Passer au contenu
Un port d’attache pour les pédiatres. Une voix pour les enfants.

Les pédiatres canadiens revoient les recommandations sur la circoncision néonatale

le 8 septembre 2015

OTTAWA— Dans la mise à jour d’un document de principes publié aujourd’hui, la Société canadienne de pédiatrie (SCP) ne recommande toujours pas la circoncision systématique de tous les garçons nouveau-nés.

Des données récentes sur les avantages potentiels de la circoncision pour prévenir les infections urinaires et certaines infections transmises sexuellement, y compris le virus d’immunodéficience humaine (VIH), ont incité la SCP à analyser les publications médicales à jour. La SCP a examiné les données pour s’assurer que les recommandations tenaient compte des besoins et du bien-être des enfants canadiens.

« Bien qu’elle puisse constituer un avantage pour certains garçons de populations à haut risque et dans des situations où l’intervention pourrait atténuer ou traiter des maladies, dans la plupart des cas, les avantages de la circoncision ne sont pas supérieurs aux risques », affirme le docteur Thierry Lacaze, président du comité d’étude du fœtus et du nouveau-né de la SCP.

La SCP souligne que les médecins et les autres professionnels de la santé devraient fournir aux parents d’un garçon nouveau-né l’information la plus à jour, la plus impartiale et la plus personnalisée possible au sujet de la circoncision, afin qu’ils puissent en soupeser les risques et les avantages.

« Les familles doivent prendre la meilleure décision pour leur enfants, en fonction de leurs convictions familiales, religieuses et culturelles », explique le docteur Lacaze.

Le document de principes à jour contient également les recommandations suivantes :

  • Les parents qui décident de faire circoncire leur garçon doivent être dirigés vers un praticien formé pour effectuer l’intervention.
  • La circoncision néonatale doit être effectuée par un praticien formé, dont les habiletés sont à jour et qui adhère rigoureusement aux pratiques exemplaires en matière d’hygiène et d’analgésie.
  • Les parents d’un garçon circoncis doivent être pleinement informés des soins à prodiguer et des complications possibles.
  • Au moment du congé, les professionnels de la santé devraient s’assurer que les parents d’un garçon non circoncis savent comment soigner le pénis de leur fils.
  • Des données canadiennes de qualité s’imposent pour comprendre les enjeux cliniques et économiques liés à la circoncision néonatale, y compris les risques potentiels, les avantages et les coûts qui s’y associent.

 

-30-

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 8 septembre 2015