’il serait possible de prévenir bien des crises de santé aiguës dans la région si on investissait dans les piliers de la vie des enfants et des familles et si on les renforçait.
La docteure Kassia Johnson, pédiatre du développement à Hamilton, membre du groupe de travail de la SCP sur la petite enfance et conférencière, a décrit un cadre pour favoriser le sain développement de l’enfant, dans lequel les familles, les communautés, les systèmes et les politiques jouent tous un rôle. Selon les participants, la pauvreté, l’absence d’infrastructure de base et des systèmes coloniaux — c’est-à-dire les façons de planifier et d’offrir les services de santé, les services sociaux et les services de protection de l’enfance — ont nui aux peuples autochtones et font partie des défis que doivent relever les communautés.
Dans un rapport publié après le colloque, le comité a formulé plusieurs recommandations pour améliorer la santé des enfants de la région :
Le comité de la santé des Premières nations, des Inuits et des Métis de la SCP visite des communautés autochtones du Canada depuis de nombreuses années. Pendant leur séjour, les membres du comité rencontrent les autorités de santé locale, découvrent les problèmes de santé qui touchent les enfants et les adolescents et visitent les établissements de santé locaux.
La Direction générale de la santé des Premières nations et des Inuits des Services aux Autochtones Canada a financé le colloque.
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Mise à jour : le 5 juin 2018