Pour favoriser le sain développement de l’enfant, les médecins doivent aussi soutenir les parents

OTTAWA –  Pour favoriser le développement social et émotionnel de l’enfant, il n’y a probablement rien de plus important que des relations saines, surtout avec les parents. C’est pourquoi la Société canadienne de pédiatrie conseille aux pédiatres et aux médecins de famille d’aider les parents face aux difficultés inévitables liées aux pratiques parentales.

Dans un nouveau document de principes publié cette semaine, la SCP recommande aux médecins de s’informer régulièrement aux parents des relations, des habitudes quotidiennes et du fonctionnement familial. Ces échanges réguliers établissent un climat de confiance et incitent les parents à se sentir plus à l’aise de parler de leurs difficultés. « On sait que les parents ont des difficultés dans ces domaines, mais ils ne savent peut-être pas comment améliorer la situation, affirme la docteure Andrea Feller, membre du groupe de travail de la petite enfance de la SCP. Les médecins peuvent aider les parents à entretenir le type de relations qu’ils souhaitent avoir avec leur enfant ou leur bébé. »

Pour la première fois, la SCP encourage activement les cliniciens à aborder des sujets difficiles et parfois embarrassants avec les parents, comme les traumatismes et d’autres déterminants de la santé. Les trois sujets pour lesquels les parents demandent souvent conseil aux médecins (les pleurs, le sommeil et les comportements difficiles) sont des tremplins pour de tels échanges.

Selon la docteure Feller, les parents sont reconnaissants de ces échanges. « De nombreux facteurs peuvent rendre les enfants à risque de troubles du développement, y compris les pratiques parentales, explique la docteure Feller. Heureusement, les pratiques parentales sont les facteurs de risque les plus faciles à modifier. Les professionnels de la santé de première ligne sont en position idéale pour fournir aux familles les outils et l’information dont elles ont besoin pour s’épanouir. »

Le document de principes fait également ressortir l’importance de chercher des ressources dans la communauté, dont vous trouverez la liste ici.

Pour favoriser des pratiques parentales positives, la SCP recommande les mesures suivantes aux cliniciens :

• S’informer des facteurs parentaux protecteurs (p. ex., une figure parentale stable, des habitudes saines) à chaque rendez-vous.
• Se concentrer sur les forces de la famille et renforcer les améliorations.
• Se concentrer sur ce qui peut être changé (p. ex., recadrer les comportements difficiles pour aider les parents à se sentir plus patients et gérer les attentes relatives aux comportements adaptés à l’âge de l’enfant).
• Donner l’exemple de capacités de communication reposant sur l’attachement en étant ouvert, prévisible, gentil et curieux.
• S’informer des expériences précoces des parents – un début d’échange sur les expériences négatives de l’enfance peut ouvrir la voie à une intervention.
• Encourager une discipline positive, c’est-à-dire un encadrement qui oriente l’enfant vers des comportements appropriés plutôt que la punition de comportements inappropriés.
• Inclure des horaires souples et proposer des rendez-vous de manière proactive.

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À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.