Ottawa - La Société canadienne de pédiatrie (SCP) invite le gouvernement de l’Ontario à suivre les orientations sur l’année scolaire 2021-2022 réfléchies et fondées sur des données probantes publiées par l’Ontario COVID-19 Science Advisory Table, le Sick Kids Hospital, le CHEO et d’autres intervenants.
« Sous réserve d’une situation catastrophique, les écoles doivent demeurer ouvertes à l’apprentissage en classe », conseillent les auteurs.
Cette démarche vise à équilibrer la sécurité communautaire avec les besoins de santé et de développement des enfants et des adolescents. Elle recommande que les mesures temporaires tiennent compte de l’âge, du degré scolaire et de l’état vaccinal des élèves, et que les masques ne soient pas nécessaires dans les lieux à faible risque.
Dans une lettre au Premier Ministre Doug Ford et au ministre de l’Éducation Stephen Lecce envoyée le mois prochain, la SCP exhorte le gouvernement de l’Ontario à s’assurer que l’année scolaire 2021-2022 commence à la date prévue, en classe et à temps plein pour tous les élèves entre la maternelle et la 12e année, y compris les activités parascolaires et les services de soutien.
Les mesures sanitaires conçues pour protéger les Canadiens de la COVID-19 ont été involontairement dommageables pour les enfants et les adolescents. De nombreux enfants et adolescents vivent une détresse importante et présentent des niveaux sans précédent d’anxiété, de dépression, d’idées suicidaires, de consommation de substances psychoactives et de troubles des conduites alimentaires. D’innombrables autres se morfondent, et nous nous inquiétons profondément de leur bien-être au cours des semaines, des mois et même des années à venir.
La pandémie a fait ressortir toute l’importance de l’apprentissage en classe, non seulement pour la réussite scolaire, mais également pour tous les aspects du bien-être des enfants et des adolescents. Pour les élèves qui comptent sur l’école pour obtenir des services spécialisés et des mesures de soutien, y compris les programmes alimentaires, les programmes pour les élèves ayant des incapacités (ergothérapie, physiothérapie, orthophonie), les services d’orientation professionnelle et l’apprentissage du français, l’école en ligne a été particulièrement éprouvante. Les élèves de groupes défavorisés sur le plan socioéconomique et les enfants et adolescents racisés sont particulièrement vulnérables et ont vécu des pertes d’apprentissage démesurées, aux conséquences permanentes en matière de réussite et de prospérité financière.
La SCP enjoint tous les ministères de l’Éducation du pays à prendre les mesures suivantes :
La reprise de la vie scolaire normale représente une première étape essentielle au rétablissement du bien-être des enfants et des adolescents, mais ne peut pas demeurer la seule mesure. Un accroissement du soutien communautaire, pédagogique et en santé mentale s’impose dès maintenant auprès des enfants, des adolescents et de leur famille. Afin d’éviter une « catastrophe générationnelle » et de s’assurer qu’ils se remettent non seulement de cette pandémie, mais également qu’ils s’épanouissent, les enfants et les adolescents doivent constituer une population prioritaire dans les plans de relance postpandémiques.
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À propos de la SCP
La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.
Mise à jour : le 26 janvier 2022