Affiché le 27 septembre 2016 par la Société canadienne de pédiatrie | Permalink
Catégorie(s) : Pleins feux
Parlez-nous un peu de vous.
J’ai obtenu un baccalauréat en éducation physique à l’université de la Colombie-Britannique (UCB) en 1992. J’ai fini ma médecine à Edmonton en 1997, et j’ai fait ma formation en résidence au BC Children’s Hospital de Vancouver, que j’ai terminée en 2001. J’ai travaillé encore un an à Vancouver, surtout à l’USIN, avant de déménager à Kamloops pour commencer à exercer, et j’y habite depuis. Je suis marié à Naomi, et nous avons deux garçons de 11 et 13 ans qui aiment le sport. Depuis un an, nous avons ajouté un chien à l’équation.
Où êtes-vous né et où habitez-vous maintenant?
Même si je suis né à Calgary, j’ai déménagé dans la vallée de l’Okanagan très jeune, et je considère Vernon comme ma ville natale. Ce n’est pas une coïncidence si j’exerce maintenant à Kamloops, à moins de 90 minutes d’où j’ai grandi.
Décrivez-nous votre pratique?
Ma pratique m’apporte de la variété, dans tous les sens du terme. Je dirige un bureau et partage les lieux avec trois collègues fantastiques et quatre employés de soutien remarquables. La configuration de notre bureau nous permet de faire facilement des consultations rapides dans le corridor, et même si j’exerce depuis près de deux décennies, la possibilité d’obtenir un deuxième avis rapide et informel est inestimable.
Je suis également le chef médical de deux cliniques multidisciplinaires : notre clinique de diabète pédiatrique et un programme d’obésité juvénile coordonné par la province.
Enfin, je suis codirecteur des études de premier cycle en médecine de l’UCB à Kamloops. Dans cette fonction, je m’assure que les étudiants en médecine qui passent leur troisième année à Kamloops sont exposés à un enseignement comparable à celui de tous les autres établissements de la Colombie-Britannique, dans le cadre du programme d’éducation médicale hors les murs de l’UCB.
Quelle partie de votre pratique préférez-vous?
Je pense que la diversité inhérente au fait d’exercer dans une ville de taille moyenne située à quelques heures d’un centre tertiaire rend ma pratique très agréable. Nous voyons des problèmes pédiatriques extrêmement variés, et même si nous sommes très bien soutenus par nos collègues surspécialistes de Vancouver, il nous incombe de soutenir les familles et de gérer les problèmes médicaux complexes qui touchent tous les aspects de la pédiatrie.
Quelle initiative êtes-vous le plus fier d’avoir lancé dans votre communauté?
J’hésite à revendiquer quoi que ce soit dans la communauté. J’ai contribué à former l’équipe de soins du diabète pédiatrique qui, à mon avis, donne d’excellents services aux patients qui se fient à nous.
J’ai contribué à élargir le paysage de l’enseignement de la médecine à Kamloops, en commençant par la création d’une rotation de résidents de deuxième année en pédiatrie de l’UCB, puis d’un stage clinique de troisième année pour les étudiants en médecine de l’université au sein du programme de médecine du Sud, et plus récemment, d’un programme de résidence en médecine de famille à Kamloops. Mais aucun de ces programmes n’existerait sans tout un groupe de professionnels de la santé qui partagent les mêmes objectifs et les mêmes visions.
Quelle est la plus grande leçon que vous ayez tirée à titre de pédiatre communautaire?
Si je soulignais une seule leçon, je ne rendrais pas justice à la foule de choses que j’ai apprises des gens et des situations au fil du temps. Commencer chaque jour l’esprit ouvert aux possibilités, prêt à m’adapter, est le modeste résultat de la sagesse que j’ai réussi à accumuler.
Quel conseil donneriez-vous à vos collègues qui se lancent dans la profession?
Pour moi, ce qui compte le plus, c’est de reconnaître la valeur des relations dans lesquelles on s’engage. Nous sommes une profession tournée vers les gens, et la majorité de ce que nous faisons chaque jour repose sur les relations interpersonnelles. Je pense qu’il est particulièrement important de respecter et d’estimer ses collègues, parce que la solidarité facilite tellement la vie dans un département. Le respect des préoccupations, des attitudes et des convictions des patients et de leur famille est également essentiel pour établir des relations thérapeutiques de confiance. Enfin, en percevant le pédiatre comme l’un des membres d’une équipe qui s’occupe de chaque enfant, on fait ressortir l’importance de l’apport de chacun.
Selon vous, quel sera le plus grand défi de la pédiatrie d’ici dix ans?
Au cours de la prochaine décennie, le rôle diagnostique des pédiatres risque de s’éroder et celui d’accompagnateur et de gestionnaire d’affections chroniques, de prendre de l’expansion, particulièrement en matière de santé mentale et de troubles du comportement, de complications liées à l’obésité et de troubles médicaux complexes. Je pense que la difficulté sera de créer des programmes qui tiendront compte de ce rôle et de soutenir les apprenants afin qu’ils acquièrent les habiletés nécessaires pour prodiguer les soins dont ces populations ont besoin. Je pense que le modèle de paiement à l’acte continuera de nous compliquer la vie, parce qu’il rend les groupes de pratique moins attrayants, mais j’espère que plus de possibilités d’action dans les écoles et de rencontres d’équipes multidisciplinaires découleront de notre mode de travail.
Que faites-vous dans vos temps libres?
J’ai choisi d’installer ma pratique et ma maison dans l’une des régions les plus parfaites sur le plan de la géographie et du climat. En effet, grâce à la température du centre de la Colombie-Britannique, ma famille et moi pouvons pratiquer diverses activités de plein air, et ma femme et moi nous essoufflons de plus en plus derrière nos garçons, qui commencent à nous devancer! Nous passons nos étés à faire du vélo et du camping, et nos hivers surtout en ski. Nous sommes chanceux de pouvoir combiner les sports d’été et d’hiver au printemps et à l’automne, grâce à la proximité des montagnes aux neiges éternelles, tandis que tout reste chaud et sec dans la vallée.
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Mise à jour : le 27 septembre 2016