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Les considérations en matière de soins chez les nourrissons nés d’une mère atteinte d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée ou confirmée

Affichage : le 3 février 2023


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Auteur(s) principal(aux)

Michael Narvey MD, Emer Finan MBBCh; Société canadienne de pédiatrie, Comité d’étude du fœtus et du nouveau-né

Contexte

Depuis décembre 2019, lors de l’émergence du coronavirus 2 du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS-CoV-2), la compréhension du virus, de son mode de transmission et de ses manifestations cliniques a beaucoup changé. Les vaccins contre la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) ont considérablement atténué la gravité de la maladie et les taux d’hospitalisation, mais leur efficacité à réduire les taux d’infection et la transmission est limitée. Les études continuent de démontrer que le SRAS-CoV-2 ne se transmet pas souvent in utero ou pendant la période périnatale. Quant aux nouveau-nés qui sont infectés à la naissance, la plupart sont asymptomatiques ou souffrent d’une maladie bénigne ou modérée [1].

La présente mise à jour du document de principes aborde trois aspects des soins des nouveau-nés exposés au SRAS-CoV-2 pendant la période périnatale :

  • Le risque de transmission verticale du SRAS-CoV-2 et les stratégies en salle d’accouchement pour protéger les nouveau-nés et leur mère (terme qui, dans le présent document, désigne toute personne qui accouche, qui vient d’accoucher ou qui allaite, quel que soit son genre) atteints d’une infection présumée ou confirmée
  • Les soins à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN) ou en pouponnière normale prodigués aux nouveau-nés d’une mère atteinte d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée ou confirmée
  • L’allaitement et le SRAS-CoV-2

Le risque de transmission verticale

D’après une récente analyse systématique, même si la transmission verticale du SRAS-CoV-2 demeure rare, elle est susceptible de se produire [1][2]. Sur les 14 271 premiers nouveau-nés à l’étude dont la mère avait été infectée, 1,8 % avait obtenu un résultat positif au test d’amplification en chaîne par polymérase après transcription inverse (RT-PCR) pendant la période néonatale. Une transmission verticale a été confirmée chez seulement sept des 592 nouveau-nés dont l’échantillon incluait une période d’exposition estimative. À l’heure actuelle, la meilleure estimation du risque de transmission verticale est de 0,01 % chez les nouveau-nés exposés au virus in utero. Les données probantes les plus convaincantes sur la transmission verticale proviennent de France, où dans un cas, des prélèvements du liquide amniotique et du sang de la mère et des écouvillons de surface du placenta ont tous donné des résultats positifs au SRAS-CoV-2 par test PCR. Un écouvillon nasal du nouveau-né à une heure de vie était également positif, et la charge virale a atteint un sommet à trois jours de vie [3]. Un deuxième rapport de cas de transmission verticale possible, en provenance du Canada, portait sur une femme ayant une immunodéficience chronique. Dans ce cas, le virus a été décelé par test PCR dans les écouvillons des faces maternelle et fœtale du placenta. Trois écouvillons nasaux du nouveau-né, dont l’un prélevé le jour de l’accouchement, étaient également positifs [4]. Les rapports de cas fondés uniquement sur la sérologie étaient moins convaincants [5][6].

Les facteurs de risque de transmission verticale incluent une COVID-19 grave de la mère, son décès et son admission en soins intensifs [1].

Selon une observation importante lors de la circulation des premiers variants dans le monde, il était moins probable de contracter la COVID-19 pendant l’enfance, particulièrement au cours de la période néonatale. Une certaine protection était conférée par la vaccination de la mère et l’allaitement, mais en général, la probabilité d’infection était intrinsèquement faible chez les nouveau-nés. Selon toute probabilité, ce degré de protection est attribuable aux faibles concentrations des récepteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine-2 (ACE-2) et de la protéase transmembranaire à sérine 2 (TMPRSS2) dans la muqueuse nasale des nouveau-nés, qui limitent l’accès du virus à ces hôtes. Il est établi que l’interaction avec ces récepteurs représentait la principale voie d’accès des premiers variants du SRAS-CoV-2 à de nouveaux hôtes [7]. Puisque l’expression de ces récepteurs dans la muqueuse nasale augmente avec l’âge, la fréquence de COVID-19 est également plus susceptible d’augmenter [8]. Il convient de souligner que les sous-variants Omicron pourraient être relativement plus transmissibles en raison de leur entrée par endocytose dans les cellules des voies respiratoires. Contrairement à ce que l’on observait lors des premiers variants, ce mécanisme ne dépend pas des récepteurs TMPRSS2, et sa réplication virale n’est pas confinée aux poumons [9].

