OTTAWA — Lorsqu’il est question de protéger la santé et le bien-être des enfants et des adolescents du Canada, un rapport publié aujourd’hui par la Société canadienne de pédiatrie (SCP) démontre que les politiques provinciales et territoriales sont toujours insuffisantes dans bien des secteurs.
La cinquième édition d’En faisons-nous assez? Un rapport de la situation des politiques publiques canadiennes et de la santé des enfants et des adolescents évalue les politiques actuelles sur divers enjeux liés à la santé et à la sécurité et fait ressortir les inégalités et le manque d’homogénéité entre les diverses régions du pays.
« La législation a progressé dans certains secteurs depuis le rapport de 2012, mais il y a encore place à l’amélioration, affirme le docteur Mike Dickinson, vice-président de la SCP. D’autres mesures s’imposent car, comme on l’a déjà vu, une défense d’intérêts soutenue et des politiques justes donnent des résultats. »
Publié pour la première fois en 2005, En faisons-nous assez? analyse les politiques et les lois dans des secteurs comme la prévention des maladies, la sécurité et la prévention des blessures. Depuis cette première publication, les gouvernements se sont améliorés dans plusieurs secteurs cruciaux. Les provinces et les territoires qui possèdent des lois sévères contre le tabagisme affichent des taux de tabagisme plus faibles chez les jeunes, et le nombre de vaccins financés par les gouvernements a considérablement augmenté. Cependant, dans chaque secteur de ce rapport, notamment la promotion de l’allaitement et la prise en charge du diabète de type 1 à l’école, il reste encore beaucoup à faire.
« Il incombe à chaque gouvernement d’assurer une protection par des politiques et des lois, mais les experts de la santé contribuent de manière fondamentale à les façonner, déclare la docteure Robin Williams, présidente de la SCP. Nous espérons que les promoteurs de la santé qui travaillent auprès des gouvernements pour améliorer la santé et la sécurité des enfants utiliseront ce rapport de la situation pour contribuer à apporter ces importants changements aux politiques publiques. »
Le rapport évalue également le rendement du gouvernement fédéral dans des secteurs essentiels. Puisque le mandat du gouvernement actuel vient à peine de commencer et qu’il faut du temps pour apporter des modifications réfléchies aux politiques, la Société canadienne de pédiatrie réserve temporairement son évaluation à l’égard de plusieurs enjeux fédéraux qui s’y trouvent.
Parmi les grands enjeux évalués dans le rapport de cette année, soulignons la promotion de l’allaitement, les processus d’examen des décès d’enfants et la prise en charge du diabète de type 1 à l’école.
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La Société canadienne de pédiatrie est une association nationale de défense d’intérêts qui prône les besoins de santé des enfants et des adolescents. Fondée en 1922, elle représente plus de 3 300 pédiatres, pédiatres surspécialisés et autres professionnels de la santé des enfants au Canada.
Mise à jour : le 7 juin 2016