Le dépistage, le diagnostic et le suivi des enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme (TSA) doivent être coopératifs et axés sur la famille. C’est le message que véhicule une nouvelle série de documents d’orientation de la Société canadienne de pédiatrie (SCP), qui présentent une approche canadienne des soins aux enfants ayant le TSA.
Il est essentiel de dépister le TSA tôt pour que les enfants et leur famille reçoivent le soutien dont ils ont besoin quand ils en ont besoin. Puisque certains signes de TSA se déclarent dès l’âge de six mois, la SCP souligne que les médecins doivent procéder au dépistage lors des suivis réguliers du développement.
« Il faut vérifier les signes précoces de TSA chez tous les enfants canadiens dans le cadre de la surveillance du développement assurée lors des rendez-vous médicaux réguliers », explique le docteur Lonnie Zwaigenbaum, président du groupe de travail des directives sur le trouble du spectre de l’autisme.
Les premières manifestations du TSA et les besoins à long terme varient chez chaque enfant, ce qui complique l’évaluation. La géographie du Canada et la diversité de la structure des services entre les régions compliquent encore plus l’évaluation et les soins des patients.
La SCP présente trois approches pour évaluer et diagnostiquer le TSA et fournit des conseils aux cliniciens communautaires pour qu’ils reconnaissent les affections associées qui devraient susciter l’envoi des patients vers des spécialistes.
« Par ces recommandations, nous misons sur les forces de l’ensemble de la communauté pédiatrique, sur la formation de partenariats et sur la capacité des pédiatres à prendre l’initiative, précise le docteur Zwaigenbaum, directeur de la recherche sur l’autisme à l’université de l’Alberta. C’est la meilleure approche pour tenir compte des particularités géographiques et démographiques du Canada. »
Les nouveaux documents :
Le TSA est un trouble neurodéveloppemental qui se caractérise par des déficits de la communication sociale, des intérêts restreints, des comportements répétitifs et des sensibilités ou intérêts sensoriels inhabituels. Actuellement, sa prévalence estimative est de un cas sur 66 Canadiens de cinq à 17 ans.
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Mise à jour : le 21 octobre 2019