Les précautions à adopter lors de l’accouchement en cas de diagnostic présumé ou confirmé d’infection par le SRAS-CoV-2 chez la mère

Tous les praticiens en soins périnatals doivent connaître et respecter en tout temps les recommandations locales en matière de prévention et de contrôle des infections (PCI).

Les précautions à prendre lors de l’accouchement dépendent de trois facteurs :

  1. Le diagnostic différentiel de détresse respiratoire néonatale est vaste et inclut à la fois des affections infectieuses et non infectieuses. La COVID-19 est une possibilité importante, mais dans tous les cas, il faut tenir compte de l’ensemble du diagnostic différentiel.
  2. La présence de l’équipe de réanimation néonatale à l’accouchement des mères atteintes d’une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée n’est pas une pratique systématique, à moins de la présence d’autres signes de détresse fœtale ou de l’éventualité d’une réanimation. Pour limiter le risque d’exposition du personnel, seul du personnel expérimenté et essentiel doit se trouver sur place.
  3. Le risque de transmission du SRAS-CoV-2 est plus élevé lors d’interventions médicales générant des aérosols, notamment lors d’une ventilation en pression positive ou d’une assistance respiratoire par pression positive continue (CPAP) et pendant l’intubation.

La prise en charge du cordon

Puisqu’il est peu probable que le SRAS-CoV-2 soit transmis pendant le clampage reporté (tardif) du cordon, cette pratique doit être maintenue, en raison de ses effets bénéfiques connus.

Les soins postnatals des mères infectées par le SRAS-CoV-2 et de leurs nouveau-nés : le nouveau-né symptomatique

Les cliniciens doivent toujours évaluer le diagnostic différentiel complet de détresse respiratoire chez le nouveau-né, car même si le SRAS-CoV-2 fait partie des possibilités, il en est rarement la cause. Selon une analyse systématique de 26 études observationnelles portant sur 44 nouveau-nés atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 confirmée, 25 % d’entre eux étaient asymptomatiques, tandis que les autres ne présentaient que des symptômes respiratoires ou gastro-intestinaux légers [10].

Les précautions auprès du nouveau-né symptomatique en soins intensifs néonatals

Dans le cadre des soins du nouveau-né d’une mère infectée par le SRAS-CoV-2, il est recommandé d’utiliser les précautions en matière de PCI jusqu’à ce que l’infection soit exclue chez le nouveau-né. De plus, il faut adopter ces précautions, combinées avec les directives locales particulières (s’il y a lieu), lorsque le nouveau-né présente de nouveaux symptômes respiratoires. Le port du masque N95 est recommandé lors d’une intervention médicale générant des aérosols auprès d’un nouveau-né dont les symptômes respiratoires sont inexpliqués.

Les décisions relatives à l’attribution des lits et au regroupement des nouveau-nés de mères qui sont atteintes d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée ou confirmée doivent être prises au moment de l’admission. Les nouveau-nés également atteints d’une infection présumée ou confirmée seront installés dans une chambre individuelle, dans la mesure du possible, ou s’il n’y en a pas de disponibles, regroupés séparément à l’USIN. L’admission en chambre individuelle est optimale lorsque le nouveau-né infecté par le SRAS-CoV-2 présente une légère détresse respiratoire et n’a pas besoin de ventilation en pression positive. En cas de diagnostic présumé ou confirmé chez la mère, le nouveau-né qui est symptomatique et qui a besoin de ventilation en pression positive ou d’assistance respiratoire par CPAP devrait être admis dans une salle d’isolement à pression négative ou dans une chambre individuelle dont la porte peut se fermer. Il est recommandé d’installer un filtre HEPA (à haute capacité) sur la partie expiratoire de l’appareil respiratoire du patient [11].

