Passer au contenu
Un port d’attache pour les pédiatres. Une voix pour les enfants.
CPS

La carie de la petite enfance dans les communautés autochtones

Affichage : le 18 mai 2021


La Société canadienne de pédiatrie vous autorise à imprimer une copie unique de ce document tiré de notre site Web. Pour obtenir l'autorisation d'en réimprimer ou d'en reproduire des copies multiples, lisez notre politique sur les droits d'auteur, à l'adresse www.cps.ca/fr/policies-politiques/droits-auteur.

Auteur(s) principal(aux)

Holve S, Braun P, Irvine JD, Nadeau K, Schroth RJ; American Academy of Pediatrics; Société canadienne de pédiatrie, Comité de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis

Paediatr Child Health 2021 26(4):257–258. (Résumé).

Résumé

On constate un écart majeur entre la santé buccodentaire des enfants autochtones du Canada (Premières Nations, Inuits et Métis) et des États-Unis (Autochtones des États-Unis et de l’Alaska) et celle du reste de la population de ces deux pays. La carie de la petite enfance est plus précoce, plus prévalente et beaucoup plus grave chez les enfants autochtones que dans le reste de la population. Elle a des effets indésirables sur la santé buccodentaire, nuit à la santé et au bien-être des enfants et peut exiger de nombreux traitements chirurgicaux coûteux, sous anesthésie générale. C’est une maladie infectieuse qui dépend de multiples facteurs, mais les déterminants sociaux de la santé ont un rôle particulièrement important à y jouer. Le présent document de principes contient des recommandations sur les soins de santé buccodentaire préventifs et cliniques assurés par les professionnels de la santé de première ligne auprès des nourrissons, des tout-petits, des enfants d’âge préscolaire et des femmes enceintes. Il aborde les initiatives communautaires de promotion de la santé et l’accès aux soins de santé buccodentaire des enfants autochtones. Il préconise des interventions en santé buccodentaire précoces chez les enfants autochtones, y compris l’orientation vers des soins dentaires pour appliquer des scellants, procéder à des restaurations thérapeutiques provisoires et utiliser du fluorure diamine d’argent. Il faudra réaliser d’autres recherches communautaires sur la microbiologie, l’épidémiologie, la prévention et la prise en charge de la carie de la petite enfance dans les communautés autochtones pour réduire le taux vertigineux de caries au sein de cette population.

ABRÉVIATIONS : AÉUA Autochtones des États-Unis ou de l’Alaska; AG anesthésie générale; CPE carie de la petite enfance; CPE-G CPE grave; IHS Indian Health Services; PN Premières Nations; TD thérapeute dentaire

INTRODUCTION

Les enfants autochtones du Canada (Premières Nations (PN), Inuits et Métis) et des États-Unis (Autochtones des États-Unis et de l’Alaska (AÉUA)) subissent d’importantes inégalités en matière de santé par rapport aux populations non autochtones. Les écarts sur le plan de la santé buccodentaire chez les enfants autochtones démontrent les iniquités et la grande nécessité de promouvoir la santé buccodentaire, de prévenir la carie et d’offrir des services de santé dentaire précoces dans leurs communautés. Même s’il existe des directives générales sur la promotion de la santé buccodentaire, la prévention de la carie et l’évaluation du risque, la gravité des maladies dentaires et les obstacles aux soins dans les communautés autochtones exigent une attention particulière.

La carie de la petite enfance (CPE) désigne la présence d’au moins une lésion carieuse sur les dents primaires d’un enfant de moins de six ans [1]. Même si on l’appelle aussi carie du biberon, le terme CPE caractérise mieux cette maladie complexe liée à la transmission de bactéries infectieuses, aux habitudes alimentaires et à l’hygiène buccodentaire. La CPE est une maladie infectieuse dont le Streptococcus mutans est l’organisme causal le plus fréquent. Les bactéries cariogènes, les glucides fermentescibles et la susceptibilité de l’hôte (l’intégrité de l’émail dentaire) forment la triade responsable de la carie. La carie est décrite comme l’infection pédiatrique la plus prévalente et la maladie chronique de l’enfant la plus courante [2].

La perte d’une dent causée par la CPE peut entraîner une malocclusion et une mauvaise qualité de vie liée à la santé buccodentaire [3]. Les enfants qui ont une CPE sont plus vulnérables à d’autres caries pendant l’enfance et l’adolescence [4][5]. La CPE n’a pas seulement des effets sur la cavité orale, mais elle nuit également à la santé et au bien-être globaux, déjà compromis chez de nombreux enfants autochtones [3][6]-[8].

La CPE grave (CPE-G) est une forme virulente de CPE classée en fonction de l’emplacement de la carie, du nombre de dents touchées et de l’âge [1]. Elle exige souvent un traitement chirurgical sous anesthésie générale (AG) [9]. Les enfants qui ont une CPE-G présentent plus de troubles nutritionnels, y compris l’anémie ferriprive, un faible taux de vitamine D et le surpoids ou l’obésité. La CPE-G qui pénètre dans la pulpe de la dent peut être responsable d’infections ou d’abcès dentaires douloureux et, dans de rares cas, de décès [6]-[8][10].

LA SANTÉ BUCCODENTAIRE DES ENFANTS AUTOCHTONES

En 2011, la prévalence de CPE chez les enfants des PN et inuits de trois à cinq ans atteignait 85 %, et celle de CPE-G était élevée, à 25 % [11]-[13]. L’enquête sur la santé buccodentaire de l’Indian Health Service (IHS) effectuée en 2014 a révélé que 75 % des enfants AÉUA de trois à cinq ans avaient des CPE, et que dans de nombreuses communautés, le taux de caries était supérieur à 90 % (soit cinq fois plus élevé que celui de la population générale des États-Unis) [14][15]. Le véritable fardeau de la CPE chez les enfants autochtones n’est pas seulement attribuable à l’écart dans la prévalence de CPE, mais également à la gravité de la maladie. En moyenne, les enfants AÉUA âgés de deux à cinq ans avaient près de 5,8 dents cariées ou obturées, soit un taux près de cinq fois plus élevé que celui de la population préscolaire américaine [15][16].

Une chirurgie dentaire sous AG est une conséquence importante d’une CPE-G [9][13][17]. La chirurgie réparatrice coûte cher et comporte des risques liés à l’AG. Dans l’ensemble, le taux de chirurgie dentaire pour traiter la CPE sous AG au Canada était sept fois plus élevé chez les enfants des milieux comptant une forte proportion de populations autochtones que de ceux où les populations autochtones sont moins nombreuses [9][17]. Dans les régions très éloignées du Canada occupées par des Autochtones, le taux de chirurgies dentaires sous AG dépassait les 200 cas sur 1 000 enfants de moins de cinq ans par année, soit un taux 15 fois plus élevé que le taux global annuel au Canada [9][17]. Les données exactes relatives au nombre total d’enfants AÉUA qui subissent une chirurgie dentaire à cause de la carie sont limitées, mais selon une étude réalisée dans le delta Yukon-Kuskokwim de l’Alaska, 73 % des enfants autochtones de l’Alaska avaient subi une chirurgie dentaire sous AG à l’âge de six ans, un taux au moins 50 fois plus élevé que celui de la population américaine générale [18].

