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Les bébés canadiens ont besoin « d’un plus » à 18 mois

le 30 novembre 2011

OTTAWA — La Société canadienne de pédiatrie (SCP) invite l’ensemble des provinces et des territoires à adopter un bilan de santé amélioré, en raison du lien étroit entre le développement de la petite enfance et la santé et le bien-être plus tard dans la vie.

« Les dispensateurs de soins de première ligne ont l’énorme potentiel d’avoir un effet positif sur le développement de la petite enfance. Le bilan de santé à 18 mois représente un bon départ », affirme le docteur Jean Clinton, l’un des coauteurs du document de principes et des membres du groupe de travail de la petite enfance de la SCP.

Dans un nouveau document de principes publié aujourd’hui dans Paediatrics & Child Health, la SCP affirme que les dispensateurs de soins de première ligne devraient se servir du bilan de santé à 18 mois, non seulement pour dépister des problèmes potentiels, mais également pour mieux aider les familles à promouvoir un développement sain.

« Si nous voulons vraiment améliorer le développement de la petite enfance, nous devons adopter cette démarche systématique auprès de toutes les familles, et éviter de se limiter à celles les plus vulnérables à des problèmes », précise le docteur Clinton, pédopsychiatre et professeur à l’université McMaster de Hamilton.

L’Ontario est la seule province à avoir adopté le bilan de santé amélioré à 18 mois, lequel inclut des directives précises et un code d’honoraires spécial qui tient compte du temps supplémentaire nécessaire pour effectuer ce type de bilan.

La SCP demande un bilan de santé amélioré à 18 mois financé par l’État pour chaque enfant canadien, lequel doit inclure :

  • un outil standardisé de supervision de la santé, comme le Relevé postnatal Rourke;
  • l’utilisation d’un outil de dépistage des troubles de développement pour stimuler la discussion avec les parents au sujet du développement de l’enfant et des manières de favoriser ce développement;
  • le dépistage des problèmes des parents à l’égard de la santé mentale, de la violence, de la consommation d’alcool et de drogues et des maladies physiques;
  • la promotion de l’importance d’activités d’alphabétisation précoces comme lire, parler et chanter aux bébés;
  • de l’information aux parents sur les ressources communautaires en matière de développement de la petite enfance.

« Le Collège des médecins de famille du Canada (CMFC) est fier de soutenir les nouvelles lignes directrices de la SCP sur le bilan de santé amélioré à 18 mois, déclare la docteure Sandy Buchman, présidente du CMFC. Nous trouvons qu’il favorise un meilleur contact entre les médecins de famille, les enfants et leur famille pendant ces premières années. Il est également opportun de prévoir ce bilan alors que de nombreux enfants commencent à fréquenter un milieu de garde et avant qu’ils entrent à l’école. Le CMFC félicite la SCP de son travail et de son engagement dans l’élaboration de ces nouvelles lignes directrices. »

Pour obtenir le document de principes complet, visitez Bien faire ce qu’il faut à 18 mois : en appui au bilan de santé amélioré.

 

À propos de la SCP

La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.

Mise à jour : le 5 octobre 2012