Les soins des nouveau-nés asymptomatiques de mères ayant obtenu un résultat positif au SRAS-CoV-2

Idéalement, les nouveau-nés asymptomatiques qui n’ont pas besoin de séjourner à l’USIN devraient cohabiter avec leur mère. Ceux dont la mère a obtenu un résultat positif au SRAS-CoV-2 et qui sont admis à l’USIN à cause d’affections comme l’hyperbilirubinémie ou l’hypoglycémie, mais qui ne présentent pas de symptômes respiratoires, devraient être soumis au dépistage du virus. Il est recommandé de consulter les experts locaux en matière de PCI pour déterminer les précautions supplémentaires à prendre en fonction de chaque cas.

Le transport du nouveau-né dans l’hôpital

Les hôpitaux doivent préparer des protocoles et des trajectoires sécuritaires pour le transport des nouveau-nés symptomatiques de mères infectées par le SRAS-CoV-2. Les nouveau-nés sous assistance respiratoire doivent être transportés à l’USIN conformément aux pratiques de l’établissement, après consultation avec le personnel responsable de la PCI. Lorsque les nouveau-nés sont asymptomatiques à la naissance et qu’ils n’ont pas besoin de soins intensifs, le transport habituel dans un berceau ouvert vers une chambre postnatale de l’hôpital où ils cohabiteront avec leur mère suffit.

Le transport du nouveau-né vers l’hôpital

Lors du transport par avion ou en ambulance, le personnel travaille dans un milieu très exigu, et il arrive souvent que l’état du nouveau-né se détériore. Il n’existe actuellement pas de données pour orienter les protocoles sur le transport à l’hôpital des nouveau-nés de mères ayant obtenu un résultat positif au SRAS-CoV-2. Les médecins et les coordonnateurs du transport doivent soupeser la probabilité d’infection du nouveau-né et le risque de transmission, son âge et son état clinique, la durée et les conditions de transport ainsi que les besoins d’assistance respiratoire.

Le transport des nouveau-nés atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée ou confirmée doit être effectué sans tarder. Il faut éviter tout retard. De plus, un nouveau-né qui éprouve une détresse respiratoire et qui a besoin de ventilation en pression positive doit être transporté à l’USIN la plus près, dans le respect des directives suivantes :

  • Les nouveau-nés d’une mère qui obtient un résultat positif au SRAS-CoV-2 doivent être considérés et transportés comme des cas présumés, même si la probabilité qu’ils soient eux-mêmes atteints semble faible.
  • Il faut respecter les directives locales en matière de PCI et les directives sanitaires en milieu de travail lors du transport des patients infectés par le SRAS-CoV-2, notamment les précautions contre la transmission par gouttelettes et par contact et le port du masque N95 (ou l’équivalent) dans les lieux fermés et lorsque les mesures de distanciation sont difficiles à respecter.

Le dépistage des nouveau-nés

Il n’est peut-être plus aussi urgent de procéder au dépistage du SRAS-CoV-2 par écouvillonnage chez les nouveau-nés à deux heures de vie pour confirmer l’absence de transmission verticale que plus tôt pendant la pandémie. Les recommandations en matière de dépistage des nouveau-nés atteints d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée, contractée par voie verticale ou horizontale, doivent plutôt dépendre des symptômes cliniques et du diagnostic différentiel.

La présence des parents

Dans certains centres, les pratiques de distanciation liées à la COVID-19 ont donné lieu à des politiques hospitalières plus restrictives sur la présence des parents. Lorsque ceux-ci ne peuvent pas être présents à l’hôpital, la télésanté peut contribuer à les inclure lors des visites au chevet du nouveau-né et des rencontres avec la famille.

L’approche proposée par le Family Integrated Care Steering Group (le groupe directeur des soins familiaux intégrés), en anglais, tient compte des bienfaits de la participation des parents aux soins de leur nouveau-né par rapport à l’atténuation des risques en contexte de COVID-19 :

Il est essentiel que les parents participent aux soins de leur nouveau-né, car ce sont des rouages essentiels et irremplaçables de ces soins. Les parents devraient être en mesure de passer autant de temps qu’ils le veulent, sans restriction, auprès de leur nouveau-né à l’unité néonatale. Les avantages sont bien étayés et ont des effets durables, tant pour le nouveau-né que pour ses parents. Entre autres, les taux d’allaitement sont plus élevés, les issues neurodéveloppementales des nouveau-nés s’améliorent et le séjour hospitalier est moins long. La présence d’un nouveau-né en soins néonatals peut être associée à des enjeux importants, y compris des problèmes de santé mentale chez les parents. Ces enjeux diminuent considérablement lorsque les parents profitent d’un accès illimité à leur nouveau-né à l’unité néonatale et qu’ils peuvent participer aux soins, qu’ils reçoivent de l’information sur la situation et qu’ils profitent d’un soutien psychosocial [12].

