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Le secret d’une bonne santé toute la vie : investir dans la petite enfance

le 3 décembre 2012

OTTAWA — Un développement positif de la petite enfance représente le fondement d’une bonne santé toute la vie, mais sur le plan des politiques publiques, il est négligé depuis beaucoup trop longtemps. C’est ce qu’affirment la Société canadienne de pédiatrie (SCP) et l’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent (ACPEA).

Dans un commentaire publié aujourd’hui dans Paediatrics & Child Health, ces organismes demandent aux médecins de faire du développement de la petite enfance une priorité dans leur pratique et leur collectivité en expliquant aux parents l’importance de la petite enfance et en prônant de plus gros investissements de la part des gouvernements.

« En nous attardant sur la petite enfance, nous pouvons promouvoir la santé et prévenir toute une série de problèmes plus tard dans la vie, explique le docteur Andrew Lynk, président désigné de la SCP. Non seulement les investissements dans la petite enfance sont-ils dans l’intérêt des parents et des familles, mais la société à tout à y gagner. »

Les expériences de la petite enfance peuvent rendre les enfants vulnérables à une foule de maladies à l’âge adulte, y compris l’obésité, l’hypertension, la dépression, les maladies cardiaques et le diabète. Un récent rapport publié par un groupe d’experts de la Société royale du Canada et de l’Académie canadienne des sciences de la santé fait partie d’un ensemble de preuves croissant démontrant les répercussions profondes du développement de la petite enfance sur les issues plus tard dans la vie.

« Les expériences mentales, affectives et sociales négatives du développement de la petite enfance sont imprimées dans le cerveau et le corps en développement des enfants et les prédisposent à la fois à des maladies physiques et psychologiques, affirme le docteur Wade Junek, ancien président de l’ACPEA. Au cours des prochaines années, nous avons besoin de dépister et de traiter les enfants vulnérables dès le plus jeune âge et de surveiller les progrès de la société canadienne à régler ces problèmes avant la fin de la période préscolaire. »

Des professionnels de la santé, comme les pédiatres et les médecins de famille, peuvent jouer un rôle essentiel en s’assurant que les enfants aient un bon départ. Pour ce faire, ils peuvent évaluer leur santé développementale régulièrement et soutenir les parents. Ils peuvent également faire connaître aux décideurs les avantages à long terme des politiques familiales et continuer d’exercer des pressions pour obtenir de meilleurs investissements dans la petite enfance.

Le commentaire, qui est également soutenu par Le Collège des médecins de famille du Canada, préconise des politiques fédérales, provinciales et territoriales qui donnent la priorité aux jeunes enfants et aux familles et qui appuient leur développement, stimulent la création d’environnements propices et contribuent à renforcer des relations qui protègent les enfants contre l’adversité (telle que la pauvreté chronique, la négligence, la maltraitance et la violence familiale). Des programmes comme le bilan de santé amélioré à 18 mois de l’Ontario procurent aux professionnels de la santé le temps et le lieu pour promouvoir le développement de la petite enfance.

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de professionnels qui fait la promotion des besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, la SCP représente plus de 3 000 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

L’Académie canadienne de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent a été fondée en 1980 sous forme d’organisme national de professionnels engagés à faire progresser la santé mentale des nourrissons, des enfants, des adolescents et des familles par la promotion de l’excellence des soins, la défense d’intérêts, l’enseignement, la recherche et la collaboration avec d’autres professionnelles.

 

Mise à jour : le 3 décembre 2012