Document de principes
Affichage : le 1 février 2007 | Reconduit : le 30 janvier 2017
Document conjoint avec l’American Academy of Pediatrics
KJ Barrington, DG Batton, GA Finley MD, C Wallman; Société canadienne de pédiatrie, Comité d’étude du fœtus et du nouveau-né
Version abrégée : Paediatr Child Health 2007;12(2):139-41
Tous les dispensateurs de soins devraient chercher à prévenir la douleur chez les nouveau-nés, car les expositions à la douleur peuvent avoir des conséquences délétères. Les nouveau-nés les plus vulnérables à une atteinte neurodéveloppementale attribuable à la prématurité (p. ex., les plus petits et les plus malades) sont également ceux qui risquent le plus d’être exposés au plus grand nombre de stimulus douloureux à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN). Bien que nos connaissances sur le moyen le plus efficace de prévenir et de soulager la douleur chez les nouveau-nés comportent d’importantes lacunes, les traitements démontrés et efficaces sont sous-utilisés dans le cadre des interventions mineures courantes, mais pourtant douloureuses. Chaque établissement de santé qui s’occupe de nouveau-nés devrait implanter un programme efficace de prévention de la douleur incluant les stratégies suivantes : évaluer systématiquement la douleur, réduire au minimum le nombre d’interventions douloureuses, utiliser avec efficacité les traitements pharmacologiques et non pharmacologiques pour la prévention de la douleur en cas d’interventions mineures courantes et éliminer la douleur associée aux opérations et autres interventions majeures.
Mots-clés : Management; Neonates; Pain; Prevention
Objectifs
Le présent document de principes mis à jour est conçu pour les professionnels de la santé qui s’occupent de nouveau-nés (des prématurés aux nourrissons d’un mois). Il vise à :
Pour obtenir plus de renseignements, consultez le document complet, en anglais, dans le numéro de Pediatrics 2006;118(5):2231-41 ou, par Internet, à l’adresse http://pediatrics.aappublications.org/content/118/5/2231.full.
Historique
Les parents s’attendent à ce qu’on prévienne la douleur chez leur nouveau-né. Cependant, nos connaissances sur le meilleur moyen d’y parvenir comportent d’importantes lacunes. Il est important de prévenir la douleur, non seulement parce que c’est une attente éthique, mais également à cause des conséquences au potentiel néfaste d’expositions répétées à la douleur. Parmi ces conséquences, soulignons une modification de la sensibilité à la douleur (qui peut se poursuivre jusqu’à l’adolescence) et des anomalies neuroanatomiques et comportementales permanentes, démontrées par des études sur des animaux. Il semble qu’il soit possible de limiter la modification de la sensibilité à la douleur grâce à un soulagement efficace de la douleur. Le présent document de principes mis à jour porte principalement sur la prévention de la douleur.
Les conséquences cliniques
Les nouveau-nés de l’USIN vivent souvent des interventions douloureuses pendant leurs soins courants, tels que l’insertion d’aiguilles, l’aspiration, l’installation d’une sonde de gavage et l’enlèvement du ruban adhésif, ainsi que des perturbations stressantes, comme les changements de couche, la physiothérapie respiratoire, les examens physiques, les stimulus environnementaux et les évaluations des infirmières. Même si les soignants sont de plus en plus sensibles au fait que les nouveau-nés de l’USIN ressentent souvent de la douleur, on sous-utilise fréquemment les mesures efficaces pour soulager la douleur pendant ces interventions courantes.
Les conséquences cliniques
Les drains intercostaux
Pour insérer un drain intercostal, l’analgésie doit comporter tous les éléments suivants :
Le retrait de la sonde thoracique
Pour retirer une sonde thoracique, l’analgésie doit comporter les éléments suivants :
L’intubation
Ce sujet sera abordé de manière approfondie dans un autre document de principes de l’American Academy of Pediatrics et de la Société canadienne de pédiatrie.
L’examen de la rétine et l’opération de la rétinopathie du prématuré
La circoncision
Il faut toujours soulager la douleur provoquée par la circoncision. L’American Academy of Pediatrics a publié un document sur ce sujet précis. Pour obtenir plus d’information, consultez le texte complet de ce document de principes, en anglais (Pediatrics 2006;118(5):2231-2241 ou http://pediatrics.aappublications.org/cgi/reprint/118/5/22315/2231).
Membres : Keith J Barrington MD (président); Joanne Embree MD (représentante du conseil); Haresh Kirpalani MD; Koravangattu Sankaran MD; Hilary Whyte MD; Robin Whyte MD
Représentants : Dan Farine MD, Société des obstétriciens et gynécologues du Canada; David Keegan MD, comité des soins de maternité et de périnatalité, Collège des médecins de famille du Canada; Catherine McCourt MD, Division de la surveillance de la santé et de l’épidémiologie, Agence de santé publique du Canada; Alfonso Solimano MD, section de la médecine néonatale et périnatale, Société canadienne de pédiatrie; Ann Stark MD, comité d’étude du fœtus et du nouveau-né, American Academy of Pediatrics; Amanda Symington, Neonatal Nurses
Auteurs principaux : Keith J Barrington MD, comité d’étude du fœtus et du nouveau-né, Société canadienne de pédiatrie; Daniel G Batton MD, comité d’étude du foetus et du nouveau-né, American Academy of Pediatrics; G Allen Finley MD, section de l’anesthésiologie et de la prise en charge de la douleur, American Academy of Pediatrics; Carol Wallman, National Association of Neonatal Nurses, représentante à l’American Academy of Pediatrics
Avertissement : Les recommandations du présent document de principes ne constituent pas une démarche ou un mode de traitement exclusif. Des variations tenant compte de la situation du patient peuvent se révéler pertinentes. Les adresses Internet sont à jour au moment de la publication.
Mise à jour : le 7 février 2024