Les unités mère-enfant et les équipes néonatales devraient tout mettre en œuvre pour prendre les mesures supplémentaires afin de soutenir la présence des parents en cas de COVID-19, y compris la distribution de masques, l’hébergement, le stationnement et le transport [12].

L’allaitement et le SRAS-CoV-2

Les soins hospitaliers aux mères atteintes d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée ou confirmée et à leur nouveau-né

La mère en attente du résultat d’un test de dépistage du SRAS-CoV-2 ou qui a déjà obtenu un résultat positif ne doit pas être séparée de son nouveau-né. La cohabitation doit être instaurée après une discussion sur les risques et les avantages, afin de parvenir à une décision commune entre la famille et ses dispensateurs de soins. Selon certaines données probantes, les nouveau-nés peuvent être infectés par le SRAS-CoV-2 après leur naissance [13]. Une hygiène accrue et le port du masque doivent être au cœur de la prévention de l’infection postnatale, afin de limiter le risque de transmission.

La mère devrait privilégier le contact peau-contre-peau et allaiter pendant son séjour à l’hôpital, pourvu que certaines modifications soient apportées aux processus habituels. Elle doit respecter une hygiène méticuleuse des mains, porter un masque bien ajusté dès qu’elle se trouve à moins de deux mètres de son nouveau-né et se laver les mains avant le contact peau-contre-peau, l’allaitement et les soins réguliers de l’enfant. La mère et son nouveau-né doivent obtenir leur congé à domicile dès que leur état le permet, puis poursuivre leur convalescence à la maison conformément aux directives de l’hôpital et aux recommandations sanitaires locales.

L’allaitement par les mères infectées par le SRAS-CoV-2

Selon une analyse systématique mise à jour en continu, aucun cas d’infection néonatale n’a pu être attribué de manière concluante à la transmission par le lait maternel [14]. On croit que les anticorps maternels contre le SRAS-CoV-2 sont transmis au nouveau-né et lui confèrent une protection [15][16]. Pour ce qui est de la présence du SRAS-CoV-2 dans le lait humain, la même analyse a établi que dans neuf des 84 échantillons de lait humain, le test PCR était positif au virus. Des six nouveau-nés exposés à du lait positif au SRAS-CoV-2, quatre ont obtenu un résultat positif au virus. Dans une série de patients provenant d’Israël, aucun des 55 nourrissons n’a été infecté par le biais de l’allaitement, même après le congé [16].

D’après une analyse systématique des taux d’anticorps neutralisants dans le lait de mères non vaccinées, 82,6 % des échantillons de lait contenaient des anticorps IgA, IgG ou IgM anti-SRAS-CoV-2 [17], dont 41,7 % présentaient une activité neutralisante contre le SRAS-CoV-2 in vitro. Dans une autre étude, réalisée auprès de 84 femmes vaccinées qui ont fourni 504 échantillons de lait, 61,8 % d’entre elles avaient formé des anticorps IgA anti-SRAS-CoV-2 dans leur lait deux semaines après avoir reçu leur première dose de vaccin, et cette proportion était passée à 86,1 % lors de la quatrième semaine (soit une semaine après la deuxième dose). Les anticorps IgG anti-SRAS-CoV-2 sont demeurés faibles pendant les trois premières semaines suivant la vaccination, mais avaient augmenté la quatrième semaine, lorsque 92 % des échantillons étaient devenus positifs à leur présence [18]. Lors des cinquième et sixième semaines, 97 % des femmes qui ont fourni un échantillon possédaient des IgG anti-SRAS-CoV-2 perceptibles. Une autre étude a établi que les taux d’anticorps contenus dans le lait humain après la vaccination demeuraient plus élevés que ceux observés avant la vaccination, et ce, pendant une période pouvant atteindre six mois [19]. Selon ces résultats, la protection que confère le lait humain aux nouveau-nés non vaccinés deviendra une stratégie sanitaire importante à l’avenir.

Cependant, en raison de l’émergence continue de nouveaux variants, il est encore plus capital de maintenir la vaccination à jour.