L’ÉPIDÉMIOLOGIE DE LA CARIE DE LA PETITE ENFANCE

Les enfants autochtones ont souvent des CPE plus jeunes que les autres enfants. Selon l’enquête sur la santé buccodentaire de l’IHS réalisée en 2014, 21 % des enfants AÉUA âgés d’un an et 40 % de ceux âgés de deux ans avaient des caries, alors que la plupart des enquêtes sur la santé buccodentaire indiquent que la CPE est rare chez les enfants américains avant l’âge de 12 mois, et qu’elle touche seulement 10 % des enfants américains de moins de deux ans [19]. La CPE a une étiologie multifactorielle chez les enfants autochtones. La fenêtre classique d’infectiosité par des microorganismes cariogènes, y compris le S mutans, se situe entre l’âge de 19 et 31 mois. Cependant, selon deux études récentes, les enfants AÉUA contractent le S mutans plus tôt, puisque 37 % des enfants âgés de 12 mois et 60 % de ceux âgés de 16 mois étaient colonisés par cette bactérie [20][21]. De plus, l’éruption des dents primaires se produit plus tôt chez les nourrissons AÉUA, ce qui peut favoriser une colonisation plus précoce par le S mutans et une progression vers la carie à un plus jeune âge [22]. Une récente analyse a confirmé que les dents qui viennent de pousser sont beaucoup plus sensibles à la carie [23]. De plus, une étude tout aussi récente auprès des enfants des PN du Canada a révélé que ceux atteints de CPE-G possédaient un microbiome de la plaque très différent de celui de leurs homologues dénués de carie, le groupe ayant des CPE-G présentant des taux plus élevés d’organismes cariogènes connus, notamment le S mutans [24]. L’apparition précoce de S mutans chez les enfants autochtones est probablement causée par des facteurs liés à la pauvreté, y compris l’entassement dans les maisons, la taille des familles, l’alimentation et d’autres comportements liés à la santé [25]. Malheureusement, de deux à trois fois plus d’enfants autochtones des États-Unis et du Canada connaissent la pauvreté que dans la population générale. Ainsi, 52 % des enfants des PN de moins de cinq ans vivent dans la pauvreté, tout comme 25 % des enfants inuits et 23 % des enfants métis du même âge, par rapport à 13 % des enfants non racialisés du Canada [26]. Plus de 37 % des enfants AÉUA vivent dans la pauvreté, par rapport à 10 % de leurs homologues blancs américains [27].

Les enfants autochtones présentent souvent d’autres facteurs de risque connus de CPE. Les caries chez les parents sont liées à un risque accru chez les enfants [28]. La CPE est également associée à une alimentation prolongée au biberon, à la consommation de boissons sucrées, à de fréquentes collations sucrées [29]-[33] et à l’exposition à la fumée de tabac [13][34]. L’allaitement jusqu’à l’âge de 12 mois peut réduire de moitié le risque de CPE, plus probablement grâce à des effets immunomodulateurs et à la promotion d’un microbiome en santé. De plus, une récente étude a démontré que l’allaitement n’était pas responsable d’une diminution du pH du biofilm et, par conséquent, ne favorisait pas la CPE [35]. Si le nourrisson est allaité pour s’endormir, il faut lui essuyer les gencives et les dents en éruption pour limiter le risque de caries [36]. Cependant, l’allaitement après l’âge de 12 mois, notamment lorsqu’il est donné à la demande pendant la nuit, accroît le risque de CPE [37]-[39]. Il est également démontré que l’obésité est associée à la CPE, même si on ne sait pas exactement si ce risque est indépendant des facteurs alimentaires [3][10][40]-[42]. De plus, le diabète gestationnel, prévalent dans les populations autochtones, peut avoir un effet sur le développement de la dentition et le risque de caries pendant la petite enfance [43]-[45].

LES STRATÉGIES DE PRÉVENTION

Les soins de santé buccodentaires prénatals

La prévention de la CPE est optimale quand elle est amorcée avant la naissance [46]. Étant donné les preuves de transmission de bactéries cariogènes de la mère à l’enfant, les évaluations dentaires systématiques et les soins dentaires préventifs, l’éducation à l’hygiène buccodentaire, l’alimentation prénatale optimale et l’utilisation de dentifrice fluoré par les femmes enceintes sont des stratégies qui peuvent prévenir ou retarder la CPE chez les enfants [46]. Selon des directives récentes, il est sécuritaire de prodiguer des soins dentaires pendant la grossesse [47]-[49].

Le fluorure

Toutes les grandes sociétés dentaires et pédiatriques canadiennes et américaines préconisent l’utilisation de fluorure comme mode sécuritaire et efficace de prévention de la carie [50]-[54]. Ces organisations appuient l’utilisation de dentifrice fluoré deux fois par jour chez tous les enfants. Elles recommandent que les enfants de moins de trois ans se fassent brosser les dents par un adulte à l’aide de dentifrice fluoré de la taille d’un grain de riz et que ceux de trois à six ans reçoivent de l’aide pour se brosser les dents à l’aide de dentifrice fluoré de la taille d’un pois vert [51][52].

La fluoration de l’eau potable, qui est sécuritaire, efficace et peu coûteuse, n’exige pas d’adhésion au quotidien [55][56]. Dans les communautés autochtones de l’Alaska, elle est reliée à une diminution de la carie de 40 % [57]. En Amérique du Nord, on constate un énorme écart relativement à l’accès à la fluoration de l’eau potable. En 2017, 38,7 % des Canadiens qui consommaient de l’eau potable de leur localité avaient accès à de l’eau fluorée, par rapport à seulement 2,3 % des populations des PN [58]. Même si 74,4 % des citoyens américains avaient accès à de l’eau fluorée, seuls 50 % des Alaskiens étaient dans la même situation, et seulement 5,3 % recevaient un taux de fluorure optimal [18][59].

Il est démontré que le fluorure topique est efficace pour prévenir la carie [18][59]. Les études chez les enfants autochtones du Canada et des États-Unis ont démontré une diminution de la carie grâce au vernis fluoré, mais les résultats n’étaient pas statistiquement significatifs [62][63].

Les résultats modestement favorables du vernis fluoré chez les enfants AÉUA sont toutefois atténués par deux études plus vastes aux suivis plus longs. D’abord, un programme quinquennal de l’IHS visant les enfants AÉUA a donné lieu à une légère diminution de la CPE chez les enfants de moins de deux ans, mais ces avantages disparaissaient chez ceux de deux à cinq ans [60]. Un second essai aléatoire et contrôlé par grappes pour vérifier l’effet de quatre applications de vernis fluoré (et des activités de promotion de la santé buccodentaire) effectuées par des travailleurs de la santé tribaux formés dans des classes Bon départ n’a pas démontré de réduction des CPE [61]. Selon ces études, le vernis fluoré devrait être administré dès l’éruption de la première dent chez les enfants autochtones, afin d’en tirer des avantages maximaux. Même si les données sur le vernis fluoré sont mitigées dans les populations autochtones, ce produit demeure recommandé, car ses avantages potentiels dépassent largement les risques. L’application de vernis fluoré favorise à la fois la minéralisation de l’émail sain (qui le rend plus résistant aux caries) et la reminéralisation de lésions carieuses initiales précoces (taches blanches) des dents primaires et permanentes qui n’ont pas encore formé de cavités (caries). L’American Dental Association recommande toujours l’application de vernis fluoré chez tous les enfants. Cependant, ce vernis n’est pas très efficace pour bloquer et reminéraliser les lésions plus avancées qui ont traversé l’émail, une situation qu’on sait plus prévalente chez les jeunes enfants autochtones. Par conséquent, il est crucial de procéder à l’application précoce de vernis fluoré dès l’éruption de la première dent primaire à l’étape du développement correspondant à six mois.

