Document de principes
Affichage : le 5 mai 2025
Charlotte Moore Hepburn MD, Catherine Litalien MD, Derek McCreath B. Sc. pharm., Geert ‘t Jong MD, Comité de la pharmacologie
La plupart des médicaments sont développés et fabriqués en fonction des besoins des adultes. Lorsqu’aucune formulation pharmacologique sur le marché ne répond aux besoins de l’enfant, il faut manipuler un médicament pour adulte afin d’en faciliter une administration sécuritaire et appropriée. Ce processus, qu’on appelle préparation magistrale, est pratique courante en pédiatrie. Les prescripteurs qui s’occupent d’enfants doivent être informés du recours aux préparations magistrales et des risques intrinsèques qui s’y associent. Parallèlement, il est urgent que Santé Canada, les organismes d’évaluation des technologies de la santé, les gestionnaires de listes provinciales et territoriales de médicaments admissibles et les fabricants de produits pharmaceutiques collaborent pour répondre aux enjeux complexes qui compromettent l’accès aux formulations commerciales adaptées aux enfants au Canada.
Mots-clés : formulations pédiatriques, préparations magistrales, règlements sur les médicaments en pédiatrie
Les nourrissons et les enfants ont souvent besoin de formes galéniques par voie orale différentes de celles des adultes à cause des petites doses nécessaires, de leur capacité de déglutition limitée et de leur préférence de goût. Lorsqu’un médicament est seulement commercialisé sous forme de capsule ou de comprimé pour adulte et qu’aucune formulation adaptée aux enfants n’existe sur le marché (p. ex., liquide par voie orale, comprimé dispersible ou poudre), il peut être nécessaire de modifier le produit pour adulte afin d’obtenir la dose désirée ou d’en favoriser une administration sécuritaire[1]. Ces adaptations peuvent être apportées par des professionnels en pharmacie (selon un processus du nom de « préparation magistrale ») ou au lieu d’utilisation par les proches (qu’on appelle « manipulation »). Puisque ces médicaments ne font pas partie des monographies de produit canadiennes approuvées, on dit qu’ils sont utilisés « dans une indication non conforme à l’étiquette » ou, plus simplement, « dans une indication non conforme ».
En pédiatrie, de nombreux cliniciens ne se rendent pas compte de la fréquence à laquelle leurs prescriptions doivent faire l’objet d’une préparation magistrale pour être délivrées et administrées[2]. Puisque les préparations magistrales comportent des risques inhérents, tous les prescripteurs devraient savoir ce que signifie cette pratique et ses effets éventuels sur les résultats cliniques escomptés chez les patients. Ils doivent également connaître les problèmes logistiques des préparations magistrales pour les familles. Par exemple, les préparations magistrales ont souvent une durée de conservation plus courte que les produits manufacturés, et les proches devront peut-être se rendre dans des pharmacies spécialisées éloignées de leur domicile pour se les procurer. De plus, les préparations magistrales représentent un fardeau pour l’ensemble du système de santé, car elles exigent du temps, des efforts et des ressources de la part de professionnels en pharmacie hautement compétents.
Cependant, malgré les enjeux importants liés aux préparations magistrales, les structures canadiennes actuelles de réglementation et de remboursement ne favorisent pas la commercialisation de formulations adaptées aux enfants. Par conséquent, les enfants du Canada n’ont pas accès à des formes galéniques pédiatriques qui sont sécuritaires, efficaces et offertes dans des pays comparables.
Le présent document de principes décrit les problèmes cliniques associés aux préparations magistrales qui ont des effets directs sur l’exercice de la pédiatrie, de même que les changements aux politiques nécessaires pour améliorer l’accès du public canadien à des formulations adaptées aux enfants, à la fois sécuritaires et efficaces.
Les préparations magistrales désignent le mélange, l’assemblage, l’emballage et l’étiquetage d’un produit médicinal par un professionnel en pharmacie d’après la prescription d’un praticien autorisé afin de répondre aux besoins d’un patient donné[3][4]. C’est une pratique courante en pédiatrie, mais on peut aussi y recourir pour répondre à des besoins particuliers chez les adultes.