Quelle que soit la situation vaccinale des mères qui obtiennent un résultat positif au SRAS-CoV-2, la principale préoccupation provient du risque qu’elles transmettent le virus à leur nouveau-né par des gouttelettes respiratoires pendant l’allaitement. Les femmes qui allaitent devraient porter un masque et se laver les mains avant de mettre leur enfant au sein. Si elles toussent ou éternuent après s’être dénudé un sein, elles devraient le nettoyer à l’eau savonneuse avant d’allaiter, à titre de précaution. Si elles décident d’exprimer leur lait, elles doivent se laver les mains et nettoyer tout l’équipement. À la maison, les surfaces les plus touchées doivent être désinfectées régulièrement.

Lorsque la mère est trop malade pour allaiter parce qu’elle est atteinte de la COVID-19 (ou pour toute autre raison), elle doit être encouragée à exprimer son lait et être soutenue en ce sens. Le nouveau-né peut boire le lait maternel exprimé en toute sécurité, pourvu que les directives locales en matière de PCI soient respectées. Si les politiques de l’établissement en matière de PCI interdisent aux mères atteintes d’une infection par le SRAS-CoV-2 présumée ou confirmée de rendre visite à leur nouveau-né à l’USIN, celles-ci doivent être encouragées à exprimer leur lait à la maison et à le remettre au personnel de l’unité. Les mères à la maison qui expriment leur lait doivent le faire fréquemment, afin d’être en mesure d’établir un horaire d’allaitement régulier lorsqu’elles seront réunies avec leur nouveau-né. Pour soutenir les pratiques d’allaitement, les hôpitaux doivent faciliter l’accès à des experts et des services de lactation et promouvoir les rendez-vous virtuels lorsqu’il est impossible d’organiser des rencontres en personne.

Pour en savoir plus sur l’allaitement après l’administration d’un vaccin contre la COVID-19, lire la Déclaration de la SOGC sur la vaccination contre la COVID-19 pendant la grossesse publié par la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada [20].

Remerciements

Le comité des maladies infectieuses et d’immunisation de la Société canadienne de pédiatrie a révisé le présent point de pratique.


COMITÉ D’ÉTUDE DU FŒTUS ET DU NOUVEAU-NÉ DE LA SOCIÉTÉ CANADIENNE DE PÉDIATRIE (2022)

Membres : Gabriel Altit MD, Anne-Sophie Gervais MD (membre résidente), Heidi Budden MD (représentante du conseil), Souvik Mitra MD M. Sc. FRCPC, Michael R. Narvey MD (président), Eugene Ng MD, Nicole Radziminski MD

Représentants : Douglas Wilson MD (La Société des obstétriciens et gynécologues du Canada), Eric Eichenwald MD (comité d’étude du fœtus et du nouveau-né, American Academy of Pediatrics), William Ehman MD (Le Collège des médecins de famille du Canada), Danica Hamilton inf. (Association canadienne des infirmières et infirmiers en néonatologie), Emer Finan MBBCh (comité directeur de la section de la médecine néonatale et périnatale de la SCP), Chantal Nelson Ph. D. (Agence de la santé publique du Canada)

Auteurs principaux : Michael Narvey MD, Emer Finan MBBCh

 