L’éducation en santé buccodentaire

Les données probantes entourant l’efficacité des examens dentaires et la formulation de conseils aux parents pour prévenir la CPE chez les enfants d’âge préscolaire sont mitigées [62]-[65]. Les études sur l’éducation des familles autochtones à la santé buccodentaire démontrent que cet enseignement accroît les connaissances des parents, mais limite rarement le nombre de caries [61][66]. Un grand essai aléatoire et contrôlé d’entrevues motivationnelles chez les parents d’enfants autochtones de l’Alaska d’âge préscolaire a démontré une augmentation des connaissances des parents et des proches, mais pas de réduction de la CPE [61]. Selon un essai aléatoire et contrôlé canadien antérieur, l’entrevue motivationnelle était associée à une réduction de la gravité des caries chez les enfants cris du nord du Québec [64]. D’après d’autres études, l’éducation à la santé buccodentaire des femmes enceintes et des mères des nourrissons peut faire reculer la CPE-G de 32 % à 20 % [67]-[69]. Tout comme dans le cas de l’application précoce de vernis fluoré, les données probantes indiquent que l’éducation à la santé buccodentaire est plus efficace au moment de l’éruption de la première dent.

Les stratégies communautaires

Selon des données probantes évidentes, les caries étaient rares dans les communautés autochtones avant l’adoption des régimes alimentaires des colons européens, y compris les sucres raffinés et d’autres aliments transformés [70]-[73]. Au Canada, plusieurs communautés ont consenti des efforts pour réduire la CPE; certaines favorisent le régime alimentaire autochtone traditionnel [74]-[77]. Un programme dans une communauté crie préconise l’allaitement et l’introduction des premiers aliments traditionnels au lieu des aliments transformés pour nourrissons [78]. Ces efforts sont prometteurs, mais on ne possède pas de données sur leurs effets pour contrer la CPE.

L’ÉVALUATION ET LES STRATÉGIES THÉRAPEUTIQUES

L’évaluation du risque de carie

L’évaluation du risque de carie, effectuée rapidement, est une première étape importante pour réduire le risque de CPE. Plusieurs organisations pédiatriques et dentaires ont mis au point des outils d’évaluation faciles à utiliser qui peuvent déterminer le risque de caries chez l’enfant [79]. Cette évaluation aide également les professionnels de la santé de première ligne provenant d’autres domaines que la santé dentaire à évaluer la nécessité de donner des conseils préventifs, d’appliquer du vernis fluoré et de diriger le patient vers une évaluation dentaire.

Les scellants

Les scellants des puits et des fissures dentaires ont toujours été utilisés sur les surfaces occlusales des molaires permanentes pour limiter la carie dentaire. De récentes analyses confirment que dans des populations à haut risque de caries, telles que les enfants autochtones, les scellants peuvent être appliqués sur les molaires primaires après l’éruption [80][81]. Selon les études, 74 % des molaires primaires scellées demeurent dénuées de carie, et le scellement des molaires primaires est rentable pour réduire l’évolution de la carie et la nécessité d’une chirurgie dentaire [82]. L’American Dental Association recommande l’application de scellants sur les molaires primaires et de vernis fluoré sur l’ensemble des dents tous les trois à six mois pour interrompre ou renverser les lésions carieuses sans cavité sur les surfaces occlusales des dents primaires [83]. Cependant, les scellants dentaires peuvent être difficiles à appliquer sur les dents des nourrissons et des tout-petits.

Les restaurations thérapeutiques provisoires

Des techniques de restauration peu invasives, telles que l’emploi de produits en verre ionomère, constituent une solution pratique pour prendre en charge les lésions carieuses chez les jeunes enfants. Les restaurations thérapeutiques provisoires peuvent être utilisées pour réparer les dents et prévenir l’évolution de la carie chez les enfants jeunes et non coopératifs, chez ceux qui ont des besoins de santé particuliers et dans les situations où il est impossible d’effectuer des restaurations classiques [84]. Dans bien des milieux, les restaurations thérapeutiques provisoires peuvent être effectuées par des professionnels de la santé dentaire de rang intermédiaire, y compris des thérapeutes et des hygiénistes dentaires.

Le fluorure diamine d’argent

Le fluorure diamine d’argent est amplement utilisé à l’extérieur de l’Amérique du Nord et donne de bons résultats pour interrompre l’évolution des caries [85][86]. Il est indiqué pour l’arrêt des lésions carieuses sur les dents primaires dans le cadre d’un programme de prise en charge complet des caries [83]. Il durcit et noircit la lésion carieuse, mais cet effet secondaire est généralement bien accepté des parents [87]. À l’heure actuelle, son utilisation est limitée aux dentistes aux États-Unis et au Canada, car il n’y a pas de directives officielles hors de cette profession.

Frank Mendoza, docteur en chirurgie dentaire et dentiste de l’IHS, est le précurseur de l’utilisation de produits d’ions argent dans une clinique de santé tribale pour arrêter les caries; il a démontré que seulement 2 % des patients traités ont fini par devoir être opérés [19]. Plusieurs autres programmes de l’IHS et programmes tribaux utilisent désormais le fluorure diamine d’argent et obtiennent des résultats positifs [88]. Selon un consensus émergent, le produit peut constituer une possibilité de traitement intéressante pour les enfants très à risque d’évoluer vers une CPE-G [89]. Si son utilisation se généralise, les professionnels de la santé de première ligne joueront un rôle essentiel dans le dépistage des patients à envoyer en consultation et dans la promotion de l’adhésion au traitement. Les directives cliniques fondées sur des données probantes de l’American Dental Association et de l’American Academy of Pediatric Dentistry relatives au traitement sans restauration des caries recommandent l’application semestrielle de fluorure diamine d’argent à 38 % pour interrompre des lésions carieuses avancées sur les dents primaires, tout en précisant que des applications supplémentaires peuvent parfois être nécessaires [90].

Les restaurations sous anesthésie générale

Étant donné la prévalence et la gravité de la CPE chez les enfants autochtones, il est souvent nécessaire de procéder à une chirurgie dentaire. Cependant, puisque la CPE est largement évitable, chaque enfant qui a besoin de ce type d’intervention représente un échec coûteux des systèmes préventifs et thérapeutiques. En effet, c’est une opération coûteuse, et la prévention est plus économique, moins douloureuse et moins chronophage pour le patient [9][91]. De plus, les risques aigus associés à l’anesthésie et les données probantes selon lesquelles l’AG peut avoir des répercussions cognitives chez les jeunes enfants constituent des raisons supplémentaires pour éviter cette conséquence de la CPE [92][93].

