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Manque de connaissances : les médecins et les parents n’en savent pas assez sur les risques des médicaments et substances rehaussant l’apparence et la performance chez les enfants et les adolescents,

le 26 août 2025

OTTAWA – Les recherches, les formations et l’enseignement sur les médicaments et substances rehaussant l’apparence et la performance (MSAP) et sur leurs effets chez les adolescents devront s’intensifier, signalent les chercheurs dans les résultats les plus récents du Programme canadien de surveillance pédiatrique (PCSP). Selon un sondage ponctuel auprès des pédiatres avec surspécialité et des surspécialistes, les enfants et les adolescents du Canada éprouvent les effets négatifs des MSAP sur leur santé, et certains ont besoin d’être hospitalisés et de recevoir des soins médicaux continus.

Les MSAP, offerts sous forme de médicaments et de suppléments alimentaires, sont utilisés pour améliorer la performance athlétique, accroître le développement musculaire ou altérer l’apparence. Ils peuvent avoir des effets nuisibles chez les enfants et les adolescents, particulièrement sur les systèmes rénal et gastro-intestinal. Ils sont facilement accessibles aux jeunes, mais de nombreux médecins déclarent être peu ou non informés au sujet de ces substances qui, souvent, ne sont pas dépistées dans leur pratique régulière.

« Les MSAP les plus utilisés, sous forme de suppléments alimentaires comme les suppléments protéiques et la créatine, ne font pas l’objet d’une règlementation rigoureuse par le gouvernement fédéral, ce qui peut accroître les risques liés à leur utilisation », affirme le docteur Kyle Ganson, l’un des chercheurs principaux du sondage. Il suggère que les proches et les professionnels de la santé s’informent des différences entre les divers médicaments et suppléments, de leur accessibilité et des utilisations visées.

« De nombreux jeunes font des recherches intensives avant d’utiliser des MSAP, afin de savoir lesquels utiliser et comment les utiliser pour réaliser leurs objectifs. Les adultes qui font partie de leur vie doivent posséder le même niveau de connaissances pour pouvoir tenir des conversations productives avec eux, explique le docteur Ganson. Par ailleurs, les adolescents ne considèrent pas tous que l’abstinence est acceptable, et c’est pourquoi les professionnels de la santé et les parents devraient collaborer avec eux pour atténuer les risques par des techniques de réduction des méfaits. »

Autres observations tirées des Résultats 2024 du PCSP

-         La première étude de surveillance nationale sur les méfaits au potentiel mortel liés à l’utilisation illicite de substances psychoactives chez les enfants et les adolescents du Canada est en cours. Les surdoses découlant de la toxicité de drogues illégales sont la principale cause de décès chez les adolescents britanno-colombiens et constituent une préoccupation croissante dans le reste du pays. Cette étude de trois ans permettra aux cliniciens et aux décideurs de prévoir des interventions en cas de surdose conjointement avec les jeunes, afin de réduire les méfaits et d’améliorer les pronostics.

-         Le rapport définitif d’une étude de deux ans sur les affections post-COVID (COVID longue) chez les enfants et les adolescents a révélé des effets importants sur les activités quotidiennes des enfants touchés. Presque tous les cas font état d’une diminution de l’activité physique et plus de 85 % constatent des effets négatifs sur leur performance scolaire.

 

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Mise à jour : le 10 octobre 2025