On ne connaît pas exactement la prévalence des préparations magistrales pour répondre aux besoins pharmacologiques des nourrissons, des enfants et des adolescents du Canada, mais une forte proportion des médicaments préparés dans une indication non conforme sont des préparations magistrales en pharmacie ou des produits manipulés par des proches[1]. Dans une étude canadienne réalisée en 2023, les chercheurs ont analysé la fréquence des préparations magistrales dans un grand hôpital pédiatrique et établi que 23 % de toutes les prescriptions de médicaments par voie entérale requéraient une manipulation en pharmacie, et que près de la moitié des enfants qui avaient consulté possédaient en dossier au moins une préparation magistrale devant être administrée par voie entérale[5]. Les préparations magistrales comprennent des médicaments souvent prescrits (p. ex., la dexaméthasone), qui sont salvateurs ou vitaux (p. ex., le 6-mercaptopurine) ou dont la marge thérapeutique est étroite (p. ex., le tacrolimus)[6]. Il arrive toutefois qu’aucune formulation adaptée aux enfants n’existe et qu’on ne la trouve nulle part au monde. Dans de nombreux cas, les formulations pédiatriques sont cependant offertes ailleurs dans le monde, mais ne sont pas commercialisées au Canada[7]. Parfois, elles ont déjà été offertes au Canada, mais ne le sont plus, car le fabricant a décidé de les discontinuer pour des raisons commerciales, telles que l’étroitesse du marché ou l’absence de rentabilité (p. ex., le sulfaméthoxazole-triméthoprime).
Les préparations magistrales en pharmacie sont essentielles pour faciliter l’obtention et l’administration de posologies pédiatriques lorsqu’il n’existe pas de formulations commerciales adaptées aux enfants. Elles répondent à un besoin non comblé essentiel, sans compter que des normes, des politiques et des processus solides et bien établis en régissent la pratique pour optimiser la sécurité des patients[6][8].
Malgré les mesures de sécurité en place, les préparations magistrales ne sont pas l’équivalent des médicaments commerciaux homologués et adaptés à l’âge. Les formes galéniques pour adulte et les formulations commerciales pédiatriques sont assujetties aux règlements rigoureux sur les bonnes pratiques de fabrication qui régissent la production de tous les produits médicaux manufacturés (y compris les médicaments et les produits biologiques), mais les produits pharmacologiques préparés dans des pharmacies indépendantes ou par les proches en sont exclus[9]. Par conséquent, contrairement aux formulations commerciales, les produits préparés pour des particuliers ne sont pas soumis à une évaluation clinique pour en vérifier l’innocuité, la régularité (uniformité des lots) ou la durabilité (durée de conservation) avant leur délivrance. Par conséquent, la qualité, la puissance, la pureté, la stabilité, l’uniformité, la stérilité et la biodisponibilité des produits préparés individuellement peuvent différer de celles des versions commerciales[10][11]. Ces différences potentielles accroissent le risque d’événements indésirables importants sur le plan clinique, y compris des erreurs de concentration et de posologie qui peuvent être responsables de toxicité, d’échec thérapeutique, de contamination et d’autres complications[12][13]. Les préparations magistrales peuvent également avoir une texture ou un goût déplaisant (ou les deux) qui peut compromettre l’adhésion au traitement[14][15], un enjeu particulièrement pertinent en pédiatrie.
Par ailleurs, bien qu’elles ne découlent pas d’erreurs de préparation ni de la qualité des produits, les concentrations variables des préparations magistrales fabriquées régulièrement en pédiatrie sont associées à des risques inhérents. L’absence de standardisation des préparations magistrales (également appelées « recettes ») peut favoriser des erreurs de posologie, particulièrement lorsque les prescripteurs et les familles parlent du volume du médicament plutôt que du poids de l’ingrédient actif. Pour atténuer ces risques, les doses des médicaments doivent être prescrites et transmises en grammes, en milligrammes ou en microgrammes plutôt qu’en millimètres.