D’après une analyse coûts-efficacité d’interventions préventives comme la fluoration de l’eau, le vernis fluoré, le brossage des dents à l’aide de dentifrice fluoré et l’utilisation de scellants, l’ensemble de ces interventions est relativement abordable et économique, et si elles sont utilisées à leur plein potentiel, elles peuvent réduire le nombre de CPE-G qui nécessitent une chirurgie dentaire [18]. Le principal avantage d’une plus grande utilisation de fluorure diamine d’argent provient de l’arrêt de l’évolution de caries déjà établies et de la réduction subséquente des besoins de chirurgie dentaire sous AG.

L’ACCÈS AUX SOINS BUCCODENTAIRES PRÉCOCES

Les importantes pénuries de main-d’œuvre en santé dentaire dans les communautés autochtones contribuent au taux élevé de caries non traitées chez les enfants autochtones. L’enquête sur la santé buccodentaire de 2014 fait état d’un ratio d’un dentiste sur 2 800 habitants dans les communautés AÉUA par rapport à la moyenne d’un dentiste sur 1 500 habitants aux États-Unis [16]. De plus, 45 % des enfants AÉUA âgés de cinq ans avaient des caries non traitées par rapport à 19 % des enfants des États-Unis [15].

Toutes les sociétés dentaires et pédiatriques importantes du Canada et des États-Unis ont réclamé que les dentistes donnent des soins de santé dentaire complets aux enfants à l’âge de 12 mois au plus tard, c’est-à-dire « un rendez-vous dentaire à l’âge d’un an » [94][95]. En raison de la pénurie chronique de dentistes dans les communautés autochtones, on se tourne vers les rôles élargis d’autres professionnels de la santé dentaire (p. ex., thérapeutes et hygiénistes dentaires) et de professionnels de la santé provenant d’autres domaines que la santé dentaire pour accroître l’accès aux soins de santé buccodentaire, en s’attardant sur les services préventifs.

Dans les années 1970, Santé Canada appuyait le recours aux thérapeutes dentaires (TD) dans les communautés des PN, et bon nombre d’entre eux ont commencé à exercer dans les communautés du Grand Nord du Canada [96]. Les TD sont des professionnels de la santé dentaire de rang intermédiaire qui sont supervisés par un dentiste. L’analyse du travail des TD dans plus de 50 pays a démontré que ceux-ci accroissent l’accès aux soins dentaires de manière sécuritaire et efficace [97]. Malheureusement, au fil du temps, un nombre croissant de TD canadiens ont privilégié les milieux urbains au détriment des régions rurales. L’exode des TD en milieu urbain et l’opposition constante des sociétés dentaires professionnelles ont incité le gouvernement fédéral du Canada à cesser de financer les programmes de formation des TD en 2011 [98].

Alors même que le Canada réduisait son appui pour la formation des TD, l’Alaska Native Tribal Health Consortium lançait un programme d’aides-thérapeutes dentaires. En Alaska, ce programme est lié à un meilleur accès aux soins de santé buccodentaire et à de meilleurs résultats cliniques dans les villages éloignés, et il est bien reçu des professionnels de la santé et des membres des communautés [99]-[101]. De tels programmes ont également été mis en œuvre dans les cliniques tribales des États de Washington et du Minnesota. Le National Indian Health Board fait la promotion des aides-thérapeutes dentaires comme stratégie pour accroître l’accès à la santé buccodentaire et comme exercice légitime de souveraineté tribale [102]. Services aux Autochtones Canada et l’Association canadienne des hygiénistes dentaires ont récemment proposé la réinstauration d’un programme de formation en thérapie dentaire dans le cadre duquel les hygiénistes dentaires prolongeraient leur formation d’un an pour pouvoir donner des services de santé buccodentaire élargis [103].

Les professionnels de la santé de première ligne (pédiatres, médecins de famille, infirmières praticiennes, infirmières en santé communautaire, auxiliaires médicaux et diététistes) des communautés autochtones d’Amérique du Nord sont dans une position idéale pour contribuer au travail des professionnels de la santé dentaire. Ils donnent des soins précoces et fréquents aux enfants avant le premier rendez-vous en santé dentaire. Dans bien des communautés autochtones, les cliniques des nourrissons en santé, de santé des nourrissons et de vaccination sont assurées régulièrement par des infirmières en santé communautaire et des médecins. Même s’ils ne travaillent pas en santé dentaire, ces professionnels peuvent évaluer le risque de carie des enfants et promouvoir la santé buccodentaire dans le cadre d’activités globales de promotion de la santé. Ils peuvent aussi procéder au dépistage de la santé buccodentaire des nourrissons et des jeunes enfants, leur appliquer du vernis fluoré et les diriger vers des professionnels de la santé dentaire. De plus, en raison des taux élevés d’obésité et de diabète de type 2 dans les populations autochtones, les jeunes Autochtones peuvent être soumis à des évaluations alimentaires et être vus par des diététistes. Ces rendez-vous donnent une occasion de collaboration entre les professionnels de la santé de première ligne et les professionnels de la santé dentaire pour favoriser une consommation limitée de sucre, qui représente à la fois un facteur de risque d’obésité et de carie.

RECOMMANDATIONS EN MATIÈRE DE SANTÉ BUCCODENTAIRE POUR LES COMMUNAUTÉS AUTOCHTONES

Les interventions qui fonctionnent bien pour prévenir la carie dans la population générale sont moins efficaces chez les enfants autochtones. Par conséquent, les recommandations en matière de prévention et de traitement décrites dans le présent document doivent être éclairées par ce que l’on sait de l’épidémiologie de la carie de la petite enfance (CPE) chez les enfants autochtones. Ceux-ci sont colonisés par le S mutans à un âge plus précoce, contractent des caries plus jeunes et ont souvent des CPE graves. Le milieu de la santé doit comprendre qu’à deux ans, il est trop tard pour amorcer des interventions préventives efficaces chez les enfants autochtones et que de nouvelles stratégies reposant sur des interventions plus rapides s’imposent pour réduire les inégalités en matière de santé.

Les initiatives communautaires de promotion de la santé

  • Promouvoir des changements dans les communautés autochtones pour réduire la consommation fréquente de boissons sucrées et de collations sucrées grâce à l’éducation et à l’amélioration de l’accès à des aliments sains.
  • Faire ressortir l’importance de la santé buccodentaire auprès de la femme enceinte et de son nourrisson ou de ses nourrissons dans le cadre d’activités communautaires.
  • Promouvoir l’allaitement exclusif jusqu’à l’âge de six mois et l’allaitement jusqu’à l’âge de 12 mois.
  • S’assurer que les communautés autochtones ont accès à la fluoration de l’eau potable et connaître le taux de fluorure des aqueducs.
  • Promouvoir des efforts coopératifs de prévention sur le plan de la santé buccodentaire, de l’obésité et du diabète de type 2 auprès des communautés autochtones.