Références

  1. Allotey J, Chatterjee S, Kew T et coll; consortium d’analyse de la PregCOV-19. SARS-CoV-2 positivity in offspring and timing of mother-to-child transmission: Living systematic review and meta-analysis. BMJ 2022;376:e067696. doi : 10.1136/bmj-2021-067696.
  2. Kotlyar AM, Grechukhina O, Chen A et coll. Vertical transmission of coronavirus disease 2019: A systematic review and meta-analysis. Am J Obstet Gynecol 2021;224(1):35-53.e3. doi : 10.1016/j.ajog.2020.07.049.
  3. Vivanti AJ, Vauloup-Fellous C, Prevot S et coll. Transplacental transmission of SARS-CoV-2 infection. Nat Commun 2020;11(1):3572. doi : 10.1038/s41467-020-17436-6.
  4. Kirtsman M, Diambomba Y, Poutanen SM et coll. Probable congenital SARS-CoV-2 infection in a neonate born to a woman with active SARS-CoV-2 infection. CMAJ 2020;192(24):E647-50. doi : 10.1503/cmaj.200821.
  5. Zeng H, Xu C, Fan J et coll. Antibodies in infants born to mothers with COVID-19 pneumonia. JAMA 2020;323(18):1848-9. doi : 10.1001/jama.2020.4861.
  6. Dong L, Tian J, He S et coll. Possible vertical transmission of SARS-CoV-2 from an infected mother to her newborn. JAMA 2020;323(18):1846-8. doi : 10.1001/jama.2020.4621.
  7. Heinonen S, Helve O, Andersson S, Janér C, Süvari L, Kaskinen A. Nasal expression of SARS-CoV-2 entry receptors in newborns. Arch Dis Child Fetal Neonatal Ed 2022;107(1):95-7. doi : 10.1136/archdischild-2020-321334.
  8. Bunyavanich S, Do A, Vicencio A. Nasal gene expression of angiotensin-converting enzyme 2 in children and adults. JAMA 2020;323(23):2427-9. doi : 10.1001/jama.2020.8707.
  9. Meng B, Abdullahi A, Ferreira IATM et coll. Altered TMPRSS2 usage by SARS-CoV-2 omicron impacts infectivity and fusogenicity. Nature 2022;603(7902):706-14. doi : 10.1038/s41586-022-04474-x.
  10. Trevisanuto D, Cavallin F, Cavicchiolo ME et coll. Coronavirus infection in neonates: A systematic review. Arch Dis Child Fetal Neonatal Ed 2021;106(3):330-5. doi : 10.1136/archdischild-2020-319837.
  11. Lucchini A, Giani M, Isgrò S, Rona R, Foti G. The “helmet bundle” in COVID-19 patients undergoing non invasive ventilation. Intensive Crit Care Nurs 2020;58:102859. doi : 10.1016/j.iccn.2020.102859.
  12. International Family Integrated Care Steering Group. Position Statement on Parental Presence in the Neonatal Units during SARS-CoV-2 Pandemic. Le 14 juillet 2020. https://www.canadianneonatalnetwork.org/doc/fic/FICareInternationalPositionStatement.pdf (consulté le 28 octobre 2022).
  13. Zeng L, Xia S, Yuan W et coll. Neonatal early-onset infection with SARS-CoV-2 in 33 neonates born to mothers with COVID-19 in Wuhan, China. JAMA Pediatr 2020;174(7):722-5. doi : 10.1001/jamapediatrics.2020.0878.
  14. Centeno-Tablante E, Medina-Rivera M, Finkelstein JL et coll. Transmission of SARS‐CoV‐2 through breast milk and breastfeeding: A living systematic review. Ann N Y Acad Sci 2021;1484(1):32-54. doi : 10.1111/nyas.14477.
  15. Dong Y, Chi X, Hai H et coll. Antibodies in the breast milk of a maternal woman with COVID-19. Emerg Microbes Infect 2020;9(1):1467-9. doi : 10.1080/22221751.2020.1780952.
  16. Ofek Shlomai N, Kasirer Y, Strauss T et coll. Neonatal SARS-CoV-2 infections in breastfeeding mothers. Pediatrics 2021;147(5):e2020010918. doi : 10.1542/peds.2020-010918.
  17. Low JM, Low YW, Zhong Y et coll. Titres and neutralising capacity of SARS-CoV-2-specific antibodies in human milk: A systematic review. Arch Dis Child Fetal Neonatal Ed 2022;107(2):174-80. doi : 10.1136/archdischild-2021-322156.
  18. Perl SH, Uzan-Yulzari A, Klainer H et coll. SARS-CoV-2-specific antibodies in breast milk after COVID-19 vaccination of breastfeeding women. JAMA 2021;325(19):2013-4. doi : 10.1001/jama.2021.5782.
  19. Perez SE, Luna Centeno LD, Cheng WA et coll. Human milk SARS-CoV-2 antibodies up to 6 months after vaccination. Pediatrics 2022;149(2):e2021054260. doi : 10.1542/peds.2021-054260.
  20. Poliquin V, Castillo E, Boucoiran I et coll; comité des maladies infectieuses de la SOGC. Déclaration de la SOGC sur la vaccination contre la COVID-19 pendant la grossesse. Le 14 mars 2022. https://www.sogc.org/common/Uploaded%20files/Latest%20News/FR_SOGC_Statement_COVID_19_Vaccination_in_Pregnancy.pdf (consulté le 28 octobre 2022).

Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.

Mise à jour : le 11 décembre 2023