Les erreurs potentielles et les risques intrinsèques associés aux préparations magistrales figurent au tableau 1[12]-[14][16]-[18].
Tableau 1. Erreurs potentielles et risques intrinsèques associés aux préparations magistrales |
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Type d’erreur ou de risque |
Description |
Exemple de cas |
Erreur de concentration – surdosage |
Erreur de concentration 10, 100 ou |
Suspension de clonidine délivrée à une concentration |
Erreur de concentration – sous‑dosage |
Erreur de concentration 10, 100 ou |
Suspension de tacrolimus délivrée à une concentration dix fois inférieure à celle prescrite, qui entraîne un rejet d’organe[16] |
Erreur de produit |
Administration d’un médicament indésirable comme agent primaire ou secondaire |
Substitution accidentelle de tryptophane par du baclofène, qui entraîne une surdose fatale de baclofène[13] |
Absence de normes de formulation |
Formulations (ou « recettes ») pharmaceutiques variables lors de la préparation d’un même médicament |
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Contamination |
Contamination microbiologique ou de la substance d’un produit préparé |
Autoclavage incorrect qui a entraîné la contamination fongique de la méthylprednisolone injectée[18] |
Erreur d’administration |
Données limitées sur la stabilité des médicaments ou la biodisponibilité des préparations magistrales |
Brassage inadéquat d’une préparation magistrale avant son administration (le médicament actif étant déposé au fond du contenant), responsable d’un sous-dosage et d’un échec thérapeutique |
Sapidité |
Incapacité de tolérer un médicament en raison de son goût, de sa texture ou de son volume |
Antirétroviraux mal tolérés entraînant un accroissement de la charge virale et un échec thérapeutique[14] |
Exposition cytotoxique |
Exposition des membres de la famille à des substances cytotoxiques pendant la manipulation du médicament (p. ex., division des comprimés) à domicile |
Manipulation incorrecte du 6-mercaptopurine pour traiter une leucémie lymphoblastique aiguë pédiatrique, qui a provoqué l’exposition cytotoxique des parents et de la fratrie |
Malgré les données probantes selon lesquelles l’incidence d’événements indésirables attribuables aux préparations magistrales (ÉIP) chez les enfants hospitalisés s’élève à environ 9 %[19] et malgré une proportion marquée d’ÉIP qui est responsable de préjudices chez les patients d’âge pédiatrique[20], il est rare que les ÉIP chez les enfants soient considérés comme une cause de résultats cliniques inexpliqués. De plus, malgré la fréquence de préparations magistrales en pédiatrie, les erreurs qui y sont liées ne sont pratiquement jamais considérées comme une cause éventuelle d’ÉIP. Les prescripteurs devraient envisager la possibilité d’une erreur de préparation lors de résultats cliniques inattendus, d’un échec thérapeutique inexpliqué ou de la toxicité d’un médicament[11]. Ces manifestations peuvent être facilement méprises avec l’évolution de la maladie, des problèmes d’adhésion à la médication ou une surdose voulue ou accidentelle.
Selon la Loi visant à protéger les Canadiens contre les drogues dangereuses[21] du gouvernement fédéral, qu’on appelle Loi de Vanessa, tous les hôpitaux doivent déclarer les graves ÉIP à Santé Canada dans les 30 jours suivant leur consignation au dossier. Pour garantir le respect de cette loi et en optimiser les effets positifs sur la sécurité des patients, il est essentiel à la fois de détecter et de déclarer tous les ÉIP, y compris ceux liés aux préparations magistrales.