Recommandations en matière de soins cliniques

  • Considérer la santé buccodentaire en petite enfance comme une partie intégrante de la santé et du bien-être global des enfants.
  • S’assurer que les femmes autochtones sont soumises au dépistage préconceptionnel et prénatal de la santé buccodentaire, qu’elles reçoivent des conseils en santé buccodentaire et en hygiène dentaire et qu’elles soient dirigées vers des soins de santé dentaire.
  • Échanger sur la santé buccodentaire pendant les bilans de l’enfant en santé, procéder à l’évaluation du risque de carie et donner des conseils préventifs sur l’hygiène buccodentaire et le régime alimentaire, dès l’éruption de la première dent.
  • Recommander le choix d’une « maison dentaire » à l’âge de 12 mois au plus tard.
  • Promouvoir l’utilisation supervisée de dentifrice fluoré deux fois par jour pour tous les enfants autochtones à compter de l’éruption de la première dent (dentifrice de la taille d’un grain de riz chez les enfants âgés de moins de 36 mois et de la taille d’un pois vert chez ceux de 36 mois ou plus).
  • En première ligne, assurer l’application de vernis fluoré par des professionnels de la santé dentaire ou des professionnels de la santé provenant d’autres domaines que la santé dentaire et, dans les autres milieux, par des travailleurs non professionnels formés, et ce, dès l’éruption de la première dent, puis tous les trois à six mois par la suite.
  • Promouvoir l’intégration du fluorure diamine d’argent aux protocoles de prise en charge de la carie chez les enfants autochtones ayant des CPE afin de réduire ou d’interrompre l’évolution de la carie et de limiter ou d’éviter l’anesthésie générale pour faciliter la chirurgie dentaire.
  • Envisager de promouvoir l’intégration de la restauration thérapeutique provisoire aux protocoles de prise en charge des caries.
  • Envisager de promouvoir l’utilisation de scellants sur les molaires primaires pour prévenir la carie et les chirurgies dentaires.

La main-d’œuvre et l’accès

  • Assurer l’accès précoce aux professionnels de la santé dentaire à l’âge de 12 mois au plus tard pour établir une « maison dentaire » qui offrira toute la gamme de services de promotion de la santé buccodentaire et de services interceptifs de prévention des maladies.
  • Examiner les rôles que les thérapeutes dentaires, les hygiénistes dentaires et les professionnels de la santé de première ligne peuvent exercer dans des secteurs où il est difficile de recruter et de conserver un nombre suffisant de dentistes pour prodiguer des services de santé buccodentaire précoces.
  • S’assurer que les dentistes, les hygiénistes dentaires, les thérapeutes dentaires et les aides-thérapeutes dentaires qui travaillent dans des communautés autochtones reçoivent de la formation pour exercer dans le respect de la culture.

La défense d’intérêts

  • Préconiser une main-d’œuvre suffisante en santé dentaire, ce qui peut inclure la formation et l’utilisation de professionnels de la santé de rang intermédiaire comme les thérapeutes dentaires.
  • Préconiser une meilleure représentation des personnes autochtones dans des professions de la santé buccodentaire.
  • Préconiser des soins dentaires réguliers et soutenus en milieu ambulatoire dans les communautés autochtones ou à proximité.

La recherche

  • Appuyer un plus grand nombre de recherches participatives dans les communautés sur l’épidémiologie, la prévention, la prise en charge et la microbiologie de la CPE et de projets de prévention de la CPE dans les communautés autochtones.

RESSOURCES RECOMMANDÉES

Remerciements

Le comité des maladies infectieuses et d’immunisation, le comité de la pédiatrie communautaire, le comité de la pharmacologie et des substances dangereuses et la section de la santé buccodentaire pédiatrique de la Société canadienne de pédiatrie ont révisé le présent document de principes, qui a également été révisé par des représentants de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits, d’Indigenous Services Canada* et de l’Association dentaire canadienne.

La présente déclaration, préparée en collaboration par l’American Academy of Pediatrics et la Société canadienne de pédiatrie, est publiée simultanément dans Pediatrics et dans Paediatrics & Child Health.

Le présent document, protégé par droits d’auteur, appartient à l’American Academy of Pediatrics et son conseil d’administration. Tous les auteurs ont déposé des déclarations de conflits d’intérêts auprès de l’American Academy of Pediatrics. Les conflits sont résolus par un processus approuvé par le conseil d’administration. L’American Academy of Pediatrics n’a ni sollicité ni accepté de participation commerciale pour préparer la présente publication.

Les déclarations de l’American Academy of Pediatrics tirent profit des compétences et des ressources de représentants et de réviseurs internes (AAP) et externes, mais ne reflètent pas nécessairement les points de vue des représentants ou des organisations ou des organismes gouvernementaux qu’ils représentent.

Les conseils donnés dans la présente déclaration ne sont pas indicateurs d’un mode de traitement exclusif ni ne constituent des normes de soins. Des variations qui tiennent compte de chaque situation peuvent également convenir.

Toutes les déclarations de l’American Academy of Pediatrics deviennent automatiquement obsolètes cinq ans après leur publication, à moins d’avoir été réitérées, révisées ou supprimées auparavant.

FINANCEMENT : Aucun financement externe n’a été versé.

DÉCLARATION DES COLLABORATEURS : Les docteurs Holve et Schroth ont participé à la planification du présent manuscrit, de même qu’à sa rédaction et à sa correction. Les docteurs Braun, Irvine et Nadeau ont participé à la rédaction et à la correction du manuscrit. Tous les auteurs ont approuvé le manuscrit définitif dans la forme rédigée.

DIVULGATION FINANCIÈRE : Les auteurs ont déclaré n’avoir aucuns liens financiers liés au présent article à divulguer.

CONFLITS D’INTÉRÊTS POTENTIELS : Les auteurs ont déclaré n’avoir aucun conflit d’intérêts potentiel à divulguer.

*Les points de vue exprimés dans cet article, cette publication ou cette ressource documentaire ne représentent pas nécessairement les positions, les décisions ou les politiques des représentants de la Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits ou de leur organisation.


Auteurs principaux

Steve Holve, MD

Patricia Braun, MD, MHP

James D. Irvine, MD

Kristen Nadeau, MD, M. Sc.

Robert J. Schroth, DMD, M. Sc., Ph. D.

American Academy of Pediatrics, comité de la santé des enfants autochtones américains (2018-2019)

Shaquita L. Bell, MD, présidente

Daniel J. Calac, MD
Allison Empey, MD

Kristen J. Nadeau, MD, M. Sc.

Jane A. Oski, MD, MHP

Capt. (ret.) Judith K. Thierry, DO, MHP

Ashley Weedn, MD

Représentants

Joseph T. Bell, MD – Association of American Indian Physicians

Angela Kueck, MD – American College of Obstetricians and Gynecologists

Rebecca S. Daily – American Academy of Child and Adolescent Psychiatry

Radha Jetty, MD – Société canadienne de pédiatrie

Melanie Mester, MD – American Academy of Pediatrics, section des stagiaires en pédiatrie

Nelson Branco, MD – American Academy of Pediatrics, président du groupe d’intérêt en santé autochtone

Conseillère

Diana Dunnigan, MD

Personnel

Madra Guinn Jones, MHP

American Academy of Pediatrics, comité directeur de la section de la santé buccodentaire (2018-2019)

Patricia Braun, MD, MHP, présidente

Susan Fisher-Owens, MD, MHP

Qadira Huff, MD, MHP

Jeffrey Karp, DMD, M. Sc.

Anupama Tate, DMD

John Unkel, MD, DDS, M. Sc.

