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Les pédiatres recommandent d’introduire les aliments complémentaires plus tôt pour prévenir les allergies

le 24 janvier 2019

OTTAWA – Selon un nouveau document de référence de la Société canadienne de pédiatrie (SCP), les nourrissons à haut risque d’allergie alimentaire devraient se faire offrir des aliments allergènes courants plus tôt – vers l’âge de six mois, mais pas avant l’âge de quatre mois.

« Nous savons que chez les enfants à haut risque, les aliments allergènes devraient être offerts dès un jeune âge, affirme la docteure Elissa Abrams, présidente de la section des allergies de la SCP et immunologiste pédiatrique à l’université du Manitoba. Ces recommandations aident les familles qui ont des antécédents d’allergies à déterminer ce qu’elles peuvent faire pour contribuer à prévenir le problème chez leur enfant. »

Les bébés sont considérés comme à haut risque d’allergie alimentaire s’ils ont une histoire personnelle d’atopie (p. ex., l’eczéma) ou si un membre de leur famille au premier degré, comme un parent ou un frère ou sœur, est atteint d’allergies.

Puisque les allergies alimentaires touchent de 2 % à 10 % de la population, la prévention est un objectif de santé publique important. L’introduction précoce des aliments est particulièrement bénéfique pour prévenir les allergies aux arachides et aux œufs, et ses répercussions sont considérables. En effet, une étude a révélé que la réduction du risque d’allergie aux arachides pouvait atteindre 80 % si on introduisait cet aliment plus tôt.

« Un cadre canadien a le potentiel d’améliorer considérablement la santé publique, sans compter que les familles et les dispensateurs de soins de première ligne peuvent s’appuyer sur des données claires et uniformes, explique la docteure Abrams, mais nous devons compter sur la participation du milieu de la santé pour changer la culture et adopter des pratiques d’alimentation précoce. »

Les recommandations de la SCP s’établissent comme suit :

  • Introduire les aliments allergènes courants vers l’âge de six mois, mais pas avant l’âge de quatre mois, chez les nourrissons à haut risque, en fonction de leur réceptivité développementale aux aliments.
  • Introduire les aliments allergènes courants les uns après les autres, sans toutefois attendre inutilement entre chaque nouvel aliment.
  • Offrir régulièrement les allergènes courants après les avoir introduits, afin de maintenir la tolérance.
  • Protéger et soutenir le maintien de l’allaitement en raison de ses nombreux avantages pour la santé.
  • Adapter la texture et la dimension de chaque aliment complémentaire à l’âge de l’enfant, pour prévenir l’étouffement.

Les bébés qui ne sont pas considérés comme à haut risque devraient commencer à recevoir des aliments complémentaires vers l’âge de six mois, lorsqu’ils présentent des signes de réceptivité développementale.

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La société canadienne de pédiatrie

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui fait la promotion des besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres dispensateurs de soins des enfants au Canada.

 

Renseignements ou entrevues

Genevieve Brouillette
Spécialiste des relations avec les médias
Canadian Paediatric Society | Société canadienne de pédiatrie
613-526-9397, ext. 247
media@cps.ca

Mise à jour : le 24 janvier 2019