Affiché le 16 décembre 2013 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink
Catégorie(s) : Défense d’intérêts
Le docteur Richard Stanwick mène la charge pour l’adoption de lois qui interdiraient le tabagisme dans les lieux de loisirs extérieurs.
« De récentes données sur la distance que peut franchir la fumée secondaire tout en demeurant nuisible… a suscité l’intérêt des publications médicales », affirme le docteur Stanwick, médecin hygiéniste en chef de la régie régionale de la santé Vancouver Island. C’est pourquoi, par exemple, il est maintenant interdit de fumer à six ou sept mètres des entrées et des fenêtres. Même à cette distance, on peut ressentir les effets nuisibles de la fumée secondaire. »
En fait, selon le dernier rapport du Surgeon General, il n’y a pas de taux d’exposition sécuritaire à la fumée secondaire, ajoute le docteur Stanwick, qui est aussi président sortant de la SCP.
Pour défendre ce projet de loi, le docteur Stanwick et son équipe ont mené une étude sur le terrain. Ils ont pris des mesures de la fumée secondaire dans les lieux publics de l’île de Vancouver. Ils ont ainsi pu répliquer les résultats de recherches sur les dangers de la fumée secondaire.
« [Ce n’est] pas que les gens ne font pas confiance aux publications médicales, mais le problème devient beaucoup plus réel lorsqu’on peut démontrer que les résultats observés dans les publications scientifiques se produisent [aussi] dans notre localité », explique-t-il.
Compte tenu de leurs propres données locales et des publications, ils préconisent d’élargir la zone tampon pour assurer une protection contre la fumée secondaire en la faisant passer de trois à sept mètres autour des entrées et des fenêtres qui s’ouvrent. De plus, il devrait être complètement interdit de fumer dans les parcs, les terrains de jeux et les terrains sportifs.
Le docteur Stanwick et son équipe ont également travaillé en étroite collaboration avec les jeunes de la région, qui sont les plus touchés par le projet de loi. Il indique que c’est une formule éprouvée dans le cadre des projets de défense d’intérêts.
« L’entendre dire par un jeune… [a] probablement plus d’impact que toutes les données scientifiques rassemblées », remarque le docteur Stanwick.
Le docteur Stanwick recommande que les pédiatres qui désirent modifier les politiques publiques démontrent les effets de leur enjeu sur la communauté et travaillent avec les groupes particulièrement touchés à faire valoir leurs arguments.
Ainsi, les pédiatres réussissent bien à encourager les représentants du gouvernement à revoir leur approche envers certains enjeux liés à la santé des enfants et des adolescents, puis à adapter les politiques aux besoins.
« Lorsque des élus… agissent, ils protègent la santé de vos amis, de vos voisins, de votre famille, déclare le docteur Stanwick. En rédigeant une seule bonne politique publique, en adoptant des mesures, ils garantissent des bienfaits pour la santé probablement plus importants que ce qu’un seul pédiatre pourra jamais réaliser dans sa carrière. »
Il souligne que le rapport de la situation de la SCP, En faisons-nous assez?, est l’un des meilleurs outils de défense d’intérêts que les membres puissent utiliser pour démontrer la nécessité d’un changement législatif.
Dans ce rapport biennal, les gouvernements provinciaux, territoriaux et fédéral reçoivent des notes selon l’efficacité avec laquelle leurs lois protègent les enfants et les adolescents. D’après lui, ce rapport est efficace parce qu’il encourage les décideurs à examiner leurs progrès en matière d’enjeux liés à la santé des enfants et des adolescents et qu’il contient des recommandations pour modifier les politiques, au besoin.
« C’est un moyen très efficace de lancer la discussion… En fait, En faisons-nous assez se compare au proverbial pied dans la porte », précise le docteur Stanwick.
Ce projet de loi est en cours de rédaction et sera évalué par un conseil régional. Il entrera probablement en vigueur en 2014, après une période d’information et d’affichage.
Pour en savoir plus sur les moyens de faire de la défense d’intérêts dans votre collectivité, consultez le Centre de défense d’intérêts.
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Mise à jour : le 12 décembre 2013