David Krol, MD, MHP, président sortant

Personnel

Ngozi Onyema-Melton, MHP

Société canadienne de pédiatrie, comité de la santé des Premières Nations, des Inuits et des Métis (2018-2019)

Radha Jetty, MD, présidente

Roxanne Goldade, MD – représentante du conseil

Brett Schrewe, MD

Véronique Pelletier, MD

Ryan J.P. Giroux, MD

Margaret Berry, MD

Leigh Fraser-Roberts, MD

Représentants

Patricia Wiebe, MD, MHP – Services aux Autochtones Canada, Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits*

Laura Mitchell, BA, MA – Services aux Autochtones Canada, Direction générale de la santé des Premières Nations et des Inuits*

Shaquita Bell, MD – American Academy of Pediatrics, comité de la santé des enfants américains autochtones

Melanie Morningstar – Assemblée des Premières Nations

Karen Beddard – Inuit Tapiriit Kanatami

Marilee Nowgesic, inf. – Association des infirmières et infirmiers autochtones du Canada

Vides Eduardo, MD – Ralliement national des Métis

Lisa Monkman, MD – Association des médecins autochtones du Canada

Conseillers

James Irvine, MD

Kent Saylor, MD


Références

  1. American Academy of Pediatric Dentistry. Policy on early childhood caries (ECC): classifications, consequences, and preventive strategies. Pediatr Dent. 2017;39(6):59-61.
  2. US Department of Health and Human Services. Oral Health in America: A Report of the Surgeon General. Rockville, MD US Department of Health and Human Services, National Institute of Dental and Craniofacial Research, National Institutes of Health; 2000.
  3. Schroth RJ, Harrison RL, Moffatt ME. Oral health of indigenous children and the influence of early childhood caries on childhood health and well-being. Pediatr Clin North Am. 2009;56(6):1481-99.
  4. Almeida AG, Roseman MM, Sheff M, Huntington N, Hughes CV. Future caries susceptibility in children with early childhood caries following treatment under general anesthesia. Pediatr Dent. 2000;22(4):302-6.
  5. Peretz B, Ram D, Azo E, Efrat Y. Preschool caries as an indicator of future caries: a longitudinal study. Pediatr Dent. 2003;25(2):114-8.
  6. Schroth RJ, Levi JA, Sellers EA, Friel J, Kliewer E, Moffatt ME. Vitamin D status of children with severe early childhood caries: a case-control study. BMC Pediatr. 2013;13:174.
  7. Schroth RJ, Levi J, Kliewer E, Friel J, Moffatt ME. Association between iron status, iron deficiency anaemia, and severe early childhood caries: a case-control study. BMC Pediatr. 2013;13(1):22.
  8. Deane S, Schroth RJ, Sharma A, Rodd C. Combined deficiencies of 25-hydroxyvitamin D and anemia in preschool children with severe early childhood caries: a case-control study. Paediatr Child Health. 2018;23(3):e40-5.
  9. Schroth RJ, Quinonez C, Shwart L, Wagar B. Treating early childhood caries under general anesthesia: a national review of Canadian data. J Can Dent Assoc. 2016;82:g20.
  10. Davidson K, Schroth RJ, Levi JA, Yaffe AB, Mittermuller BA, Sellers EA. Higher body mass index associated with severe early childhood caries. BMC Pediatr. 2016;16:137.
  11. Santé Canada. Rapport sommaire de l’Enquête sur la santé buccodentaire des Inuits, 2008-2009. Ottawa, Ontario : Santé Canada; 2011.
  12. Le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations. Rapport sommaire de l’Enquête sur la santé buccodentaire des Premières Nations (ESBPN) 2009-10. Ottawa, Ontario : Le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations e; 2012.
  13. Schroth RJ, Halchuk S, Star L. Prevalence and risk factors of caregiver reported severe early childhood caries in Manitoba First Nations children: results from the RHS Phase 2 (2008-2010). Int J Circumpolar Health. 2013;72:doi: 10.3402/ijch.v3472i3400.21167.
  14. Batliner T, Wilson AR, Tiwari T et coll. Oral health status in Navajo Nation Head Start children. J Public Health Dent. 2014;74(4):317-25.
  15. Phipps K, Ricks TL. The Oral Health of American Indian and Alaska Native Children Aged 1-5 Years: Results of the 2014 IHS Oral Health Survey. Rockville, MD: Indian Health Service; 2015.
  16. Indian Health Service. An Oral Health Survey of American Indian and Alaska Native Dental Patients. Findings, Regional Differences and National Comparisons. Rockville, MD: Indian Health Service; 1999.
  17. Institut canadien d’information en santé. Traitement des caries dentaires évitables chez les enfants d’âge préscolaire : coup d’œil sur la chirurgie d’un jour sous anesthésie générale. Ottawa, ON : Institut canadien d’information en santé; 2013.
  18. Thomas TK, Schroth RJ. Promising Efforts to Improve the Oral Health of Indigenous Children. Article présenté au 8e Congrès international sur la santé des enfants autochtones; du 22 au 24 mars 2019; Calgary, Alberta.
  19. Robertson LD. The Warm Springs Model: a successful strategy for children at very high risk for dental caries. CDA Journal. 2018;46(2):8.
  20. Lynch DJ, Villhauer AL, Warren JJ et coll. Genotypic characterization of initial acquisition of Streptococcus mutans in American Indian children. J Oral Microbiol. 2015;7:27182.
  21. Warren JJ, Kramer KW, Phipps K et coll. Dental caries in a cohort of very young American Indian children. J Public Health Dent. 2012;72(4):265-8.
  22. Dawson DV, Blanchette DR, Douglass JM et coll. Evidence of early emergence of the primary dentition in a Northern Plains American Indian population. JDR Clin Trans Res. 2018;3(2):161-9.
  23. Pitts NB, Zero DT, Marsh PD et coll. Dental caries. Nat Rev Dis Primers. 2017;3:17030.
  24. Agnello M, Marques J, Cen L et coll. Microbiome associated with severe caries in Canadian First Nations children. J Dent Res. 2017;96(12):1378-85.
  25. Gibson S, Williams S. Dental caries in pre-school children: associations with social class, toothbrushing habit and consumption of sugars and sugar-containing foods. Further analysis of data from the National Diet and Nutrition Survey of children aged 1.5-4.5 years. Caries Res. 1999;33(2):101-13.
  26. Macdonald D, Wilson D. Shameful Neglect. Indigenous Child Poverty in Canada. Ottawa, Ontario: Canadian Centre for Policy Alternatives; 2016.
  27. Bureau UC. 2017 American Community Survey, Poverty status in past 12 months by sex and age. http://factfinder.census.gov. Consulté le 7 février 2020.
  28. Mattila ML, Rautava P, Sillanpaa M, Paunio P. Caries in five-year-old children and associations with family-related factors. J Dent Res. 2000;79(3):875-81.
  29. Smith PJ, Moffatt ME. Baby-bottle tooth decay: are we on the right track? Int J Circumpolar Health. 1998;57 Suppl 1:155-62.
  30. Lawrence HP, Romanetz, Rutherford L, Cappel L, Binguis D, Rogers JB. Effects of a community-based prenatal nutrition program on the oral health of Aboriginal preschool children in northern Ontario. Probe. 2004;38(4):172-90.