Lorsqu’on soupçonne une erreur de préparation magistrale, il faut arrêter d’administrer le produit et informer la pharmacie qui le délivre. Des lignes directrices détaillées de l’Association nationale des organismes de réglementation de la pharmacie[22] décrivent les produits, les préparations et les exigences en matière de consignation à l’intention des professionnels en pharmacie qui fabriquent des préparations magistrales non stériles, y compris des formulations pédiatriques par voie orale. Lorsque l’intégrité d’une préparation magistrale est remise en question, des professionnels en pharmacie peuvent réaliser une analyse des causes fondamentales, y compris un audit et une analyse des calculs en pharmacie, afin de contribuer à confirmer ou infirmer une telle erreur. Dans certains cas, il peut être possible de soumettre le produit à un test. Dans tous les cas, lorsqu’on soupçonne fortement une erreur de préparation, un nouveau produit devrait être délivré, et la réponse clinique du patient devrait être surveillée de près dans le cadre du processus d’analyse.
Les questions particulières sur la nécessité de fabriquer des préparations magistrales données devraient être posées à la pharmacie de l’hôpital ou à une pharmacie spécialisée en préparations magistrales. Le tableau 2 dresse la liste des préparations magistrales courantes au Canada, par ordre alphabétique :
Tableau 2. Médicaments par voie orale souvent prescrits qui doivent faire l’objet de préparations magistrales au Canada |
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Baclofène |
Métronidazole |
Base de caféine |
Nifédipine |
Clobazam |
Prednisone |
Clonidine |
Rifampine |
Dexaméthasone |
Sildénafil |
Dompéridone |
Spironolactone |
Énalapril |
Spironolactone-hydrochlorothiazide |
Famotidine |
Sulfaméthoxazole-triméthoprime |
Gabapentine |
Tacrolimus |
Hydrochlorothiazide |
Topiramate |
Hydrocortisone |
Ursodiol |
De nombreux médicaments, y compris des médicaments par voie orale souvent prescrits, ne sont pas faciles à obtenir dans des formulations sans sucre. Lorsqu’un patient doit suivre un régime cétogène, il faut communiquer directement avec un professionnel en pharmacie pour s’assurer de prescrire et de délivrer la meilleure solution pharmacologique possible.
Depuis vingt ans, de vastes territoires, y compris les États-Unis et l’Union européenne, ont adopté des lois, instauré de puissantes mesures incitatives et soutenu des plateformes qui regroupent des scientifiques, des chercheurs et des représentants de l’industrie pharmaceutique pour faciliter et accélérer le développement de formulations adaptées aux enfants. Ce travail demeure difficile et coûteux, mais la Best Pharmaceuticals for Children Act des États-Unis, l’European Paediatric Formulation Initiative[23] et le Réseau de l’accélérateur mondial des formulations pédiatriques (Organisation mondiale de la Santé) ont obtenu des résultats tangibles, y compris la commercialisation de plusieurs nouveaux produits importants adaptés aux enfants.
Malheureusement, les enfants et les adolescents du Canada n’ont pas profité des nombreux progrès mondiaux réalisés en matière de formulations pédiatriques. Souvent, les formulations adaptées aux enfants approuvées et commercialisées ailleurs ne sont pas accessibles au Canada. Selon une étude canadienne menée en 2020, des 56 préparations magistrales fabriquées dans un grand hôpital pour enfants, 27 (ou 48 %) étaient assorties d’une formulation adaptée aux enfants certifiée par de bonnes pratiques de fabrication dans un territoire de compétence situé à l’extérieur du Canada[24]. Les professionnels de la santé canadiens, les patients et les familles continuent de dépendre des préparations magistrales ou de manipulations de formes galéniques pour adulte pour traiter les enfants, même si des produits supérieurs sont offerts dans d’autres pays.
De multiples raisons peuvent expliquer pourquoi des formulations commercialisées aux États-Unis ou dans l’Union européenne ne le sont pas au Canada :
La nécessité de se doter d’un cadre de réglementation pédiatrique plus rigoureux est bien établie[7][25], et même si le petit marché du Canada ne peut pas être modifié, des revendications efficaces peuvent améliorer à court terme les structures et les systèmes qui régissent l’homologation des médicaments pédiatriques et les listes publiques.