  31. Tsubouchi J, Tsubouchi M, Maynard RJ, Domoto PK, Weinstein P. A study of dental caries and risk factors among Native American infants. ASDC J Dent Child. 1995;62(4):283-7.
  32. Weinstein P, Troyer R, Jacobi D, Moccasin M. Dental experiences and parenting practices of Native American mothers and caretakers: what we can learn for the prevention of baby bottle tooth decay. ASDC J Dent Child. 1999;66(2):120-6.
  33. Schroth RJ, Smith PJ, Whalen JC, Lekic C, Moffatt ME. Prevalence of caries among preschool-aged children in a northern Manitoba community. J Can Dent Assoc. 2005;71(1):27.
  34. Aligne CA, Moss ME, Auinger P, Weitzman M. Association of pediatric dental caries with passive smoking. JAMA. 2003;289(10):1258-64.
  35. Neves PA, Ribeiro CC, Tenuta LM et coll. Breastfeeding, dental biofilm acidogenicity, and early childhood caries. Caries Res. 2016;50(3):319-24.
  36. Wong JP, Venu I, Moodie RG et coll. Keeping caries at bay in breastfeeding babies. J Fam Pract. 2019;68(3):E1-4.
  37. Tham R, Bowatte G, Dharmage SC et coll. Breastfeeding and the risk of dental caries: a systematic review and meta-analysis. Acta Paediatr. 2015;104(467):62-84.
  38. American Dental Association. Statement on Early Childhood Caries. 2000. www.ada.org/en/about-the-ada/ada-positions-policies-and-statements/statement-on-early-childhood-caries. Consulté le 7 février 2020.
  39. Peter D Wong, Catherine S Birken, Patricia C Parkin, Isvarya Venu, Yang Chen, Robert J Schroth, Jonathon L Maguire, TARGet Kids! Collaboration. Total Breast-Feeding Duration and Dental Caries in Healthy Urban Children Acad Pediatr. 2017 Apr;17(3):310-5. doi: 10.1016/j.acap.2016.10.021.
  40. Hooley M, Skouteris H, Boganin C, Satur J, Kilpatrick N. Body mass index and dental caries in children and adolescents: a systematic review of literature published 2004 to 2011. Syst Rev. 2012;1:57.
  41. Li LW, Wong HM, Peng SM, McGrath CP. Anthropometric measurements and dental caries in children: a systematic review of longitudinal studies. Adv Nutr. 2015;6(1):52-63.
  42. Vazquez-Nava F, Vazquez-Rodriguez EM, Saldivar-Gonzalez AH, Lin-Ochoa D, Martinez-Perales GM, Joffre-Velazquez VM. Association between obesity and dental caries in a group of preschool children in Mexico. J Public Health Dent. 2010;70(2):124-30.
  43. Boone MR, Hartsfield JK, Avery DR, Dean JA, Sanders BJ, Ward RE. Maternal diabetes and its effect on dental development [abstr]. Int J Paediatr Dent. 2003;13(Suppl 1):29.
  44. Grahnen H, Edlund K. Maternal diabetes and changes in the hard tissues of primary teeth. I. A clinical study. Odontol Revy. 1967;18(2):157-62.
  45. Grahnen H, Moller EB, Bergstrom AL. Maternal diabetes and changes in the hard tissues of primary teeth. 2. A further clinical study. Caries Res. 1968;2(4):333-7.
  46. American Academy of Pediatric Dentistry. Perinatal and Infant Oral Health. 2016. www.aapd.org/media/Policies_Guidelines/BP_PerinatalOralHealthCare.pdf. Consulté le 7 février 2020.
  47. California Dental Association Foundation. Oral Health During Pregnancy & Early Childhood. Evidence-Based Guidelines for Health Professionals. Sacramento, CA: California Dental Association Foundation; 2010.
  48. Oral Health Care During Pregnancy Expert W. Oral Health Care During Pregnancy: A National Consensus Statement. Washington, DC: National Maternal and Child Oral Health Resource Centre; 2012.
  49. New York State Department of Health. Oral Health Care During Pregnancy and Early Childhood: Practice Guidelines. Albany, NY: New York State Department of Health; 2006.
  50. American Dental Association. ADA fluoridation policy. American Dental Association supports fluoridation. 2018. www.ada.org/en/public-programs/advocating-for-the-public/fluoride-and-fluoridation/ada-fluoridation-policy. Consulté le 7 février 2020.
  51. American Academy of Pediatric Dentistry. Policy on Use of Fluoride. 2018. www.aapd.org/media/Policies_Guidelines/P_FluorideUse.pdf. Consulté le 7 février 2020.
  52. Association dentaire canadienne. Énoncé de position : Le fluorure. 2012. http://www.cda-adc.ca/fr/about/position_statements/fluoride/. Consulté le 7 février 2020.
  53. American Academy of Pediatrics, section sur la dentisterie pédiatrique. Preventive oral health intervention for pediatricians. Pediatrics. 2008;122(6):1387-94.
  54. Godel J. The use of fluoride in infants and children. Paediatr Child Health. 2002;7(8):4.
  55. Riley JC, Lennon MA, Ellwood RP. The effect of water fluoridation and social inequalities on dental caries in 5-year-old children. Int J Epidemiol. 1999;28(2):300-5.
  56. McLaren L, Emery JC. Drinking water fluoridation and oral health inequities in Canadian children. Can J Public Health. 2012;103(7 Suppl 1):eS49-56.
  57. Centers for Disease Control and Prevention. Dental caries in rural Alaska Native children-Alaska, 2008. MMWR Morb Mortal Wkly Rep. 2011;60(37):1275-8.
  58. Agence de la santé publique du Canada. L’état de la fluoration de l’eau potable au Canada. Ottawa, ON : Agence de la santé publique du Canada; 2017.
  59. Alaska Department of Health and Social Services. Complete Health Indicator Report of Water - Fluoridated Drinking Water (HA2020 Leading Health Indicator: 20). Anchorage, AK: Alaska Department of Health and Social Services; 2018.
  60. Ricks TL, Phipps KR, Bruerd B. The Indian Health Service Early Childhood Caries Collaborative: a five-year summary. Pediatr Dent. 2015;37(3):275-80.
  61. Braun PA, Quissell DO, Henderson WG et coll. A cluster-randomized, community-based, tribally delivered oral health promotion trial in Navajo Head Start children. J Dent Res. 2016;95(11):1237-44.
  62. Petti S. Why guidelines for early childhood caries prevention could be ineffective amongst children at high risk. J Dent. 2010;38(12):946-55.
  63. Garcia R, Borrelli B, Dhar V et coll. Progress in early childhood caries and opportunities in research, policy, and clinical management. Pediatr Dent. 2015;37(3):294-9.
  64. Harrison RL, Veronneau J, Leroux B. Effectiveness of maternal counseling in reducing caries in Cree children. J Dent Res. 2012;91(11):1032-7.
  65. Ismail AI, Ondersma S, Jedele JM, Little RJ, Lepkowski JM. Evaluation of a brief tailored motivational intervention to prevent early childhood caries. Community Dent Oral Epidemiol. 2011;39(5):433-48.
  66. Naidu R, Nunn J, Irwin JD. The effect of motivational interviewing on oral healthcare knowledge, attitudes and behaviour of parents and caregivers of preschool children: an exploratory cluster randomised controlled study. BMC Oral Health. 2015;15:101.
  67. Feldens CA, Giugliani ER, Duncan BB, Drachler ML, Vitolo MR. Long-term effectiveness of a nutritional program in reducing early childhood caries: a randomized trial. Community Dent Oral Epidemiol. 2010;38(4):324-32.
  68. Kay E, Locker D. A systematic review of the effectiveness of health promotion aimed at improving oral health. Community Dent Health. 1998;15(3):132-44.
  69. Bader JD, Rozier RG, Lohr KN, Frame PS. Physicians’ roles in preventing dental caries in preschool children: a summary of the evidence for the U.S. Preventive Services Task Force. Am J Prev Med. 2004;26(4):315-25.
  70. Steggerda MH, TJ. Incidence of dental caries among Maya and Navajo Indians. J Dent Res. 1935;15(5):10.
  71. Collins H. Caries and crowding of teeth of the living Alaska Eskimo. Am J Phys Anthro. 1932;16(4):12.
  72. Parfitt GJ. A survey of the oral health of Navajo Indian children. Arch Oral Biol. 1960;1:193-205.
  73. Levin A, Sokal-Gutierrez K, Hargrave A, Funsch E, Hoeft KS. Maintaining traditions: a qualitative study of early childhood caries risk and protective factors in an indigenous community. Int J Environ Res Public Health. 2017;14(8):e907.
  74. Harrison R, White L. A community-based approach to infant and child oral health promotion in a British Columbia First Nations community. Can J Community Dent. 1997;12:7-14.
  75. Harrison RL, MacNab AJ, Duffy DJ, Benton DH. Brighter smiles. Service learning, inter-professional collaboration and health promotion in a First Nations community. Can J Public Health. 2006;97(3):237-40.
  76. Schroth RJ, Edwards JM, Brothwell DJ et coll. Evaluating the impact of a community developed collaborative project for the prevention of early childhood caries: the Healthy Smile Happy Child project. Rural Remote Health. 2015;15(4):3566.
  77. Schroth RJ, Wilson A, Prowse S et coll. Looking back to move forward: understanding service provider, parent, and caregiver views on early childhood oral health promotion in Manitoba, Canada. Can J Dent Hyg. 2014;48(3):99-108.
  78. Cidro J, Zahayko L, Lawrence H, McGregor M, McKay K. Traditional and cultural approaches to childrearing: preventing early childhood caries in Norway House Cree Nation, Manitoba. Rural Remote Health. 2014;14(4):2968.
  79. American Academy of Pediatric Dentistry. Caries-risk assessment and management for infants, children and adolescents. Pediatr Dent. 2018;40(6):8.
  80. Azarpazhooh A, Main PA. Pit and fissure sealants in the prevention of dental caries in children and adolescents: a systematic review. J Can Dent Assoc. 2008;74(2):171-7.
  81. Beauchamp J, Caufield PW, Crall JJ et coll. Evidence-based clinical recommendations for the use of pit-and-fissure sealants: a report of the American Dental Association Council on Scientific Affairs. J Am Dent Assoc. 2008;139(3):257-68.
  82. Akinlotan M, Chen B, Fontanilla TM, Chen A, Fan VY. Economic evaluation of dental sealants: a systematic literature review. Community Dent Oral Epidemiol. 2018;46(1):38-46.
  83. Slayton RL, Urquhart O, Araujo MWB et coll. Evidence-based clinical practice guideline on nonrestorative treatments for carious lesions: a report from the American Dental Association. J Am Dent Assoc. 2018;149(10):837-49.e819.
  84. American Academy of Pediatric Dentistry. Policy on interim therapeutic restorations (ITR). Pediatr Dent. 2018;40(6):2.
  85. Rosenblatt A, Stamford TC, Niederman R. Silver diamine fluoride: a caries “silver-fluoride bullet”. J Dent Res. 2009;88(2):116-25.
  86. Peng JJ, Botelho MG, Matinlinna JP. Silver compounds used in dentistry for caries management: a review. J Dent. 2012;40(7):531-41.
  87. Clemens J, Gold J, Chaffin J. Effect and acceptance of silver diamine fluoride treatment on dental caries in primary teeth. J Public Health Dent. 2018;78(1):63-8.
  88. Robertson LD. Early Childhood Caries in American Indian Children: Looking Beyond the Usual Causes. Ottawa, ON: Association dentaire canadienne; 2018.
  89. Horst JA, Ellenikiotis H, Milgrom PL. UCSF protocol for caries arrest using silver diamine fluoride: rationale, indications and consent. J Calif Dent Assoc. 2016;44(1):16-28.
  90. Crystal YO, Marghalani AA, Ureles SD et coll. Use of silver diamine fluoride for dental caries management in children and adolescents, including those with special health care needs. Pediatr Dent. 2018;39(5):135-45.
  91. Schroth RJ, Morey B. Providing timely dental treatment for young children under general anesthesia in a government priority. J Can Dent Assoc. 2007;73(3):241-3.
  92. Casamassimo PS, Hammersmith K, Gross EL, Amini H. Infant oral health: an emerging dental public health measure. Dent Clin North Am. 2018;62(2):235-44.
  93. Lee H, Milgrom P, Huebner CE et coll. Ethics rounds: Death after pediatric dental anesthesia: an avoidable tragedy? Pediatrics. 2017;140(6):e20172370.
  94. Association dentaire canadienne. Énoncé de position : La première visite chez le dentiste. 2012. Consulté à www.cda-adc.ca/fr/about/position_statements/firstvisit/. Consulté le 7 janvier 2020.
  95. Hale KJ. Oral health risk assessment timing and establishment of the dental home. Pediatrics. 2003;111(5 Pt 1):1113-6.
  96. Santé Canada. Santé des Premières Nations et des Inuits : Recueil des programmes 2011-2012. Ottawa, ON : Santé Canada; 2012.
  97. Nash DA, Friedman JW, Mathu-Muju KR et coll. A review of the global literature on dental therapists. Community Dent Oral Epidemiol. 2014;42(1):1-10.
  98. Leck V, Randall GE. The rise and fall of dental therapy in Canada: a policy analysis and assessment of equity of access to oral health care for Inuit and First Nations communities. Int J Equity Health. 2017;16(1):131.
  99. Chi DL, Lenaker D, Mancl L, Dunbar M, Babb M. Dental Utilization for Communities Served by Dental Therapists in Alaska’s Yukon Kuskokwim Delta: Finding from an Observational Quantitative Study. Seattle, WA: University of Washington; 2017.
  100. Chi DL, Lenaker D, Mancl L, Dunbar M, Babb M. Dental therapists linked to improved dental outcomes for Alaska Native communities in the Yukon-Kuskokwim Delta. J Public Health Dent. Mar 2018;78(2):175-182.
  101. Chi DL, Hopkins S, Zahlis E et coll. Provider and community perspectives of dental therapists in Alaska’s Yukon-Kuskokwim Delta: a qualitative programme evaluation. Community Dent Oral Epidemiol. 2019;47(6):502-51.
  102. Cladoosby BS. Indian Country leads national movement to knock down barriers to oral health equity. Am J Public Health. 2017;107(S1):S81-4.
  103. Association canadienne des hygiénistes dentaires. Rapport annuel de l’Association canadienne des hygiénistes dentaires 2017-2018. Ottawa, ON : Association canadienne des hygiénistes dentaires; 2018.

Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.

Mise à jour : le 8 février 2024