Pour s’attaquer aux problèmes d’accès fondamentaux aux formulations pédiatriques au Canada, les mesures suivantes s’imposent :
Au moment de rédiger le présent document de principes, aucune disposition propre à la pédiatrie n’avait encore été formulée dans le cadre de l’initiative de « réglementation de précision ». Cependant, pour mettre en œuvre cette initiative avec succès, il faudrait prioriser certaines populations aux besoins non satisfaits marqués et prévoir des marges de manœuvre suffisantes auprès de ces populations. Plus précisément, il faudrait définir des conditions particulières pour les formulations de produits adaptés aux enfants actuellement offerts au Canada dans des formes pour adulte et en établir les profils d’innocuité d’après leur utilisation dans une indication non conforme. Fait important, les normes qui définissent « une expérience postcommercialisation appropriée » doivent tenir compte des données épidémiologiques propres aux maladies, du profil de risque des médicaments en cours d’analyse et de l’urgence des besoins non satisfaits.
Les gestionnaires de listes publiques de médicaments admissibles doivent collaborer avec les organismes d’évaluation des technologies de la santé et les entités de tarification pour produire des orientations claires et transparentes sur la tarification appropriée des formulations pédiatriques. Parallèlement, les fabricants devraient éviter d’adopter des tarifications exorbitantes et d’aggraver les problèmes d’accès[28][29]. Des formulations pédiatriques trop chères peuvent compromettre l’objectif d’améliorer l’accès à des médicaments dans une indication conforme à l’étiquette, qui sont à la fois sécuritaires et efficaces.
Les prescripteurs doivent prendre les mesures suivantes :
Les hôpitaux, les cabinets communautaires et d’autres milieux d’exercice de la médecine doivent prendre les mesures suivantes :
Santé Canada doit prendre les mesures suivantes :
Les gestionnaires de listes provinciales et territoriales de médicaments admissibles, conjointement avec le gouvernement, le secteur public et des partenaires institutionnels du milieu de la santé, doivent prendre les mesures suivantes :
Les auteurs tiennent à remercier le Centre de formulations pédiatriques Goodman, l’Association des pharmaciens du Canada, l’Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments et la Société canadienne de la pharmacologie et de la thérapeutique pour leur révision attentive et leurs commentaires réfléchis. Le comité des soins aigus et le comité de la pédiatrie communautaire de la Société canadienne de pédiatrie ont également révisé le présent document de principes.
COMITÉ DE LA PHARMACOLOGIE DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE (2023-2024)
Membres : Geert ’t Jong MD Ph. D. (président), Marc-André Dugas MD (représentant du conseil), Yaron Finkelstein MD, Tom McLaughlin MD, Derek McCreath B. Sc. pharm., Charlotte Moore Hepburn MD, Eva Slight-Simcoe B. Sc. (santé) MD (membre résidente)
Représentant : Michael Rieder MD (Société canadienne de la pharmacologie et de la thérapeutique)
Auteurs : Charlotte Moore Hepburn MD, Catherine Litalien MD, Derek McCreath B. Sc. pharm., Geert ’t Jong MD Ph. D.
Financement
Aucun financement n’a été accordé pour la préparation du présent manuscrit.
Conflits d’intérêts potentiels
La docteure Moore Hepburn déclare entretenir une relation financière et fiduciaire avec une entreprise privée en sciences de la vie, ZYUS Life Sciences Inc. Cette entreprise est axée sur les cannabinoïdes médicaux, y compris les produits médicaux commerciaux réglementés et non réglementés. L’entreprise ne fait pas de recherche, de vente ou de distribution de produits (que ce soit au Canada ou outre-mer) conçus pour répondre aux besoins thérapeutiques des enfants. La docteure Litalien déclare avoir reçu un soutien financier de la part du Centre de formulations pédiatriques Goodman du CHU Sainte-Justine pour couvrir des frais de déplacements. Les autres auteurs n’ont pas déclaré de conflits d’intérêts.
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.